Le bilan 2023 des plages d’Antibes et de Juan-les-Pins passé au crible

Le bilan 2023 des plages d’Antibes et de Juan-les-Pins passé au crible
Le bilan 2023 des plages d’Antibes et de Juan-les-Pins passé au crible

Les rapports établis par les délégataires des plages artificielles et naturelles d’Antibes et de Juan-les-Pins comportent les résultats financiers, la qualité du service rendu et les redevances versées à la Ville, propriétaire des lieux. Côté finances, même l’élue de Gauche Solidaire, d’opposition écologique et démocratique, Michèle Muratore, est rassurée.

En revanche, elle constate que le contrôleur des plages signale un manque de respect du libre passage sur les plages privées. “Plus grave selon moi, il y a des problèmes concernant l’obligation de surveiller la baignade”ajoute-t-elle.

Jean Leonetti a rapidement évacué ce « faux débat ». « Antibes et sa station balnéaire comptent désormais plus de 50 % de plages publiques sur sa partie artificielle et plus de 80 % côté plage naturelle*. Il faut quand même avoir un comportement curieux pour insister sur un bout de plage publique devant une plage concédée. »répond le maire d’Antibes.

Des prix trop élevés ?

Michèle Muratore pointe également des prix maximaux qui ne seraient pas respectés. « J’ai lu 32 euros au lieu de 22. On dépasse largement elle cite en exemple, sans préciser le produit ni la plage.

Les rapports souligneraient également une baisse du chiffre d’affaires de certains délégataires. Pourtant, le maire ne cesse de le répéter : les affaires vont bien. Au point que l’ensemble des travaux réalisés sur le boulevard Baudoin, sur La Pinède et sur La Garoupe sont quasiment autofinancés par les exploitants. « J’entends souvent dire qu’ils sont financés par le contribuable. Non, c’est un budget équilibré que nous présentons ici. C’est aussi pour cela que les exploitants de plages disposent d’une période de concession de 18 ans, afin de pouvoir réaliser des investissements”explains Jean Leonetti.

En effet, l’aménagement de plages naturelles coûte 20,8 millions d’euros. Grâce aux droits d’entrée et aux redevances payés par les concessionnaires, la Ville empoche 20,2 millions. Mais rappelez-vous : les travaux dans le secteur de la Pinède ont été arrêtés en raison d’un recours déposé par un riverain. Le Conseil d’Etat l’ayant rejeté, le chantier devrait reprendre début janvier. Objectif : que la plupart des plages soient actives cet été.

« Nous n’arrêterons pas le ski nautique à Juan »

Comme c’est le cas depuis maintenant 45 ans, la mairie d’Antibes a sollicité sa propre succession pour être délégataire de la plage du Ponteil, qui appartient à l’Etat. Elle souhaite alors sous-licencier son bon fonctionnement à un tiers, comme actuellement. Un système approuvé par Michèle Muratore qui a toutefois demandé, pour préserver la biodiversité et permettre aux habitants de se promener en bord de mer, que cette plage soit ouverte huit mois par an, et non douze. « Ou bien ne laisser ouverte que la partie bétonnée toute l’année, mais pas la partie sur sable »suggère-t-elle.

« Si on peut continuer une activité en hiver, qu’on sait doux ici, ça fait vivre le tourisme et ça rapporte de l’argent à la Ville. Je ne vois pas pourquoi on s’en priverait. répond Jean Leonetti. Avant de rappeler que la fameuse bande de sable précitée n’est pas occupée en hiver. « Je comprendrais votre inquiétude si nous étions dans la même situation qu’avant, avec une station balnéaire sans plage publique. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. » il maintient.

La plage du Ponteil accueille également des activités de loisirs. Sur ce point, Michèle Muratore a réitéré son opposition à toute activité nautique motorisée. Jean Leonetti assure que sa Ville est vigilante sur ce point et qu’elle a également limité ce type d’activité. « Mais bon, on ne va pas interdire le ski nautique à Juan-les-Pins. Ce serait comme interdire le cinéma à Cannes »ironise le maire.

*Les plages naturelles s’étendent du ponton Courbet à Juan-les-Pins jusqu’à la limite entre Antibes et Villeneuve-Loubet. Le reste des plages de Juan sont dites « artificielles ». Certains sont gérés par la Ville, d’autres sont délégués à des prestataires.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV la grève à Postes Canada cause des maux de tête à plusieurs entrepreneurs
NEXT Près de Lyon. Après les fusillades, la police patrouille dans ce quartier