La douleur de la LHJMQ, du repêchage de la LNH et du marketing – .

La douleur de la LHJMQ, du repêchage de la LNH et du marketing – .
La douleur de la LHJMQ, du repêchage de la LNH et du marketing – .

Que faisons-nous de mal? Après un autre repêchage douloureux pour le hockey québécois, cette question est plus que jamais d’actualité.

Lors du premier tour du repêchage de la LNH, vendredi soir à Las Vegas, les joueurs de hockey canadiens ont été extrêmement populaires. Macklin Celebrini a été le tout premier joueur sélectionné et pas moins de 19 Canadiens, dont un issu d’une école secondaire de l’Ontario, ont été nommés par les dépisteurs parmi les 32 meilleurs espoirs au monde.

Le problème, c’est que la LHJMQ n’a pas été invitée à cette soirée. Pour une deuxième année consécutive, aucun joueur du circuit junior majeur québécois n’a été choisi en première ronde. Pendant que les joueurs de la LHJMQ mangeaient leur pain noir, 9 patineurs de la Ligue Junior de l’Ontario et 6 joueurs de la Ligue de l’Ouest ont été réclamés.

En 55 ans d’histoire, la LHJMQ n’a jamais été ignorée deux années consécutives au premier tour. Ce triste bilan est extrêmement inquiétant. Depuis le début des années 2000, la LHJMQ a été ignorée à 7 reprises dès le premier tour. La WHL et l’OHL n’ont jamais subi un tel désintérêt.

Pour ajouter l’insulte à l’injure, le seul Québécois sélectionné en première ronde, l’attaquant Sacha Boisvert (18e, par Chicago), a joué tout son hockey mineur au sein du programme de développement de Denis Francoeur à Trois-Rivières. Boisvert a donc évolué à l’extérieur de Hockey Québec avant de déménager aux États-Unis à l’âge de 14 ans.

Cela dit, revenons à la LHJMQ et passons à la question clé : comment peut-il y avoir une telle différence de performance entre trois circuits de développement homogènes qui, de surcroît, font partie de la même ligue? (Les circuits de l’Ontario, de l’Ouest et du Québec sont regroupés au sein de la Ligue canadienne de hockey.)


Lorsque j’ai commencé à documenter le déclin du hockey québécois, il y a une vingtaine d’années, on me disait que le hockey junior était cyclique et qu’il ne fallait pas trop s’inquiéter. Or, plus les années passent, plus elles confirment qu’en fin de compte, la LHJMQ n’est pas du tout dans la même ligue que l’OHL et la WHL.

Au cours des trois dernières années, voici combien de joueurs des trois circuits canadiens ont été sélectionnés au premier tour :

  • Ligue Ouest : 18 (50%)
  • Ligue de l’Ontario : 16 (44,4 %)
  • LHJMQ : 2 (5,6%)

Et voici les résultats depuis le début des années 2000 :

  • Ligue de l’Ontario : 173 (44,5 %)
  • Ligue Ouest : 151 (38,8%)
  • LHJMQ : 65 (16,7%)

Ces chiffres sont éloquents. Ils sont le résultat d’évaluations réalisées par les meilleurs recruteurs du monde. Et ces recruteurs sont répartis dans 32 organisations professionnelles hautement compétitives, prêtes à sillonner les coins les plus isolés de la planète à la recherche des meilleurs talents disponibles.


Au final, 15 joueurs de la LHJMQ ont été sélectionnés ce week-end à Vegas. Toutefois, seulement huit d’entre eux sont Québécois. Les sept autres proviennent soit des Maritimes, soit de l’Europe. En comparaison, 39 joueurs de l’OHL et 34 joueurs de la WHL ont été sélectionnés.

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L’attaquant du Drakkar de Baie-Comeau Justin Poirier.

Photo: Facebook: Baie-Comeau Drakkar

À la clôture du repêchage samedi, la LHJMQ a émis un étrange communiqué. Le commissaire Mario Cecchini semblait résumer le manque d’enthousiasme des recruteurs à une question de marketing.

[15 joueurs sélectionnés, c’est] meilleur que l’année dernière [12]et nos cuvées 2025 et 2026 s’annoncent prometteuses. En tant que ligue, nous aimerions toujours avoir plus de joueurs repêchés, et nous allons continuer à travailler très fort en ce sens. Il faut continuer à faire parler de nos meilleurs joueurs pour que les recruteurs et les équipes de la LNH s’intéressent encore plus à eux.a plaidé le commissaire.

Le reste du communiqué semblait également faire un étrange amalgame entre le fait que les Flyers de Philadelphie (dont le GM est Daniel Brière), l’équipe de l’Utah (dont l’entraîneur est André Tourigny) et les Ducks d’Anaheim (dont le recruteur en chef est Martin Madden Jr.) ont tous misé sur des joueurs de la LHJMQ.

Que voulait-on dire exactement ?

Une chose est sûre, si on espère que la solution réside dans une forme de copinage ou si on considère que les organisations qui n’ont pas de décideur québécois ne voient pas la lumière, la situation continuera de se détériorer.

Si la structure du hockey québécois n’est plus ou pas suffisamment efficace, de plus en plus de parents qui ont des enfants talentueux chercheront des alternatives ailleurs. Cela aura pour effet de rendre le système encore moins susceptible de développer de grands talents. Et on se retrouvera dans une spirale dont il sera très difficile de sortir.

Ce phénomène est déjà bien enclenché. Ils sont déjà des centaines de Sacha Boisvert qui s’expatrient aux États-Unis ou en Ontario pour contourner la route prévue au Québec. Lors du dernier repêchage de la LHJMQ, plusieurs personnes ont souligné que le premier joueur sélectionné, Maddox Dagenais, évoluait en Ontario depuis l’âge de 14 ans.

Adopter des règles punitives pour empêcher les athlètes de choisir leur voie n’est pas une solution valable. La seule façon possible est de rendre le hockey québécois au moins aussi efficace et stimulant qu’ailleurs.


Comment cela pourrait-il être accompli ? C’est l’autre question cruciale.

La création d’un programme permanent d’Équipe Québec, semblable au programme américain de développement (NTDP), serait un énorme pas en avant.

Réunir les meilleurs talents durant une phase critique de leur développement, leur offrir un accompagnement optimal tout en les exposant à la compétition de haut niveau est une recette éprouvée par de nombreuses fédérations (toutes disciplines confondues) tant au Canada qu’à travers le monde.

Rénover le sommet de la structure actuelle ne ferait pas de mal. Mais les jeux politiques et économiques en coulisses sont si forts que toute remise en question semble impossible.


L’histoire nous enseigne qu’il n’y a jamais eu autant de Québécois qui évoluaient régulièrement dans la LNH (66) qu’au début des années 1990, alors que les meilleurs espoirs de la province faisaient leur apprentissage dans une ligue midget AAA composée de 7 équipes. Chaque équipe midget AAA était alors peuplée d’un bassin de plus de 2 200 joueurs d’âge pee-wee (M13) et la LHJMQ n’était composée que de 10 ou 12 équipes.

La LHJMQ, pour des raisons économiques, se lance alors dans plusieurs vagues d’expansion. Depuis 2006, la ligue junior majeure compte 18 équipes. Et pour suivre le rythme, Hockey Québec a progressivement fragilisé son joyau le plus précieux en augmentant le nombre d’équipes midget AAA (M18 AAA) de 7 à 15. Au cours des deux dernières années, les bassins de joueurs M13 qui alimentaient les équipes midget AAA étaient d’environ 800. joueurs, soit seulement 36 % des poules qui existaient à la fin des années 1980.

Faites le calcul : comme le nombre de membres de Hockey Québec a diminué, il faudrait réduire le nombre d’équipes M18 AAA de 15 à 5 pour atteindre un niveau de compétition aussi élevé qu’au plus fort du hockey québécois.

Le même genre de calcul s’applique à la LHJMQ. L’OHL et la WHL recrutent leurs joueurs dans des bassins de 148 000 et 164 000 joueurs respectivement. Le dernier sondage indiquait qu’environ 77 000 joueurs masculins jouent au hockey au Québec. En ajoutant les plus petites fédérations des Maritimes, on arrive à un bassin d’environ 114 000 joueurs pour approvisionner la LHJMQ.

Il ne reste finalement que 36 Québécois qui évoluent régulièrement dans la LNH, dont quatre ont été formés aux États-Unis.

Sachant cela, il n’est pas exagéré de conclure que nous avons affaire à un problème systémique plutôt qu’à un problème de marketing. Les alignements des équipes de la LHJMQ et de la Ligue U18 AAA sont trop dilués pour permettre le développement constant des meilleurs jeunes joueurs.

Qui aura enfin le courage de jouer là-dedans ?

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