La distillerie des Rozelieures triple sa capacité de production sans consommer plus d’eau

La distillerie des Rozelieures triple sa capacité de production sans consommer plus d’eau
La distillerie des Rozelieures triple sa capacité de production sans consommer plus d’eau

En octobre 2023, la distillerie fermière Grallet-Dupic, qui produit du whisky à Rozelieures, en Meurthe-et-Moselle, annonce un investissement dans une nouvelle caveL’entreprise a également augmenté sa capacité de fermentation du malt et celle de sa distillerie, avec deux nouveaux alambics. Depuis mai 2024, les installations ont été livrées, permettant une augmentation à 550 000 litres de capacité de production d’alcool pur, contre 190 000 litres auparavant.

Un saut qui se fait sans prélèvement d’eau supplémentaire, grâce à une installation dédiée, espère Christophe Dupic, propriétaire de l’entreprise de 15 personnes. « Depuis un mois et demi, nous n’avons plus pris d’eau instantanément. Nous n’avons eu aucune demande en la matière, nous ne sommes pas dans une région soumise à des restrictions d’eau, mais il faut toujours avoir une longueur d’avance sur les contraintes qui pourraient survenir à l’avenir. Le coût de l’eau augmente également.il explique à La nouvelle usine.

Un système de retraitement de l’eau lors de la distillation


Un nouveau système de gestion de l’eau a été installé (photo : Franck Stassi)

Ce système, qui représente 15 % de l’investissement total de 5 millions d’euros (hors stock d’alcool), a été conçu la Chaudronnerie Cognacaise pour les nouveaux alambics et la Métallerie du Sud Lorrain, située dans les Vosges. . La distillerie utilise de l’eau pour réaliser l’étape de fermentation, avec de l’infusion de malt pour extraire les sucres.

L’eau est également consommée pour le lavage des systèmes, ainsi que pour le refroidissement des alambics. L’eau chaude issue du refroidissement des alambics est récupérée. Elle est stockée et réutilisée pour chauffer les moûts, jus fermentés sucrés, utilisés pour transformer les sucres en alcool. L’eau chaude est ensuite refroidie. Cette eau froide, qui passe dans un échangeur, sert à refroidir le moût.


« L’eau se réchauffe à nouveau et nous stockons à nouveau cette eau. Ensuite, cette eau servira au brassage, c’est à dire à l’infusion du malt.“Nous avons réussi à tripler la capacité de production, sans consommer plus d’eau”, explique Christophe Dupic, qui se félicite d’avoir pu quasiment tripler la capacité de production, sans consommer plus d’eau. Un système automatisé de cuves, pompes, sondes de température et tuyauterie, avec vannes pneumatiques, a été installé.

Volumes d’effluents constants


« Si nous utilisons moins d’eau, nous restons constants sur notre volume d’effluents », poursuit Christophe Dupic. Depuis 2013, la distillerie méthanise ses effluents, ce qui lui permet d’être autosuffisante à 80 % en eau chaude. Les bureaux ainsi que cinq maisons du village de Rozelieures sont chauffés et l’électricité est vendue à EDF. Les drêches et les effluents d’élevage de deux agriculteurs associés complètent les effluents de la distillerie.


« Les sous-produits de la méthanisation, très riches en matière organique, sont épandus dans les champs. En effet, nous n’achetons plus d’engrais potassiques et nous avons divisé par deux le volume d’azote nécessaire à nos champs d’orge. »souligne le patron de l’entreprise qui fête le dixième anniversaire de la mise en service de cette installation.

 
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