Hope Hicks révèle être au centre du contrôle des dégâts de Trump en 2016

Hope Hicks révèle être au centre du contrôle des dégâts de Trump en 2016
Hope Hicks révèle être au centre du contrôle des dégâts de Trump en 2016

NEW YORK – « C’était une crise. »

C’était le consensus parmi les principaux collaborateurs de la campagne Trump le 7 octobre 2016, après être sortis d’une salle de conférence de la Trump Tower, où se déroulait la séance de préparation au débat du candidat à l’élection présidentielle de l’époque. Il devait y avoir une réunion sur une question plus urgente.

Un journaliste du Washington Post avait informé la campagne que, dans deux heures, le journal prévoyait de publier ce qui est devenu connu sous le nom de cassette « Access Hollywood », un scandale qui a failli mettre fin à la première candidature de Trump à la présidence, un mois avant le jour du scrutin.

Hope Hicks, qui a reçu l’e-mail du journaliste, a pris la parole vendredi lors du procès secret de Trump à New York pour détailler ses efforts visant à apaiser le chaos qui a suivi, ainsi que les révélations de paiements secrets effectués pour garder deux femmes silencieuses sur des affaires présumées. avec le magnat des affaires.

Un élément incontournable de l’orbite intérieure de Trump qui lui servait à l’époque comme attachée de presse, le rôle de Hicks dans l’élaboration des récits médiatiques l’a placée au centre de tout cela, ce qui rend son témoignage au procès crucial pour le cas du procureur du district de Manhattan.

Hicks a été l’un des premiers collaborateurs à travailler sur la campagne de Trump en 2016 et est rapidement devenu l’un de ses conseillers les plus fiables. Elle a servi à la Maison Blanche de Trump pendant deux mandats distincts, la quittant début 2018 et rejoignant finalement l’équipe d’entreprise de FOX avant de revenir à la Maison Blanche début 2020 en tant que conseillère principale.

Elle avait déjà comparu devant un grand jury de Washington alors que le conseiller spécial Jack Smith cherchait à savoir si Trump savait qu’il avait perdu les élections de 2020. Trump a depuis été inculpé à Washington, DC, pour ses tentatives de rester au pouvoir après les élections de 2020.

Hicks ne fait plus partie du cercle politique de Trump depuis la fin de son premier mandat et n’a aucun rôle dans sa campagne de 2024, même si des personnes proches du dossier ont déclaré qu’il n’y avait aucune tension entre les deux.

Hicks semblait nerveuse à l’idée d’être à la barre, passant parfois sa main dans ses cheveux et jouant avec ses boucles d’oreilles. Quelques instants après avoir indiqué qu’elle doutait d’une explication du paiement silencieux que Trump lui avait dit il y a des années, Hicks a fondu en larmes.

Mais avant que les procureurs n’interrogent Hicks sur l’argent secret, une grande partie de son témoignage concernait la sortie de la cassette «Access Hollywood», qui a marqué un tournant dans la campagne de Trump en 2016 et a déclenché des spéculations généralisées selon lesquelles les ambitions politiques du magnat des affaires avaient atteint leur terme.

Sur la bande, on entend Trump se vanter d’avoir attrapé des femmes de manière inappropriée et apparemment sans leur consentement, des remarques spontanées capturées sur le tournage d’un feuilleton plus de 10 ans plus tôt.

«Je viens de commencer à les embrasser. C’est comme un aimant. Juste embrasse. Je n’attends même pas », dit-il dans la cassette. « Et quand tu es une star, ils te laissent faire. Vous pouvez tout faire… Attrapez-les par le p—-. Tu peux faire n’importe quoi.”

«J’étais inquiète», a déclaré Hicks vendredi à propos du moment où elle a appris l’existence de la cassette. «J’étais très inquiet.»

Aujourd’hui, l’ancien président est accusé de 34 chefs d’accusation de falsification de dossiers commerciaux en relation avec les remboursements que son fixateur d’alors a reçus après avoir payé 130 000 $ à la star du porno Stormy Daniels pour garder le silence sur sa prétendue liaison avec Trump. Trump, qui nie l’affaire, plaide non coupable.

Bien que la bande ne soit pas au centre de l’affaire, le bureau du procureur tente de relier les conséquences des remarques de Trump à ce sujet au paiement de Daniels dans le cadre des efforts visant à présenter les accusations de Trump comme un complot criminel visant à influencer par la corruption les élections de 2016.

Hicks a appris en détail les paiements secrets effectués à Daniels et à l’ex-mannequin Playboy Karen McDougal.

En discutant du paiement de McDougal, Hicks a témoigné que Trump avait exprimé son inquiétude quant à la réaction de sa femme, Melania, renforçant l’une des défenses de Trump dans l’affaire : que la motivation derrière l’argent secret était d’éviter l’embarras pour la famille de Trump, plutôt que de préserver sa fortune politique avant les élections.

Mais à d’autres moments, Hicks a donné un témoignage clé dans l’accusation de complot électoral. Elle a témoigné d’une conversation qu’elle a eue avec Trump au cours de laquelle il a indiqué que l’ex-réparateur Michael Cohen avait effectué le paiement à Daniels par bonté de cœur, une caractérisation qu’elle a remise en question.

Hicks a ajouté que Trump lui avait dit que c’était une bonne chose que l’histoire du paiement de Daniels ait fait des vagues après qu’il ait déjà remporté les élections de 2016, juste avant qu’elle ne s’effondre à la barre.

Les procureurs affirment que les retombées de l’enregistrement « Access Hollywood » ont fait monter la barre pour avoir laissé les allégations salaces de Daniels apparaître publiquement juste avant le jour du scrutin, tentant de convaincre les jurés que l’accord d’argent secret faisait partie d’une conspiration criminelle plus large.

Hicks avait été évoquée plus tôt dans le procès lors du témoignage de l’ancien éditeur du National Enquirer, David Pecker, qui a déclaré qu’elle était dans la pièce lorsque Pecker a rencontré Trump pour établir initialement un accord visant à « attraper et tuer » des histoires salaces sur l’époque. candidat afin qu’ils ne fassent jamais surface dans l’actualité.

Cependant, l’un des témoignages les plus convaincants de Hicks a été de raconter la manière dont elle a réussi à limiter les dégâts pendant les deux heures entre le moment où la campagne a été informée de la cassette « Access Hollywood » par le Post et la publication de l’histoire.

Hicks a déclaré que deux stratégies avaient émergé lorsqu’elle transmettait la demande de commentaires du Post à quatre collaborateurs principaux de la campagne, dont Kellyanne Conway et Steve Bannon.

« Il faut écouter la cassette pour être sûr » qu’elle est exacte, ou « nier, nier, nier ».

“La stratégie numéro deux allait être un peu plus difficile”, a déclaré Hicks après avoir réalisé que le journaliste avait fourni une transcription de la cassette.

Hicks s’est ensuite dirigée vers une salle de conférence de la Trump Tower, a-t-elle déclaré, où Trump dirigeait une séance de préparation au débat contre sa rivale de l’époque, Hillary Clinton.

Hicks a déclaré qu’elle avait demandé à quelques assistants de la rejoindre à l’extérieur afin de ne pas perturber les préparatifs, et ils se sont blottis pour savoir quoi faire.

« Tout le monde absorbait simplement le choc », a témoigné Hicks.

Trump, qui pouvait les voir à travers les fenêtres de la salle de conférence, a finalement compris qu’il y avait un problème et a demandé à ses collaborateurs de revenir à l’intérieur et d’expliquer la situation, a déclaré Hicks.

Lorsqu’il a été confronté à la demande de commentaires, Trump a déclaré à Hicks que cela “ne ressemblait pas à quelque chose qu’il dirait”, a-t-elle témoigné. Mais la première fois qu’il a vu la cassette, il a été bouleversé, a-t-elle déclaré. Il lui a dit plus tard que ces remarques étaient « des trucs assez standards pour deux gars qui discutent ».

Après un week-end rempli de républicains se démenant pour savoir quoi faire, y compris ce qui se passerait si Trump mettait fin à sa candidature aussi tard dans le cycle électoral, l’ancien animateur de télé-réalité a réussi à réorienter l’attention des médias vers ses efforts pour faire asseoir les accusateurs d’abus sexuels. du mari de Clinton, l’ancien président Bill Clinton, dans une loge VIP lors du débat pour lequel il se préparait au moment où la cassette « Access Hollywood » a fuité.

Trump a battu Clinton aux élections générales un mois plus tard.

Brett Samuels a contribué.

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