une science du feu au service de la sécurité incendie

une science du feu au service de la sécurité incendie
une science du feu au service de la sécurité incendie

En 2023, les pompiers ont réalisé près de 300 000 interventions pour des incendies de bâtiments résidentiels, industriels ou commerciaux. C’est considérable. La flamme est une incertitude. L’étincelle a des secrets inquiétants. Heureusement, il existe une science qui dompte cette inconnue. Une science du feu, au service des acteurs du BTP, des exploitants et des commissions de sécurité. Daniel Joyeux, président du groupe Efectis, nous éclaire…

Maîtriser le feu grâce au sens de l’innovation

En cas d’incendie, cette porte coupe-feu sera-t-elle efficace ? Le système est-il adapté ? Comment se comportera le matériau ? La modélisation 3D ! Efectis reproduit un petit bout du monde, virtuellement, et se détourne de la réalité pour mieux y revenir. Avec plus de confiance. Si nécessaire, nous procéderons à des tests physiques. Ce qui compte, c’est la précision. Oui, il existe bien une science du feu. Une science expérimentale qui progresse au regard des incidents répertoriés ici et là. Une science responsable, aussi, qui épouse les évolutions réglementaires. Efectis en est sans doute le meilleur promoteur. Sa mission ? Évaluer les performances au feu et certifier les produits de construction en France, aux Pays-Bas, en Turquie et au Royaume-Uni.

À sa tête, Daniel Joyeux. Non content d’entretenir la flamme d’une entreprise leader, l’homme est aussi expert près la cour d’appel de Paris. Causes, conséquences, responsabilités : après l’incendie, il oriente la justice. Chez Efectis, ses équipes vérifient la tenue au feu des produits de construction, notamment pour la conformité au marquage CE, des systèmes (regroupant plusieurs produits, comme une façade où chaque élément joue un rôle précis), et des ouvrages dans leur ensemble. Chaque composant doit répondre aux exigences de sécurité les plus strictes.

Soyez garant, en toutes circonstances

Le contexte réglementaire actuel, bien que nécessaire, peut paraître très élaboré et particulièrement complexe. Daniel Joyeux prône que les normes de sécurité évoluent avec les nouvelles techniques de construction et les nouveaux matériaux. Cependant, les textes réglementaires peinent à s’adapter aux changements. Efectis propose ainsi des alternatives et des outils d’ingénierie de sécurité incendie pour répondre à ces défis. De quoi assurer la souplesse et la précision des évaluations en conditions réelles. Chaque bâtiment doit pouvoir offrir un niveau de sécurité optimal face aux risques incendie.

En tant qu’organisme certificateur, Efectis garantit donc le respect des normes européennes et internationales. Agréée par le ministère de l’Intérieur depuis plus de cinquante ans en France, Efectis intervient sur des projets très variés, y compris des infrastructures critiques, comme des installations de transport ou encore des centrales nucléaires. L’implication du groupe dans le projet EPR de Flamanville est à cet égard assez emblématique. Dans ce cadre, Efectis est certifié selon la norme ISO 19443. Elle nécessite de connaître les enjeux de sûreté nucléaire dès que l’on intervient sur une installation importante pour la sûreté, comme les éléments de sectorisation. .

Il serait difficile de lister les projets emblématiques qui ont fait le succès d’Efectis. Sans aucun doute, la Fondation Louis Vuitton en est un exemple éloquent. Le mélange des matériaux utilisés pour la conception du bâtiment, cette complexité de séparer l’intérieur de l’extérieur, auront soulevé de nombreuses questions en termes de sécurité incendie. La mission d’Efectis ? Aider le maître d’ouvrage et les entreprises impliquées à utiliser des solutions à la fois conformes et efficaces. Une réussite.

Aller toujours plus loin dans l’analyse des détails constructifs et comprendre les phénomènes pour s’assurer que nous pouvons les contrôler autant que possible

Daniel Joyeux, président du groupe Efectis

Défis persistants en matière de sécurité incendie

Malgré tous les progrès, le nombre d’incendies reste élevé. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. Premièrement, des raisons économiques : les propriétaires et les exploitants d’immeubles peuvent hésiter à investir dans des améliorations coûteuses. Ensuite, des produits et des modes de fonctionnement qui évoluent plus vite que les lois. Enfin, il est important de noter que les incendies ne sont pas toujours maîtrisables, malgré les meilleures mesures de prévention.

Face à ce constat, Efectis mène des tests sur les systèmes de stockage d’énergie par exemple, ou sur le transport et l’utilisation de l’hydrogène, pour comprendre et anticiper de nouveaux risques. La fascination et l’inquiétude du feu demeurent, nous rappelant l’importance de l’humilité face à l’imprévisible. Il convient de noter, à cet égard, qu’Efectis ne se limite pas à l’évaluation et à la certification des produits. L’entreprise s’engage également en faveur de l’éducation et de la formation. De nombreux ingénieurs du groupe ont une expérience universitaire et participent activement aux programmes de formation.

Le 29 mai 2024, le groupe Efectis a réorganisé son capital avec l’entrée du Fonds France Nucléaire et de Bpifrance, permettant à l’équipe de direction d’accéder au capital et marquant la sortie du fonds IDE néerlandais. Une opération qui vise à accompagner le groupe dans la poursuite de son développement en France et à l’international.

 
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