Le pétrole s’affaiblit, le marché doute de l’unité de l’OPEP+

Le pétrole s’affaiblit, le marché doute de l’unité de l’OPEP+
Le pétrole s’affaiblit, le marché doute de l’unité de l’OPEP+

New York (awp/afp) – Les prix du pétrole ont chuté mardi, les opérateurs remettant en question l’unité de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés dans l’accord OPEP+, à deux semaines d’une réunion cruciale.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s’est contracté de 1,17% pour clôturer à 82,38 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) attendu pour juin a chuté de 1,39 %, à 78,02 $.

Les derniers chiffres mensuels publiés mardi par l’Opep montrent que les huit pays qui se sont engagés, depuis novembre, à réduire leur production de 2,2 millions de barils par jour, ont pompé en avril près de 600 000 barils de plus que prévu.

“Ce rapport est un camouflet pour l’Opep”, a réagi Robert Yawger de Mizuho. « Ils soulignent qu’ils ont réduit leurs volumes, mais qu’ils continuent de surproduire. C’est une surprise, et pas une bonne, pour l’OPEP. »

Sur le papier, le groupe élargi OPEP+ extrait quotidiennement 246 000 barils de moins qu’en mars, mais ne respecte toujours pas la totalité de ses engagements.

Au total, le cartel a réduit son objectif de production de 5,8 millions de barils par jour à trois reprises depuis octobre 2022.

Mardi, le Kazakhstan a encore compliqué l’équation en estimant qu’il devrait être autorisé à mettre davantage de brut sur le marché en 2025.

D’autres pays membres ont des intentions similaires, notamment les Émirats arabes unis, la Russie et l’Irak.

“Les gens croient aux Saoudiens, au Koweït ou à l’Algérie, mais s’interrogent sur tous les autres”, explique Robert Yawger, à l’approche de la réunion du 1er juin, au cours de laquelle sera discutée l’éventuelle prolongation des réductions de production au-delà du deuxième trimestre.

Outre la saga OPEP+, le marché s’est fraîchement félicité de la publication, aux Etats-Unis, de l’indice des prix à la production PPI, qui est ressorti à 0,5% sur un mois en avril, alors que les économistes attendaient une hausse de seulement 0,3%.

C’est un nouveau signe de la ténacité de l’inflation, de nature à inciter la banque centrale américaine (Fed) à rester ferme, ce qui exerce une pression sur la consommation et la demande de pétrole.

En l’état, la demande est déjà remise en question depuis plusieurs mois. Robert Yawger constate notamment que l’écart entre le prix de l’essence et celui du brut est tombé mardi à son plus bas niveau depuis deux mois et demi.

Le resserrement des marges pourrait refléter la baisse des besoins du marché américain en essence, alors même que le jour férié du Memorial Day, qui marque traditionnellement le début de la saison des voyages (routiers et aériens) aux États-Unis, approche dans deux semaines. Uni.

vous/pta

 
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