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La 20e édition du Marathon des mots s’est achevée dimanche sur un nouveau succès populaire et littéraire avec l’attribution du prix Marguerite Yourcenar à l’écrivaine toulousaine Lydie Salvayre.
Déjà auréolée de plusieurs prix littéraires dont le Goncourt pour « Pas pleurer » en 2014, l’écrivaine toulousaine Lydie Salvayre était à l’honneur en clôture du 20e édition du Marathon des mots. Dimanche, elle a reçu le prix Marguerite Yourcenar pour l’ensemble de son œuvre lors d’une cérémonie qui s’est déroulée au théâtre Sorano. Munie du roman « Les Mémoires d’Hadrien », Lydie Salvayre est montée sur scène pour recevoir le prix du nom de son illustre auteur, décerné par la Société Civile des Auteurs Multimédia (Scam). Cette distinction lui a été remise par la romancière Isabelle Jarry, administratrice de la Scam, dont elle préside la commission d’écriture.
DDM – Michel Viala
« Le Marathon des mots a été choisi pour remettre ce prix, ce qui nous rend extrêmement heureux », se réjouit Serge Roué, délégué à la programmation de la manifestation littéraire toulousaine. « Habituellement, le Marathon ne remet pas de prix, mais dans ce cas, c’est la Scam qui officie et décide de récompenser l’ensemble d’une œuvre que nous aimons et d’un auteur qui nous ressemble. »
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Au-delà de ce moment fort, le Marathon des Mots qui fêtait ses 20et Cette édition connaît un nouveau succès populaire. «On ne compte plus le nombre de participants car ce serait une surenchère d’une année sur l’autre», explique Serge Roué. « La plupart des lectures sont épuisées et quand elle n’est pas pleine, le taux d’occupation de la salle est de 80 %. Ce qui est sûr, c’est que ce 20e « L’édition a été un bel anniversaire avec beaucoup de monde et une belle énergie autour des auteurs qui aiment ce qui se passe à Toulouse lors des lectures et même lors des rencontres et des moments de convivialité. »
En cette période politiquement troublée, le Marathon des mots a permis à de nombreux amoureux des livres d’échanger et d’affirmer leur attachement aux relations humaines et au pouvoir des mots. « Nous avons constaté cette année que le public avait envie de se concentrer sur les relations aux autres, d’être ensemble, de trouver du sens et du réconfort dans les mots des écrivains », ajoute le délégué à la programmation. « Les lectures ont été suivies et appréciées sous toutes leurs formes, narratives ou musicales. Nous avons vécu de merveilleux moments, notamment avec Jean-Baptiste Andréa qui a lu son roman Veiller sur elle, accompagné au violoncelle par Lola Malique. »
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Au fil des éditions, les organisateurs se remettront au travail avec le même appétit pour la littérature étrangère, les rencontres entre auteurs et acteurs, les invités singuliers, les grands écrivains et la nouvelle génération. Sans oublier la dimension sociétale de l’événement littéraire qui, depuis 20 ans, porte son regard sur le monde et ses évolutions.