le défi fou de cet homme sur son vélo atypique – .

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le défi fou de cet homme sur son vélo atypique – .

Par

Christophe Rivard

Publié le

30 juin 2024 à 10h23

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Il est moins de midi, ce lundi 24 juin 2024, lorsqu’il arrive au château de Flers (Orne). « Je suis cassé de partout. Il n’y a pas un endroit où je n’ai pas mal. »

Benoît Guerre parti samedi de Niort (Deux-Sèvres) et s’est jeté à terre de son gros vélo. Il venait de passer la nuit près de Domfront.

Benoît Guerre, a child from Flers

“C’était difficile. Trouver de la nourriture un dimanche ou un lundi matinà Domfront, c’est compliqué.» Heureusement, il a trouvé un fast-food à l’entrée de Flers avant une balade dans le parc du château de Flers. Et notre rencontre.

Qui es-tu ?

Je suis née à Flers il y a un peu plus de 49 ans. Mes parents et grands-parents avaient un garage rue Charles-Mousset. J’ai fait du BMX à Flers, à La Sapinière.

J’ai fait mes études à Sainte-Marie, puis à Notre-Dame. Ensuite, j’ai fait mon apprentissage dans une boulangerie à Lebrée, rue du 6-Juin. J’étais l’un de ses derniers apprentis avant sa retraite. Ensuite, je suis parti à Paris : j’ai travaillé dans une pâtisserie à Paris. A la naissance des enfants, nous avons déménagé en Seine-et-Marne avant de partir, en 2007, pour les Deux-Sèvres.

Vous parcourez un parcours de 1 000 km pour une cause. Qu’est-ce que c’est?

Je fais ça pour une association, LL Nathan, basée près de Niort et qui vient en aide aux enfants atteints de leucémie. Une cagnotte en ligne a été créée sur Leetchi.

Cette association aide les familles à financer le logement des parents lorsque leurs enfants sont hospitalisés à Nantes ou Poitiers. Il y a aussi de la kinésithérapie pour les enfants, des cadeaux et des sorties pour les enfants. Comme mes enfants sont en pleine forme, je me dois de faire cette action.

Pourquoi avoir choisi un grand bi ?

C’est un vélo que j’ai acheté il y a 8 ans, car je le trouvais original. Je l’ai acquis en Angleterre. C’est une réplique de vélos des années 1860.

C’est trop risqué. Le centre de gravité est très en avant et le moindre petit trottoir peut provoquer une chute. Il n’y a pas de pignon, c’est un pignon fixe. Il n’y a pas de freins : on utilise le retour des pédales pour essayer de ralentir un peu.

Lorsqu’il y a de grosses descentes, il faut descendre du vélo le plus vite possible avant qu’ils ne prennent trop de vitesse. Mais, déjà, le fait de descendre fait que l’on n’est plus sur les pédales et que le vélo prend de la vitesse. Là, le seul moyen de s’arrêter est le fossé.

Quel est votre parcours ?

Je suis parti de Niort samedi matin à 7h j’ai eu une grosse bruine. Je suis passé par Thouars, Montreuil Bellet, Saumur, Beaugé où j’ai dormi. Ça m’a fait 150 km dans la journée. C’est le premier jour, on est content, on est en forme. En plus, il y avait la fête de la musique, donc j’ai dormi à côté du gymnase.

Dimanche, j’ai quitté Beaugé ; je suis allé à Sablé-sur-Sarthe, Sillé-le-Guillaume, Domfront. J’ai pris quelques bouts des Alpes Mancelles. Là, ça se fait à pied : comme il n’y a pas de dérailleur, on monte à pied ; comme on n’a pas de freins, on descend à pied.

Benoit Guerre, réveil, lundi matin, à Domfront (Orne). Il dort dans un sac de couchage, avec une couverture de survie, tout près de son vélo. ©Benoit Guerre

C’était une grosse journée de 17 heures. J’avais envie de dormir chez une cousine à Saint-Bômer-les-Forges, mais je n’arrivais pas à avancer : j’étais vraiment trop fatiguée. Sans compter que trouver à manger un dimanche après-midi dans ces petites villes est compliqué.

Ce lundi matin, j’ai pris la Vélo-Francette pour arriver en soirée à Ouistreham. Départ mardi matin de Portsmouth. Mardi soir, je suis à Londres, après avoir parcouru 130 km. J’y prendrai deux ou trois photos avant de repartir pour Douvres. Là, je prendrai un ferry pour Calais. Je serai à Paris dimanche.

Ensuite je prendrai un train pour Poitiers.

Vous êtes très légèrement équipé…

Côté matériel, j’ai un sac de couchage, des collants, un petit haut, des lingettes et deux bouteilles d’eau sucrée. Je n’ai pas beaucoup de place : plus on en prend, plus c’est lourd, plus c’est dur à transporter. Je roule à environ 20 km/h : c’est ma meilleure performance. Mais je ne tiens pas la journée : je dois être à 12 km/h de moyenne.

Comment êtes-vous reçu ?

Très bien. Je vais dans les églises, les restaurants. A Saumur, j’ai fait essayer mon vélo au bord de la Loire et on m’a invité au restaurant le soir. En Espagne, pareil. C’est un vélo tellement atypique qu’il fait sourire.

C’est fou comme les gens sont énervés parce qu’ils ont vu un vélo bi ! Sur les vélos, les cyclistes se font souvent klaxonner, mais ici, c’est l’inverse : ils me font un pouce en l’air. C’est un vélo pénible pour le cycliste, mais ça donne vraiment le sourire.

Sur le bord de la route, Benoit Guerre n’hésite pas à discuter et à expliquer son action. ©Benoit Guerre

Et l’année prochaine ?

Je ferai certainement Paris Nice. C’est un des classiques français. J’avais fait Paris-Brest. Il y a 3 ans, je visitais Niort Nice.

Page Facebook : 1 000 bornes pour Nathan.Cagnotte Leetchi : 1 000 bornes pour Nathan

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