Le télescope Hubble réduit ses heures d’observation suite à un problème technique – rts.ch

Le télescope Hubble réduit ses heures d’observation suite à un problème technique – rts.ch
Le télescope Hubble réduit ses heures d’observation suite à un problème technique – rts.ch

Le télescope spatial Hubble, qui a révolutionné l’astronomie depuis son lancement en 1990, entre en mode opérationnel avec un seul des trois gyroscopes fonctionnels, ont annoncé mardi des responsables de la NASA. Une solution qui a déjà été utilisée par le passé.

L’un des trois gyroscopes qui contrôlent la direction de pointage du télescope spatial a connu des problèmes de stabilité ces derniers mois : « Après une série de tests et un examen attentif de nos options, nous avons pris la décision de faire en sorte que Hubble n’utilise qu’un de ses trois gyroscopes. gyroscopes restants », a déclaré Mark Clampin, directeur du département d’astrophysique de la NASA, cité par EspaceActualités. Il sera mis en « mode sans échec », comme le note l’agence américaine dans un communiqué. communiqué.

L’astronaute Claude Nicollier utilise l’outil Pistol Grip sur une enceinte de stockage lors de la mission de maintenance 3A de Hubble en décembre 1999. [NASA]

“Cette solution était déjà utilisée il y a quelques années”, constate le Dr Antonella Nota, directrice exécutive de l’Institut international des sciences spatiales (ISSI) à Berne, contactée par RTSinfo : “Hubble peut fonctionner avec un seul gyroscope, cela prolongera sa durée de vie”. . Une solution astucieuse qui conserve ainsi un gyroscope de secours, puisque le troisième, après avoir hoqueté, est définitivement hors service depuis le 24 mai.

« Je suis confiant : Hubble est très solide ! Ses instruments fonctionnent bien et il produit une très bonne science. Cela fonctionnera encore pendant de nombreuses années », déclare celle qui était la responsable scientifique du projet de télescope de l’ESA. Vaisseau spatial Hubble et James Webb au Space Telescope Institute (STScI) de Baltimore, jusqu’en mai 2022.

L’astronome explique en outre qu’il n’est plus possible d’entretenir Hubble comme par le passé : “Depuis 2009, la NASA a arrêté le programme de navette spatiale qui permettait d’envoyer des gens effectuer des réparations sur place.” De plus, la NASA n’a pas encore envisagé d’envoyer des opérateurs privés pour ce type de mission, notamment par crainte qu’ils puissent endommager le télescope.

Une réduction des observations de 12%

Le passage à ce nouveau mode de fonctionnement, qui devrait s’achever d’ici mi-juin, réduira de 12% la capacité de Hubble à réaliser des observations scientifiques, avec 74 orbites hebdomadaires autour de la Terre au lieu des 85 actuelles, précise Patrick Crouse, chef de la mission Hubble.

Au cours des douze prochains mois, le télescope pourra encore observer l’intégralité du ciel étoilé, mais ne pourra plus suivre des objets plus proches que Mars, comme les astéroïdes – même si de tels objets sont de toute façon rares. , environ 1% des observations – a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous ne pensons pas que Hubble vive ses derniers instants. » Selon la NASA, un mode avec un seul gyroscope pourrait préserver Hubble jusqu’au milieu ou à la fin des années 2030.

>> Une photo pour célébrer le 34ème anniversaire du lancement de Hubble :
Pour célébrer le 34e anniversaire du lancement du légendaire télescope spatial Hubble, le 24 avril, les astronomes ont pris une photo de la nébuleuse de la Petite Haltère (également connue sous le nom de Messier 76, M76 ou NGC 650/651), située à 3 400 années-lumière de nous. la constellation circumpolaire nord de Persée. Le rayonnement ultraviolet intense de l’étoile super chaude fait briller les gaz. Le rouge est dû à l’azote et le bleu à l’oxygène. [NASA, ESA, STScI – Hubble]

Hubble et Webb sont complémentaires

Même si Hubble a déjà passé 34 ans dans l’espace, il n’est pas obsolète, loin de là. (lire l’encadré). Daniel Schaerer, professeur au département d’astronomie de l’Université de Genève, l’utilise régulièrement pour comparer ses données avec celles recueillies par James Webb : « Webb ne voit que dans l’infrarouge tandis que Hubble observe dans l’ultraviolet. L’UV permet de comparer des galaxies plus proches, et de les comparer à celles que l’on peut voir beaucoup plus loin dans le passé grâce aux fréquences infrarouges de JWST.

Par téléphone, il ajoute : “En plus, Hubble fait aussi de l’imagerie en lumière visible : c’est parfois plus simple et plus pratique pour nous : ces deux télescopes spatiaux sont vraiment complémentaires !”

Actuellement, Hubble est le seul télescope spatial opérationnel capable d’observer dans l’infrarouge, la lumière visible et l’ultraviolet. La NASA travaille sur UVEXune sonde spatiale spécialisée dans l’ultraviolet : mais elle ne sera pas lancée avant 2030.

Stéphanie Jaquet et les ats

 
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