Combats acharnés à Gaza, situation humanitaire « désastreuse » – .

Combats acharnés à Gaza, situation humanitaire « désastreuse » – .
Combats acharnés à Gaza, situation humanitaire « désastreuse » – .

Keystone-SDA

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29 juin 2024 – 21h44

(Keystone-ATS) De violents combats entre l’armée israélienne et des combattants du Hamas dans le nord de la bande de Gaza samedi ont rendu les conditions de vie des habitants de l’enclave « désastreuses », selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

La guerre se poursuit sans relâche dans le territoire palestinien et on craint une reprise des violences au Liban.

Le 7 mai, les troupes israéliennes ont lancé une offensive terrestre dans la ville méridionale de Rafah, qu’Israël présentait alors comme le dernier bastion majeur du Hamas. Mais les combats se sont depuis intensifiés dans plusieurs autres régions, notamment dans le nord.

Depuis jeudi, l’armée israélienne mène une opération à Shujaiya, un quartier à l’est de la ville de Gaza, où se trouvent, selon elle, des « infrastructures terroristes ».

« Plus que des débris »

Elle a affirmé samedi avoir éliminé “des dizaines” de combattants en 48 heures, faisant état de “combat rapproché avec des terroristes”. Dans un communiqué, elle a ajouté avoir découvert des postes d’observation, des armes, des drones et une rampe de lancement de roquettes à proximité d’écoles et d’entrées de tunnels.

La Défense civile palestinienne a fait état vendredi de « nombreux morts » et de la fuite de « dizaines de milliers de civils », après un appel de l’armée à évacuer le quartier.

Dans la ville de Gaza, la Défense civile a déclaré que quatre corps et six blessés avaient été exhumés des décombres d’un bâtiment touché par une frappe israélienne dans la région d’al-Sedra.

Dans le centre du territoire palestinien, les habitants ont déblayé les décombres du camp de réfugiés de Maghazi après qu’une frappe nocturne contre une maison ait touché un centre médical. « La pharmacie, le service d’ophtalmologie et les urgences ont été complètement détruits. Il ne reste plus que des débris », a déclaré Tarek Qandeel, directeur du centre.

Plus au sud, cinq corps ont été découverts après un bombardement de tentes de déplacés dans le secteur d’al-Mawasi, près de Rafah, selon des médecins. L’armée poursuit ses opérations dans cette dernière ville, frontalière de l’Egypte, affirmant avoir éliminé “de nombreux terroristes”.

20 hôpitaux hors service à Gaza

Des témoins ont fait état de morts et de blessés parmi les personnes déplacées dans le camp de Shakush, à l’ouest de Rafah, après une nouvelle incursion de l’armée israélienne et des tirs. Une source du centre médical Nasser de Khan Yunis a déclaré avoir reçu quatre cadavres en provenance de l’ouest de Rafah.

L’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre a entraîné la mort de 1 195 personnes. Sur les 251 personnes enlevées, 116 sont toujours détenues à Gaza, dont 42 sont mortes, selon l’armée israélienne.

L’offensive israélienne lancée en représailles sur la bande de Gaza a fait jusqu’à présent 37.834 morts, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

La guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le petit territoire palestinien assiégé de 2,4 millions d’habitants, dont plus de la moitié ont été déplacés : l’eau et la nourriture manquent et le système de santé est à genoux.

Au total, 32 hôpitaux sur 36 dans la bande de Gaza ont été endommagés depuis le 7 octobre, et parmi eux, 20 sont désormais hors service, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Louise Wateridge, chargée de mission de l’UNRWA, a qualifié vendredi de « désastreuses » les conditions de vie dans le territoire palestinien, où l’aide humanitaire arrive au compte-goutte. Les habitants vivent dans des bâtiments en ruine ou dans des tentes autour d’un énorme tas d’ordures, a-t-elle déclaré aux journalistes à Genève par liaison vidéo. du centre de la bande de Gaza.

Risque de conflagration régionale

Les craintes d’une extension du conflit au Liban ont récemment été renforcées par une escalade verbale entre Israël et l’allié du Hamas, le Hezbollah. Depuis le 7 octobre, les deux camps échangent des tirs presque quotidiennement dans la zone frontalière, des violences meurtrières provoquant la fuite de milliers d’habitants des deux côtés de la frontière.

Téhéran, allié du Hezbollah, a averti samedi Israël que « l’axe de la résistance », qui comprend l’Iran et ses alliés régionaux, pourrait se mobiliser s’il lançait une offensive « à grande échelle » au Liban.

Mercredi, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a déclaré qu’Israël ne voulait pas de guerre avec le Hezbollah, mais a averti que son pays avait « la capacité de ramener le Liban à l’âge de pierre ».

 
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