La montée de la xénophobie est soulignée dans un communiqué du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI), l’organe des militaires au pouvoir. La montée de ces discours dans le pays inquiète et les militaires disent « stop ! ». Il y a une semaine, le cercle de réflexion populaire sur la transition dénonçait les discours haineux et clivants relayés sur les réseaux sociaux et parfois même par les médias.
Aujourd’hui, son président Eric Simon Zue salue l’avertissement lancé par les militaires au pouvoir contre les auteurs de ces propos : « Il était vraiment temps que le CTRI réagisse à ce fléau de stigmatisation, de régionalisme et de repli identitaire qui prend de plus en plus des proportions inquiétantes dans notre pays. »
Une haine qui trouve ses racines dans l’ancien système
Député de la transition, Sosthème Nguema Nguema accuse le pouvoir déposé l’année dernière d’avoir surfé sur la haine entre Gabonais : « Il faut reconnaître que ce comportement regrettable prend sa source dans l’ancien système qui avait fondé sa politique sur des principes rétrogrades. Mais j’aurais aimé que ce soit le procureur de la République qui fasse cette sortie, car on accorde trop d’importance à ce phénomène qui n’existe pas dans l’esprit des Gabonais. »
Dans leur communiqué, les autorités ont demandé à la police judiciaire de renforcer la surveillance de la presse et des réseaux sociaux et de punir sévèrement les auteurs de discours de haine et de xénophobie.
