Obligée de déménager à 39 semaines de grossesse – .

Obligée de déménager à 39 semaines de grossesse – .
Obligée de déménager à 39 semaines de grossesse – .

A une semaine de son accouchement, une future maman a été obligée de déménager hier avec son petit ami dans une maison plus petite et plus chère parce que leur propriétaire ne voulait plus de leur chien.

« Déménager à 39 semaines de grossesse, c’est stressant », confie Naomi Alicia Métayer. Le couple, qui s’est rencontré dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal, déménageait à quelques rues de là.

Naomi et Rémi payaient 1 273 $ pour un grand 5 1/2. Ils devront maintenant se contenter d’un petit 4 1/2 pour lequel ils débourseront un peu plus de 1 700 $. Dans quelques mois, le loyer augmentera à 1 900 $.

« Je vais contester ce prix au Tribunal administratif du logement pour augmentation abusive », explique Rémi, qui a accepté d’être photographié mais n’a pas souhaité donner son nom de famille. Un autre locataire de l’immeuble où il emménage avec sa copine paierait entre 500 et 700 dollars pour un logement comparable.

« Heureusement que j’ai un bon travail, dit Rémi, parce qu’on aurait pu finir dans le camp là-bas. » Il fait allusion aux quelques tentes plantées dans le parc Morgan, à quelques rues de là.

Forte augmentation des prix

Ils ne sont pas les seuls à devoir déménager dans le contexte de forte hausse des prix des maisons. Hier, ils étaient des milliers à déménager leurs boîtes partout au Québec.

Selon un rapport du Regroupement des comités de logement et des associations de locataires du Québec (RCLALQ), le coût du loyer augmente plus vite que l’inflation. Selon les données recueillies par ce groupe de 2020 à 2024, les loyers ont augmenté de 27 % à Montréal, contre une hausse de 17 % de l’inflation.

Obligés de changer de ville

Pour une mère monoparentale de trois enfants de la Rive-Sud de Montréal, la solution était de changer de ville.

Stéphanie Fréchette s’est résignée à quitter l’arrondissement Saint-Hubert à Longueuil pour déménager à une quarantaine de kilomètres de là, à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Chaque jour, elle devra faire 45 minutes de route pour déposer et récupérer son fils de 4 ans à la garderie.

Son nouvel appartement de 5 pièces et demie coûte 400 dollars de plus par mois que son ancien logement. C’est la seule option qu’elle a trouvée après cinq mois de recherche.

« Quand les gens me demandaient : “Avez-vous des enfants ?”, je répondais oui. Ils me répondaient : “Nous vous recontacterons”. Mais ils ne me répondaient pas », raconte-t-elle.

Elle était même prête à élargir sa zone de recherche pour déménager à Trois-Rivières ou à Québec, quitte à devoir quitter son emploi d’infirmière auxiliaire au sein d’une équipe volante en Montérégie.

« Je ne veux pas finir dans la rue avec mes enfants. C’était ma crainte. »

√ En date d’hier, 1 296 ménages au Québec bénéficiaient toujours d’un soutien dans leur recherche de logement, dont 147 à Montréal. Et 38 ménages bénéficiaient de mesures temporaires d’urgence en matière de loyer.

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