François Roberge, CEO of La Vie en Rose

François Roberge, CEO of La Vie en Rose
François Roberge, CEO of La Vie en Rose

Chaque vendredi, une personne issue du monde de l’entreprise se dévoile dans notre rubrique. Cette semaine, François Roberge, PDG et propriétaire de La Vie en Rose, répond à nos questions.

Quel type de consommateur êtes-vous ?

Je ne consomme pas beaucoup. Dans mes vêtements, je ne porte que du noir et j’use beaucoup mes vêtements et sous-vêtements. Là où j’aime consommer, là où je prends du plaisir, c’est drôle à dire, mais c’est dans ma ferme, sur les tracteurs. J’ai huit Kubota. C’est l’endroit où je dépense le plus. Je n’ai pas de voiture de sport, je ne suis pas un fan d’Amazon, mais j’adore voir les consommateurs dépenser !

Votre méthode pour trouver de bonnes idées ?

Va couper du bois. Je vais à ma ferme un jour par semaine et quand je travaille dans le bois, c’est dangereux, alors je me vide la tête. Et vider votre cerveau, c’est comme si cela vous ouvrait l’esprit. J’éteins mon téléphone et j’essaie de passer une bonne journée en faisant quelque chose qui me fait du bien. L’autre facteur qui m’aide, c’est qu’en tant que président, je vois la forêt pendant que les employés voient les arbres. J’ai donc une vision un peu plus lointaine de certaines problématiques. Ainsi, lorsque j’arrive à un problème complexe, je comprends souvent mieux les solutions.

Comment décrivez-vous votre rôle ?

Mon rôle est d’être un pompier motivant. Je prends toujours l’image d’un canoë. Nous sommes 12 dans le bateau, plus moi. Si quelqu’un va plus lentement et que le canoë change de position, ma première réaction est toujours d’aller vers la personne qui change la vitesse du canoë et de la motiver, de travailler avec elle et de trouver la solution.

Avez-vous un talent caché ?

Je suis très doué avec les chiffres. Je trouve toujours ce qui ne fonctionne pas dans les projections financières. Je suis très bon dans ce domaine, mais je ne sais pas pourquoi. J’ai un don inné pour trouver ce qui ne va pas dans les propositions commerciales, les solutions, les calculs ou les flux de trésorerie. Tout le monde est un peu déconcerté. C’est drôle, parce que je détestais ça, mais ma meilleure matière à HEC était la comptabilité.

Un autre métier que vous auriez aimé exercer ?

Mon premier diplôme est en technologie laitière. Quand j’avais 16 ou 17 ans, je pensais que je serais agriculteur. J’ai travaillé longtemps dans la ferme de mon père lorsque mes parents ont divorcé, mais je n’étais pas payé. J’ai dit à mon père que je partirais s’il ne me payait pas et il ne me payait pas. Alors, je suis parti. Je suis arrivé à Montréal et j’ai rencontré Paul Delage Roberge [son oncle, fondateur des boutiques San Francisco et des Ailes de la mode]puis j’ai découvert les magasins. Je pense que si mon père m’avait payé, je serais toujours agriculteur et entrepreneur, avec des cultures maraîchères et plusieurs élevages. Mais la vie m’a emmené ailleurs.

Vous êtes plutôt radio, podcast ou musique ?

Je suis une radio… -. J’adore les nouvelles. Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que ça s’allume et 59, j’allume la radio. Je voyage beaucoup, donc j’écoute beaucoup la radio, mais je n’ai pas le - d’allumer la télé. Je regarde juste les informations, La presse et -. Je n’écoute pas de podcasts.

Avez-vous des applications sur votre téléphone dont vous êtes accro ?

Oui, c’est important pour le sirop d’érable [il possède une érablière] et c’est WeatherBug. Je trouve que c’est le site météo le plus précis. C’est au premier plan, sur la première page. Et l’autre, que j’utilise beaucoup, est Electric Circuit. J’ai un véhicule électrique et lorsque je voyage, je dois planifier.

Quel est le meilleur investissement de votre vie ?

Pour moi, venant d’une famille dysfonctionnelle, c’est avoir construit la famille. Ma femme et mes enfants, c’est tellement profond. Mais je ne vous cacherai pas que La Vie en Rose, c’est quand même ma mine d’or. Mais c’est lié puisque deux de mes trois enfants vont reprendre La Vie en Rose. Tous mes rêves se réalisent. J’ai trois enfants. Une de mes filles est médecin. Elle ne sera jamais en affaires, mais elle détient un tiers de l’entreprise. J’ai décidé que tous les trois avaient droit à mon héritage.

Un livre que vous recommandez souvent ?

L’art de la victoire par Phil Knight. Ceci est la biographie du fondateur de Nike. Je l’ai lu deux fois et parfois j’ai eu les larmes aux yeux, parce que ça me faisait tellement penser à moi. Mon parcours ressemble un peu au sien, même s’il est plus grand, il se compte en milliards. Voir à quel point il travaillait dur, comment il se battait pour trouver de l’argent… C’est exactement ce que j’ai fait pendant 24 ans. J’ai toujours essayé de lutter pour trouver l’argent nécessaire à ma croissance. C’est une belle histoire touchante. Quand vous lisez ceci, en tant qu’entrepreneur, cela vous donne de l’espoir. Il ne faut jamais abandonner.

La retraite idéale ?

En janvier je commencerai mon 44e année dans le commerce de détail. C’est un travail fatiguant. J’ai 62 ans et dans trois ans, j’aimerais laisser ma place aux jeunes, car je trouve que l’avenir, c’est la technologie, et ils le font bien. Je deviendrai président du conseil d’administration. Je ne serai plus dans la vie de tous les jours. Je vais m’en tenir à la stratégie, mais le quotidien est lourd. J’irai vivre dans ma ferme, je planterai des arbres et je voyagerai, mais je ne verrai pas seulement des usines et des centres commerciaux. Je verrai la vraie vie. J’aimerais prendre le - de ressentir l’histoire de la terre. Cela m’a toujours fasciné.

Who is François Roberge

  • 62 ans
  • Titulaire d’une technique laitière et d’un BAA en finance et marketing de HEC Montréal
  • Il a débuté sa carrière dans les boutiques de San Francisco
  • Il a acheté (en 1996) La Vie en Rose avec son épouse Lina Di Liello et son beau-frère, John Izzo.
  • Propriétaire de Bikini Village depuis 2015
  • Président du conseil d’administration administration mmode, Le Metropolitan Fashion Cluster
 
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