A Vevey, Sara De Brito Faustino façonne sa résilience dans des autoportraits et enduits d’argile

Publié le 20 décembre 2024 à 09h57.

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Un nid. Un toit. Le langage utilise ces images pour représenter la notion de foyer, illustrant qu’il doit être un cocon, une protection. Là, au refuge, chaque enfant est censé pouvoir grandir et s’épanouir en toute sécurité. Malheureusement, pour beaucoup d’entre eux, ce n’est pas le cas. Sara De Brito Faustino en fait partie. La jeune diplômée et désormais assistante pédagogique à l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL) a grandi dans un foyer dysfonctionnel, qu’elle évoque dans l’exposition Une maison sans toitactuellement exposée à L’Appartement – ​​la galerie Vevey Images, qui explore la création photographique contemporaine entre deux éditions de la biennale.

L’artiste néerlando-portugaise nous entraîne dans l’espace domestique qui fut le sien à travers des autoportraits ou, en référence à l’enfance, à travers des modèles réduits qu’elle photographie, incluant parfois – dans un brouillage d’échelles – des moulages de fragments de son corps. Elle nous plonge encore plus, en transformant les pièces de L’Appartement en copies de parties de sa maison, en ajoutant notamment de la moquette bleue ainsi qu’une robinetterie et des couleurs spécifiques pour la baignoire. La mise en abyme ainsi créée engage physiquement les spectateurs, immergés dans sa réalité.

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