Un an après la mort de Nahel, tué par un policier le 27 juin 2023, Nanterre se mobilise pour lui rendre hommage lors d’une marche blanche samedi après-midi. Dans le quartier Pablo-Picasso, la vie continue avec les mêmes difficultés quotidiennes, déplorent habitants et associations.
Sur un mur du quartier populaire Pablo-Picasso de Nanterre, Mohessine et ses amis ont peint une fresque en hommage à Nahel. Un an plus tard, disent-ils, la police les plaque parfois contre l’œuvre lors de contrôles d’identité. Une allégorie d’un quartier où la vie a continué, après le meurtre de cet adolescent tué par un policier lors d’un contrôle le 27 juin 2023, avec les mêmes difficultés quotidiennes, déplorent habitants et associations.
Mohessine Charkaoui, 27 ans, était un « ami proche de Nahel ». Avec quatre amis, il a réalisé cette fresque, reflet du quotidien ici : le kebab, le café, les motos de cross, l’esplanade ensoleillée au pied des célèbres tours Nuages. Des images plus sombres s’y superposent : la marche blanche, une voiture incendiée, la chambre désespérément vide de l’adolescent où trônent des casques de moto et le drapeau du PSG.
« Grâce à la fresque, on a montré qu’on avait du talent, (…) on déplace quelques petites briques et au final, ça fait un mur », s’enthousiasme Mohessine. Il fait partie de ceux que la tragédie a révélés, lui qui a créé une association sportive et s’est impliqué dans la vie déjà trépidante de son quartier après la mort de Nahel et les émeutes qui ont suivi.
Avec l’AFP
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