Comment surpasser le rendement de la Caisse de dépôt de 6,4 % sur cinq ans ? – .

Comment surpasser le rendement de la Caisse de dépôt de 6,4 % sur cinq ans ? – .
Comment surpasser le rendement de la Caisse de dépôt de 6,4 % sur cinq ans ? – .

Compte tenu de l’évolution des marchés financiers au cours de cette période de 2019 à 2023, un rendement annualisé de 6,39 % représente-t-il une bonne performance de la part des dirigeants de la Caisse ?

Je le qualifierais de « correct », mais sans plus.

Au cours des cinq dernières années, la Caisse de dépôt et placement du Québec a dépensé 9,8 milliards de dollars en frais de gestion interne et externe. Au cours de cette même période de cinq ans, la Caisse a notamment versé 892 millions de dollars en primes à ses 1 600 employés, dont 56 millions de dollars aux six membres de sa haute direction. Le PDG Charles Emond a récolté à lui seul 16,2 millions de dollars de bonus.

Combien nous ont rapporté ces dépenses colossales de gestion de portefeuille de la Caisse sur cinq ans ? Un rendement annualisé de 6,39%. C’est un peu au-dessus du rendement moyen (6 %) auquel s’attendent les déposants de la Caisse pour répondre à leurs besoins financiers.

Le petit épargnant

Une chose est sûre, avec les Obligations Bourses d’Épargne Placements du Québec, un placement tout à fait sécuritaire, le petit épargnant québécois n’a rien à envier aux grands gestionnaires de portefeuille de la Caisse de dépôt et placement.

Prenons comme exemple les deux émissions d’obligations-actions de 5 et 10 ans qui sont arrivées à échéance à la fin décembre 2023. Le terme de 5 ans a rapporté un rendement annualisé de 7,85 %, comparativement à 6,39 % pour les experts de la Caisse au portefeuille vaste et équilibré. . Concernant la durée de 10 ans, il offre à ses détenteurs un rendement annualisé d’environ 7,4%, tout comme le Fonds.

Je vous rappelle que la performance des Obligations Boursières est basée sur la performance boursière de l’Indice IQ-30, lequel indice québécois est composé des 30 grandes sociétés cotées à la Bourse de Toronto qui ont leur siège social au Québec. Les détenteurs de ces Obligations Bourses ne courent aucun risque. C’est Épargne Placement Québec qui prend tous les risques, en échange desquels elle conserve les dividendes versés sur les titres de l’indice IQ-30.

  • Écoutez le segment économique avec Michel Girard via QUB :
On parle…

Lorsque je regarde évoluer la performance de ces obligations boursières, je me demande si cela vaut vraiment la peine que le Fonds dépense des milliards de dollars annuellement en frais de gestion de portefeuille pour finalement obtenir un rendement « correct ». », mais rien de plus.

Pour preuve, sur un an jusqu’au 31 décembre 2023, le Fonds a rapporté un rendement de 7,2 % et l’obligation boursière a cumulé un rendement de 8,8 %. Sur 3 ans, le rendement annualisé est de 4,69% pour le Fonds et de 7% pour l’obligation boursière. Sur 4 ans, depuis que Charles Emond est à la tête du Fonds, le rendement annualisé est de 5,42% contre 5,9% pour l’obligation boursière.

Cela dit…

Évidemment, la Caisse, avec son actif net colossal de 434 milliards de dollars, ne peut absolument pas mettre tous ses œufs dans le même panier et miser uniquement sur les entreprises québécoises.

C’est pourquoi elle diversifie à juste titre ses investissements à travers le monde.

Au cours des cinq dernières années, avec un rendement annualisé de 6,39%, le Fonds a réussi à réaliser une plus-value de 108 milliards de dollars.

Lorsque la haute direction de la Caisse nous présente sa performance sous l’angle de cette valeur ajoutée, force est de constater que le résultat est impressionnant.

Or, quand je regarde le ratio « frais de gestion de 9,8 milliards de dollars versus gains en capital de 108 milliards de dollars », cela revient à payer l’équivalent d’une coûteuse « commission » de 9 % sur les gains obtenus. C’est une grosse commission !

On me dira que créer une telle valeur ajoutée ne tombe pas sur les arbres. Il faut des gestionnaires de portefeuille efficaces pour réussir à faire fructifier le pécule des Québécois. Je suis d’accord avec ça…

Les attentes sont élevées

En échange des primes élevées (communément appelées rémunération variable) versées aux membres de la haute direction de la Caisse, nous nous attendons à une solide performance.

Avec son rendement annualisé de 6,39 % sur 5 ans, non seulement la Caisse a été « battue » par les obligations boursières d’Épargne Placements Québec, mais c’est aussi le cas par rapport au rendement médian (7,72 %) obtenu par les fonds diversifiés. des fonds de pension canadiens, selon le cabinet Telus Santé.

De plus, avec un portefeuille composé de seulement trois fonds indiciels achetés à la Bourse de Toronto, soit le XBB (35 % d’obligations canadiennes), le XIC (32,5 % d’actions canadiennes) et le XWD (32,5 % d’actions mondiales), le petit investisseur aurait obtenu un rendement annualisé de 7,9 %.

Voici les huit plus importants déposants de la Caisse, avec leur actif net :

1. Retraite Québec : 121,4 milliards de dollars (Régime de rentes du Québec)

2. Fonds d’amortissement des régimes de retraite du gouvernement : 115 milliards de dollars

3. RREGOP : 86,6 milliards de dollars (Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics)

4. Commission de la construction : 31 milliards de dollars (Régime de retraite supplémentaire pour les employés de l’industrie de la construction au Québec)

5. CNESST : 20,3 milliards de dollars (Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail)

6. Fonds des générations : 19,4 milliards de dollars

7. Société de l’assurance automobile du Québec : 13,6 milliards de dollars

8. RRPE : 11,8 milliards de dollars (Régime de retraite du personnel d’encadrement)

Ces huit déposants représentent 96,5 % de l’actif net du Fonds !

 
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