jeIl y a quelques semaines, Ozempic faisait parler de lui pour ses propriétés amincissantes ; il est désormais remplacé par Periactin. À compter du 10 juillet, Periactin ne sera plus disponible en vente libre. Pour l’obtenir, il faudra présenter une ordonnance à votre pharmacien. Cet antihistaminique, la cyproheptadine, vendu sous le nom de Periactin par le laboratoire Teofarma, est indiqué dans le traitement des manifestations allergiques, comme la rhinite et la conjonctivite allergiques ou l’urticaire, chez l’adulte et l’enfant de plus de 6 ans.
Tous les mardis à 9h30
Recevez notre sélection d’articles de notre rubrique Santé ainsi que les Classements des Hôpitaux et Cliniques, des dossiers spéciaux, des conseils et astuces, etc.
Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l’adresse email :
Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte
En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions d’utilisation et notre politique de confidentialité.
Mais ce médicament est aussi orexigène, ce qui signifie qu’il augmente l’appétit de ses utilisateurs. La mode est apparue sur les réseaux sociaux de certaines influenceuses qui ont pris ce médicament afin d’augmenter rapidement le volume de leurs fesses. À l’image de Poupette Kenza qui a mis en avant certains effets de ce médicament sur le réseau social TikTok. « C’est trois kilos minimum gagnés pour toi en moins d’un mois. […] L’objectif est de dessiner une taille définie pour créer l’illusion d’une silhouette en sablier. » Finalement, la jeune femme est revenue sur ses propos, assurant qu’elle n’était pas au courant des risques liés à la prise de ce médicament.
Somnolence, constipation et troubles de la vision
En effet, ce mésusage n’est pas sans risque sanitaire, comme le rappelle l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) : « La cyproheptadine présente également plusieurs effets indésirables, notamment des effets centraux (baisse de la vigilance, somnolence) et des effets anticholinergiques (constipation, troubles de la vision, palpitations…), qui peuvent être importants dans le cadre de ce mésusage. » En janvier 2022, l’ANSM alertait déjà sur le détournement de ce médicament : « Une utilisation non conforme et potentiellement dangereuse de la cyproheptadine comme orexigène pour induire une prise de poids à visée esthétique a été signalée. Elle est notamment mise en avant sur les réseaux sociaux. »
Ainsi, après avoir émis une alerte, l’Agence du médicament a choisi de prendre des mesures en limitant immédiatement l’accès à ce médicament : « Nous avons donc décidé de classer la cyproheptadine sur la liste 1 des substances toxiques. A compter du 10 juillet 2024, tout médicament contenant de la cyproheptadine ne pourra être délivré que sur prescription médicale. » Interrogée par l’Agence France-Presse, Isabelle Yoldjian, directrice médicale de l’agence, a indiqué que cette décision avait été prise « sur la base de ce que l’on voit sur les réseaux sociaux où il y a toujours une promotion importante de l’usage cosmétique. »
L’ANSM rappelle également aux professionnels de santé que « lors de la prescription et de la délivrance de ce médicament, le patient doit être informé des risques liés à son utilisation et des règles de bon usage du médicament (respect des posologies, durée du traitement, voie d’administration, etc.) ».
