Attention aux « déserts de recharge publique »

Attention aux « déserts de recharge publique »
Attention aux « déserts de recharge publique »

Mais Noël 2024 pourrait représenter une première pour plusieurs automobilistes qui ont fait le grand saut vers l’électromobilité cette année. Il est utile de rappeler qu’au 30 septembre 2024, le Québec comptait 337 854 véhicules électriques (VE), selon les chiffres compilés par l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ).

De plus, au cours du troisième trimestre 2024, plus du tiers (34,6 %) des véhicules neufs immatriculés au Québec étaient électriques ou hybrides rechargeables, selon les données de S&P Global Mobility. Cela fait beaucoup de véhicules électrifiés.

Pour que votre parcours vers la parentalité ne tourne pas au cauchemar, il est important de bien planifier vos déplacements. Surtout si vous prévoyez vous rendre au Saguenay-Lac-Saint-Jean, une destination très prisée.

D’ailleurs, le Circuit électrique, le réseau de recharge public d’Hydro-Québec, a publié une page de conseils si vous prévoyez un déplacement sur la route 175 pour vous rendre au Saguenay avec votre VÉ.

« Que vous arriviez du Sud ou du Nord, votre véhicule consommera beaucoup moins d’énergie lors de la deuxième partie de votre parcours dans la Réserve faunique des Laurentides que lors de la première », peut-on lire sur cette page web. « Parce que L’Étape est située sur un plateau à environ 800 mètres d’altitude. »

Cette carte du réseau de bornes de recharge publiques illustre clairement où se trouvent les « déserts de recharge » au Québec. (Capture d’écran)

Régions moins peuplées

Il n’y a pas que la route 175. Les routes principales sont généralement desservies par des réseaux de bornes de recharge rapide, que ce soit celui d’Hydro-Québec ou autres. La première est celle qui a la plus grande portée au Québec.

Si vous conduisez sur les autoroutes 20 ou 40, il existe de nombreuses bornes de recharge. Mais si vous parcourez les routes principales comme la 117 vers l’Abitibi, la 132 vers la Gaspésie ou la 138 vers la Côte-Nord, le nombre de bornes serait suffisant pour parcourir de longues distances.

Le porte-parole d’Hydro-Québec, Louis-Olivier Batty, assure que les électromobilistes québécois auront accès à une recharge rapide presque tous les 100 kilomètres, avec les bornes du Circuit électrique et les réseaux partenaires. « Dans le pire des cas, 150 km… », ajoute-t-il.

Cependant, votre destination de vacances pourrait se trouver au milieu d’un « désert de recharge publique ». Par désert de recharge, nous entendons les endroits où les bornes rapides (niveau 3) ne sont pas nombreuses.

Il y en a quelques-uns au Québec. Il s’agit de secteurs moins densément peuplés que dans les principales régions du Québec, comme le Saguenay, la Mauricie et les banlieues de Montréal et de Québec.

Lorsqu’on regarde attentivement la carte du réseau du Circuit électrique, on constate que certaines régions disposent de peu de bornes dans des zones plus rurales, loin des grands axes. La plupart du -, on trouve une borne de niveau 2 au centre d’un village.

Cela dit, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas y aller. Mais plutôt que ces bornes ne pourront pas recharger rapidement votre véhicule si vous êtes en déplacement. Ce sont plutôt des terminaux de destination.

Une fois arrivé à bon port, si vos parents ou beaux-parents possèdent déjà une borne de recharge 240 volts à la maison, ce sera la situation idéale. Dans le cas contraire, il faudra se rabattre sur une prise 120 volts en espérant qu’elle ait suffisamment d’ampérage pour accepter le chargeur fourni avec le véhicule.

Cependant, les autonomies des véhicules électriques récents sont de plus en plus grandes. À quelques exceptions près, « la majorité des véhicules électriques ont plus de 300 kilomètres d’autonomie », explique Frédéric Allard, président de l’AVEQ. « En hiver, dans le pire des cas, avec des températures de –25°C, nous réduisons la distance de moitié. Nous tombons à 150 km.

Planification

Le mot d’ordre est planificationdit M. Allard. « Dans les modèles Tesla, vous pouvez planifier vos déplacements. Par exemple, quelle autonomie minimale voulons-nous pour arriver à destination, par exemple 20 % ? Il n’y a aucun problème à ce moment-là», ajoute M. Allard, propriétaire d’un véhicule Tesla.

“Si vous n’avez pas de Tesla, il y a toujours l’application A Better Route Planner [ABRP]. Il vous permet de saisir le modèle de leur véhicule, la taille de la batterie, etc., a-t-il ajouté.

De son côté, l’application Circuit Électrique dispose également d’un planificateur de trajet intégré. Il permet de planifier des arrêts aux bornes du réseau public et de ses réseaux affiliés.

« Un autre conseil que je peux donner aux gens est de prendre leur -. »

— Frédéric Allard, président de l’Association québécoise du véhicule électrique

« Et aussi de respecter les limitations de vitesse et de rouler à 100 km/h, pas plus, si l’on veut traverser des endroits comme toute la Réserve faunique sans avoir à s’arrêter. Sinon, il faudra prévoir un peu plus de -.

Les six bornes rapides du Circuit électrique, situées dans le stationnement de l’hôtel Normandin à Québec, sont très achalandées. Il arrive souvent qu’ils soient tous utilisés. (Paul-Robert Raymond/Archives Le Soleil)

Des déserts en ville ?

Y a-t-il des déserts de recharge publique dans les villes ? Dans certains endroits, oui.

Si l’on prend certains secteurs en périphérie du Québec ou même de la métropole, les bornes de recharge publiques se font plus rares.

Autre scénario : les six bornes rapides du Circuit électrique, situées dans le stationnement de l’hôtel Normandin à Québec, sont très achalandées. Il arrive souvent qu’ils soient tous utilisés.

« Nous sommes toujours à cinq minutes de quelqu’un qui termine sa recharge. Alors même s’il y a une file d’attente de, disons, deux ou trois voitures, ça fait que je n’ai que 15 minutes d’attente maximum», explique Frédéric Allard de l’AVEQ.

« Mais j’ai rarement vu plus de trois voitures attendre en même - », dit-il. Il souligne également que plus de 90 % des recharges de véhicules électriques se font à domicile. La charge rapide est davantage utilisée pour remplir la batterie lors de trajets plus longs.

Au sujet de l’augmentation de l’achalandage aux bornes, M. Batty assure que le Circuit électrique ajoute de nouvelles bornes de recharge rapide lorsqu’il y a une forte fréquentation des bornes sur un site ou dans un secteur.

« Le réseau compte actuellement 6 570 bornes, dont 1 100 bornes rapides », énumère-t-il. « Nous visons à ajouter 1 430 terminaux rapides et 3 500 terminaux standards [de niveau 2] d’ici 2030, pour un total d’au moins 11 500 bornes de recharge du Circuit électrique en 2030. »

 
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