Rencontres chorégraphiques internationales 2024 – .

Promouvoir à la fois la diversité des expressions chorégraphiques contemporaines et soutenir des œuvres innovantes, tel est le double objectif de la création du Festival. Mais, il vise également à encourager la création artistique dans le domaine de la danse et à favoriser les échanges entre les artistes et le public. « Pionnier, il explore différents rapports avec le public dans une dynamique d’itinérance et de proximité et infiltre tout le territoire de la Seine-Saint-Denis. Expériences communes inédites, formats artistiques variés, projets avec des amateurs : artistes et spectateurs sont réunis autour de la danse sous toutes ses formes » informe en préambule, Frédérique Latu, directrice du RCI de Seine-Saint-Denis.

17 créations et plus de 25 implantations parisiennes accueillent 35 équipes invitées

Les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis aspirent à mettre en lumière de nouveaux talents et à présenter des œuvres qui reflètent les tendances et les questions actuelles de l’art de la danse. Ces Rencontres présentent « des œuvres qui portent un regard sensible et poétique sur notre monde en mutation » précise Frédérique Latu.

Durant plusieurs semaines, le festival propose une série de performances, d’ateliers, de débats et de rencontres avec des artistes. Les spectacles ont lieu dans différents lieux culturels du département. Cela rend non seulement la danse accessible à un public plus large, mais investit également de manière créative les espaces urbains de Seine-Saint-Denis : « l’édition 2024 sera riche avec 35 équipes invitées ! Pionnier, le festival explore différentes relations avec le public dans une dynamique d’itinérance et de proximité avec plus de 25 lieux investis : théâtres, salles de concert, gymnases, établissements scolaires (premier et deuxième niveaux), médiathèques, espaces publics… » souligne le directeur du RCI.

« Faire tomber les barrières pour aller à la rencontre des autres, croiser les points de vue et renouveler la réflexion »

Chaque année, le festival intègre des thèmes spécifiques ou explore de nouvelles approches de la production et de la présentation de la danse. Cela peut inclure l’utilisation des nouvelles technologies, la combinaison de différents genres artistiques ou une attention particulière aux problèmes sociopolitiques contemporains à travers la danse. Cette année, Frédérique Latu a choisi un programme : « qui place en son cœur la notion de relation : à l’autre, à l’environnement, à l’écosystème dans lequel nous évoluons… Briser les barrières pour se rencontrer, croiser les points de vue et renouveler les pensées, ce sont les fils conducteurs du Festival.

Focus sur 10 spectacles dont trois soutenus par la DRAC Île-de-France

Haché (création 2023, première française), Ensemble, conception, chorégraphie et mise en scène : Mamela Nyamza (Afrique du Sud), 14 et 15 mai, Théâtre Public de Montreuil.

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Éclos ensemble – Mamela Nyamza © Mark Wessels

Dix danseurs de ballet se tiennent sur pointes, leurs corps sont vêtus de coiffes rouges et de longs tutus blancs stylisés. A leurs côtés, une chanteuse d’opéra et un instrumentiste-percussionniste complètent l’équipe. Dans Hatched Ensemble de Mamela Nyamza, des compositions vocales et des danses traditionnelles africaines se combinent avec des pas et de la musique classiques occidentales.

Témoin – (création 2024), chorégraphie Saïdo Lehlouh (France), 21 mai, Espace Michel Simon Noisy-Le-Grand, projet labellisé Olympiade culturelle par Paris 2024.

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Témoin – Saïdo Lehlouh © Le Kabuki

Break, waacking, freestyle, krump, électro ou top rock : chaque interprète de Témoin a développé un rapport authentique à la danse et au corps, fondé sur une vision du monde et de notre époque. Sur scène, les générations et les univers se croisent, témoignant avec ardeur des expériences passées et du moment vécu, où les individus se laissent porter par la force du groupe, ou s’y opposent.

INSEL (création 2023) – conception, chorégraphie, voix : Ginevra Panzetti et Enrico Ticconi (Italie/Allemagne), Théâtre municipal Berthelot – Jean Guerin, 22 mai, Montreuil.

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INSEL – Panzetti_Ticconi @ Torinodanza © Andrea Macchia

L’île est à la fois un symbole de solitude et une métaphore de notre réalité intérieure. Avec INSEL (île en allemand), les chorégraphes Ginevra Panzetti et Enrico Ticconi s’inspirent de la figure du naufragé pour explorer comment l’individu peut s’enfermer dans son propre monde et entrer en dialogue avec sa propre ombre. Dans la littérature occidentale, l’île déserte symbolise souvent le lieu de l’errance et du voyage, un espace naturel et sauvage où les hommes – naufragés ou exilés – incarnent le « détachement du monde », la plongée en soi aussi. enrichissant que formidable.

“Jusqu’à ce que nous sautions ensemble” (création) – conception et chorégraphie : Mélanie Perrier (France), Théâtre Louis Aragon (Tremblay en France), 25 mai, avec le soutien de la DRAC Île-de-France au titre de l’aide aux conventions.

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Jusqu’à présent © Mélanie Perrier

« Dans l’imaginaire collectif, sauter a cette double résonance : monter, décoller du sol mais aussi atterrir voire tomber mais commence toujours par décoller du sol. À ce désir multiple d’impulsion si nécessaire dans le contexte actuel, II a voulu renouveler le rapport entre danse et musique en travaillant exclusivement avec un gong vivant, faisant de l’instrument l’élément disruptif. Mélanie Perrier

Histoire(s) décoloniale(s) # MULUNESH (création 2023) – conception Betty Tchomanga (France), Théâtre des Malassis (Bagnolet), Lycée Charles de Gaulle (Rosny-sous-Bois), Collège Georges Politzer (Bagnolet), 27 mai.

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Histoire(s) décoloniale(s) #Mulunesh – Betty Tchomanga © Grégoire Perrier

Comment les corps, porteurs de souvenirs, relient-ils petites et grandes histoires ? Comment raconter des histoires troubles, dans lesquelles il n’y a pas de moralité mais une invitation à réfléchir par l’empathie ? Comment transformer la colère et la violence en pouvoir d’agir ou de dire ? Comment les corps, à travers la danse, parviennent-ils à raconter des histoires qui font l’Histoire ? Chaque épisode aborde l’histoire coloniale et son héritage à travers le prisme d’une histoire singulière, d’un corps, d’une expérience.

Après tout (création 2023, première française) – conception et performance Solène Weinachter (France/Ecosse), La Chaufferie – CIE DCA Saint-Denis, 28 et 29 mai

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© Geneviève Reeves

AFTER ALL est une célébration de notre existence vulnérable et courageuse. Solène Weinachter associe danse, comédie, conte et théâtre pour poser la question suivante : que se passe-t-il à la fin ?

Juste Camille (création 2024) – conception Gaëlle Bourges (France), La Chaufferie CIE DCA, Les 28 et 29 mai, avec le soutien du DRAC Île-de-France pour l’aide à la convention.

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© Geoffrey Montagu

Histoire de Camille est le nom donné à un panneau peint que l’on peut voir au rez-de-chaussée du Musée des Beaux-Arts de Tours : il s’agit de la partie avant d’un coffre de mariage, peint vers 1460-1470 à Florence, et est l’un des des quelques œuvres MNR (Musées Nationaux de Récupération) qu’abrite le musée de Tours. Entre étude historique et jeu chorégraphique, Juste Camille montre les quatre scènes peintes d’un coffre de mariage italien du XVe siècle

Les amours de la pieuvre (création 2024) – conception et chorégraphie Rebecca Journo (France), La Dynamo de Banlieues Bleues – Pantin, 30 mai, avec le soutien du La DRAC Île-de-France pour l’aide aux conventions

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Matamatá – Bruno Freire © Bruno Freire

le projet repose sur la construction et la force d’une relation. L’empathie et le mimétisme sont utilisés dans la recherche d’un fonctionnement commun, où deux corps deviennent indissociables et cherchent à donner naissance à cette entité pieuvre. La pièce est conçue comme une sculpture vivante évoluant dans un espace où les performeurs et les spectateurs sont sur le même plan.

Batterie XXL (création 2024) – chorégraphie : Anne Teresa De Keersmaeker (1998) remontée sur Clinton Stringer (Belgique/Afrique du Sud), 5,6,7,8 et 9 juin, 9 JUIN – La Villette-Paris

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© Tine Declerck

Tambour de Paris.

Matamata (Première française) – chorégraphie Bruno Freire (Belgique/Brésil), 12 juin, Les laboratoires d’Aubervilliers à Aubervilliers.

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© Bruno Freire

Matamatá est le deuxième volet d’un diptyque – avec La vie ne sert à rien (ou c’est comme ça), une création présentée aux Rencontres 2023. Et si Descartes ou Spinoza avaient visité la forêt tropicale brésilienne ? C’est à partir de ce rêve d’un philosophe confronté à un autre environnement qui ruine sa pensée que le poète brésilien Paulo Leminski compose le texte Catatau, dont s’inspire cette nouvelle création de Bruno Freire.

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