Encore plus d’animaux abandonnés, même avant la « date fatidique » – .

La SPCA de Montréal est aux prises avec un nombre croissant d’abandons d’animaux avant même le 1est Juillet. Une tendance inquiétante qui touche tout le Canada, selon le directeur général de l’organisme.


Publié à 01:32

Mise à jour à 5h00



«Je peux vous confirmer que lorsque j’en parle avec mes collègues et lorsque j’échange avec d’autres refuges au Canada, c’est vraiment un phénomène qu’on vit», souligne Laurence Massé.

À Montréal seulement, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) a enregistré une hausse de 21 % des abandons d’animaux au cours des quatre premiers mois de l’année, soit 220 animaux abandonnés de plus par rapport à 2023. Or, en 2023, l’organisme enregistrait déjà une hausse de 21 % par rapport à 2022.

« C’est ce qui m’inquiète parce qu’on voit une tendance. Cela nous donne l’hypothèse qu’il s’agit d’un problème à long terme”, souligne M.moi Masse.

  • PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

    Chatons d’environ 5 semaines trouvés dans un transporteur devant le refuge de la SPCA de Montréal

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    La SPCA de Montréal compte également une vingtaine de lapins en attente d’adoption.

  • Jean-Pierre Dufault, le directeur de l'immeuble, tente de rassurer Lilo, abandonné car son propriétaire ne pouvait plus payer ses soins vétérinaires.

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    Jean-Pierre Dufault, directeur de l’immeuble, tente de rassurer Lilo, abandonnée puisque son propriétaire ne pouvait plus payer ses soins vétérinaires.

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    Le bureau du responsable du service client est désormais occupé par Rango, un dragon barbu.

  • La SPCA de Montréal accueille des milliers de chats chaque année.

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    La SPCA de Montréal accueille des milliers de chats chaque année.

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    Georgie, une chienne errante trouvée dans l’arrondissement de LaSalle, le 23 juin

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Le nombre d’abandons touche particulièrement les chiens. À Montréal, 165 chiens de plus que l’an dernier à la même période ont trouvé refuge dans l’établissement tenu par Laurence Massé.

Le responsable des communications de la Société protégée des animaux (SPA) de l’Estrie, Alexis Savoie, constate également une augmentation des abandons de chiens, 20 % de plus que l’an dernier dans cette région, « ce qui est quand même considérable », déplore-t-il.

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Laurence Massé, directrice générale de la SPCA de Montréal, avec Miko, qui a été adoptée le lendemain de la prise de la photo

Située au coin de la rue Jean-Talon Ouest et de l’avenue Mountain Sights, la SPCA de Montréal atteint déjà sa capacité maximale, rapporte le directeur général. Faute de cages disponibles, presque toutes les pièces du refuge sont actuellement occupées par des animaux. Des cages improvisées sont installées en dernier recours dans les bureaux ainsi que dans les salles de formation.

« On ne peut pas garder une chambre sans animaux ! », précise Marilou David, directrice du développement et des communications.

Laurence Massé explique l’abondance des animaux au refuge, entre autres, par le fait qu’il est « extrêmement difficile » de trouver des adoptants.

“Nous sommes un dernier recours”

Les quelque 200 employés et bénévoles de l’organisme montréalais s’attendent à voir encore plus d’abandons en vue du 1est Juillet, une journée qu’Alexis Savoie, de la SPA de l’Estrie, qualifie de fatidique pour les refuges.

« Le refuge est pratiquement à capacité maximale en ce moment, comme la majorité des refuges au Québec et au Canada, et nous approchons de la date fatidique du 1est juillet », a déclaré le responsable de la communication.

Nous tenons à rappeler que le SPA est là en cas de besoin, mais que nous sommes un dernier recours.

Alexis Savoie, communications manager for the SPA de l’Estrie

Cette dernière suggère aux personnes de contacter leur entourage pour héberger temporairement leur animal voire l’adopter. Il encourage également la population à recourir aux services de pensions animalières qui hébergent temporairement des animaux lors d’un déménagement par exemple.

Raisons financières et crise du logement

Chaque année, plus de 400 animaux sont abandonnés à la SPCA de Montréal parce que leurs propriétaires ne trouvent pas d’hébergement acceptant les animaux, rapporte Laurence Massé, la directrice générale du refuge.

C’est le cas de Chanelle, une chienne de 10 ans accroupie dans sa cage où joue une musique relaxante, qui a dû être abandonnée par sa famille.

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Chanelle, 10 ans, sera prochainement transférée dans un refuge spécialisé dans les chiens seniors.

“C’est sûr que dans un contexte de crise du logement, c’est exacerbé, c’est ça qui entre en jeu”, explique M.moi Masse.

Elle souligne également que c’est pour des raisons financières que les gens abandonnent leurs animaux de compagnie.moi Massé fait référence aux soins et à la nourriture coûteux pour les animaux, qui auraient subi « des hausses de prix de détail comprises entre 25 et 42 pour cent ».

 
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