Alors qu’elle assistait au discours du leader de La France Insoumise, en arrière-plan mais bien visible sur les images, Rima Hassan portait le vêtement sur ses épaules, bien en évidence. Un accessoire qu’elle a elle-même qualifié de « symbole de résistance palestinienne », lors d’un entretien au cours duquel elle a retracé l’histoire de ce foulard.
Symbole de la lutte palestinienne
Au-delà de son usage actuel, le keffieh n’a pas toujours été un symbole de lutte. Le vêtement, traditionnellement porté par les paysans arabes, n’a pris une connotation politique que dans les années 1930, lorsqu’il est devenu l’emblème de la lutte des nationalistes palestiniens, explique France Culture.
Alors que la Palestine est sous mandat britannique, une insurrection éclate en réponse à des projets de création de foyers juifs dans la région, soutenus par l’Angleterre. Le keffieh devient alors populaire parmi les combattants de la révolte palestinienne, qui demandent à toute la population de le porter. L’objectif est d’éviter que les élites palestiniennes, habituées à porter un autre couvre-chef, le tarbouche, ne soient repérées et arrêtées par les Britanniques.
Au fil du temps, le foulard à carreaux est devenu un symbole de la lutte contre Israël. Il fut notamment porté par Yasser Arafat, leader politique à la tête de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à la fin des années 1960. Rendu visible par l’homme politique, le port de cet accessoire s’est progressivement démocratisé, au point de devenir un symbole contestataire et anarchiste au niveau mondial.
