après l’iPhone, l’iPad sera également chamboulé en Europe

Alors qu’Apple s’apprête à annoncer de nouveaux iPad, la Commission européenne a désigné iPadOS comme « gardien ». Cela signifie qu’en vertu du Digital Markets Act (DMA), les iPads devront subir les mêmes changements que les iPhones.

L’iPad Pro 11 M2 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Début mars, le Digital Markets Act (DMA) est entré en vigueur au sein de l’Union européenne : plusieurs grandes entreprises comme Apple ont été désignées comme gardiens Ou ” contrôleurs d’accès « . Ce qui signifie qu’ils doivent suivre des règles plus strictes. Chez Apple, c’est principalement l’iPhone qui a été visé par la Commission européenne : mais cette dernière vient de désigner l’iPad, avec iPadOS. Tour d’horizon des changements qu’Apple doit mettre en œuvre sur ses tablettes tactiles.

Après l’iPhone, c’est au tour de l’iPad d’être embêté par la Commission européenne

C’est dans un communiqué publié le 29 avril que la Commission européenne a déclaré avoir désigné iPadOS commeportier en vertu de la nouvelle loi sur les marchés numériques. Apple doit donc apporter les mêmes modifications qu’il a récemment apportées à l’iPhone et à iOS. Pour ce faire, elle dispose d’un délai de six mois à compter d’aujourd’hui pour s’y conformer. Le rendez-vous est donc donné fin octobre : après la sortie probable de l’iPadOS 18.

Source : Unsplash / Frandroid

Si iPadOS n’avait pas été directement visé début septembre comme iOS ou Android, c’est parce que le système d’exploitation iPad était sous la barre des 45 millions d’utilisateurs par mois. Or, la Commission avait ouvert une enquête de marché le même jour » afin de déterminer si l’iPadOS d’Apple […] constitue une passerelle importante permettant aux utilisateurs professionnels d’atteindre les utilisateurs finaux et devrait donc être désigné comme portier”.

Les conclusions sont claires : la Commission considère que «le nombre d’utilisateurs finaux était proche du seuil et devrait augmenter dans un avenir proche « . Elle écrit également que les utilisateurs d’iPad sont bloqués sur iPadOS et qu’Apple les décourage de passer à Android, par exemple. Ce qui signifie aussi que les éditeurs d’applications doivent travailler avec Apple pour continuer à exister.

Ce qui va changer pour les iPad dans les mois à venir

iOS et iPadOS étant des systèmes d’exploitation très proches, a priori, toutes les évolutions de l’iPhone seront également présentes sur les iPad. Ce qui signifie que c’est la fin du monopole de l’App Store : d’autres magasins d’applications pourraient arriver. Et les applications peuvent être installées directement depuis un navigateur Web. Ce qui débloque également lejeu en nuagesur iPad : pas besoin d’utiliser un navigateur.

Source : Frandroid – Robin Wycke

C’est aussi la fin du monopole d’Apple Pay : on peut utiliser d’autres protocoles de paiement, ce qui supprime la commission d’Apple auprès des banques notamment. De plus, les concurrents de Safari sont libres : ils ne sont plus obligés d’utiliser WebKit, le moteur imposé par Apple. Il sera également possible de désinstaller presque toutes les applications préinstallées de l’iPad. Enfin, Apple devrait être contraint de faciliter le passage d’un iPad à une tablette Android.

Source : Frandroid – Robin Wycke

Rappelons que la Commission européenne a critiqué la manière dont Apple a appliqué le DMA : une enquête est également ouverte sur plusieurs sujets. En cause : les règles de l’App Store qui restent très restrictives pour les éditeurs d’applications. Il y a aussi les prix pratiqués par Apple pour la distribution des applications en dehors de sa boutique. Si l’enquête révèle une violation du DMA, la Commission européenne pourrait imposer des amendes allant jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires annuel mondial d’Apple.

Vers plus de services concernés ?

Le 1er mars, Booking, ByteDance et X ont contacté la Commission au sujet de leurs services qui pourraient atteindre les seuils de la loi sur les marchés numériques. La Commission a 45 jours pour rendre sa décision : la date limite est donc fixée au 13 mai.

Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur

Pour Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, les travaux sur la nomination degardiensn’est pas terminé. Il a précisé : «Nous continuons de suivre l’évolution du marché et n’hésiterons pas à ouvrir des enquêtes plus approfondies si d’autres services inférieurs aux seuils présentent des caractéristiques qui leur permettent d’être considérés comme des passerelles importantes pour les utilisateurs professionnels.»


 
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