Avec le Tour du Pays Roannais à organiser et une équipe à briller à nouveau, les leaders du CR4C Roanne n’ont pas manqué de travail. Au terme de leur épreuve de National Elite remportée ce dimanche par le Dijonnais Antoine Berger, et alors que samedi l’équipe roannaise a remporté le Grand Prix de Sologne des Étangs, manche de la Coupe de France N2, DirectVelo fait le point avec Daniel Chasson, qui a pris la présidence du club en octobre dernier.
DirectVelo : Comment avez-vous vécu ce Tour du Pays Roannais ?
Daniel Chasson : Un peu inquiets car la météo était vraiment incertaine. On était nerveux. Il y avait un beau plateau sans qu’aucune équipe ne puisse s’imposer. Le parcours était vraiment dur dès le samedi. Finalement, la troisième étape n’était pas mal car elle était en montagne et il y avait une belle arrivée au sprint. On ne pouvait pas rêver mieux.
Comment voyez-vous l’évolution de la course dans le futur ?
Nous nous cherchons nous-mêmes car il est de plus en plus difficile de trouver des communes. Nous voulons toucher des communautés de communes. Il y a déjà des gens qui nous approchent. Nous voulons essayer de nous élargir et de travailler de plus en plus tôt. C’est ce que nous faisons mais nous trouvons toujours les mêmes difficultés. Il faut trouver des solutions. Pendant les trois jours, tout le monde nous dit du bien et que c’est extraordinaire, mais c’est après que c’est le plus dur. Cela fait 35 ans que ça dure, il n’y a aucune raison que ça s’arrête. Il y a une bonne équipe et des partenaires qui sont vraiment contents. Nous invitons beaucoup d’élus et de sponsors. Quand ils sont à l’intérieur de la course, ils découvrent et nous disent que c’est merveilleux. Il ne faut pas être pessimiste mais il y a du travail à faire, on le sait.
Ce week-end, dilemme sportif pour le CR4C Roanne avec une manche de la Coupe de France N2 au Grand Prix de la Sologne des Étangs face au Tour du Pays Roannais…
Un dilemme, oui et non. Cette année, nous avons renforcé l’effectif. Je dirais que ça s’est plutôt bien passé. Le CR4C a plutôt mis une équipe de grimpeurs en TPR et de sprinteurs en N2. Tout le monde était content. Bien sûr, nous aurions aimé mettre la meilleure équipe en TPR, mais nous sommes aussi très contents d’avoir marqué beaucoup de points dans l’épreuve N2 (voir le classement). L’objectif de cette saison est de monter le niveau à tous les niveaux, même chez les leaders. On s’est remis en question. On a de nouveau des victoires, tout le monde est content autour de nous. C’est pratiquement gagné, on nous fait à nouveau confiance, on attire les médias et les coureurs.
« CAP SUR 2025 »
Il faut quand même apprécier ces belles performances, notamment celles de David Menut qui donne l’exemple…
Je l’apprécie d’autant plus que les coureurs sont vraiment dans le projet. David Menut est notre capitaine et dirige cette équipe. Il était passé par le club et il est revenu, il a envie de participer au projet pour ramener le club à son niveau, c’est très important. On a des gars vraiment sensationnels, très sympas. Le sport reste le sport. On a été malchanceux en début de saison, on aurait pu avoir d’autres résultats, il y a eu plein de petits problèmes… C’est dommage, mais je pense qu’on est dans les bons moments de passage.
A deux journées de la fin de la Coupe de France, le CR4C Roanne est 4ème. Envisagez-vous un retour en N1 cet hiver ?
Je me pose des questions, le réseau roannais doit aussi se les poser. Aurons-nous les moyens financiers d’être en N1 si nous sommes acceptés ? On pourrait postuler, mais il faudra prendre le temps avant de décider de monter directement. C’est un autre budget et une autre structure. On recrute déjà pour l’année prochaine. On est sollicité, on a la tête rivée sur 2025.
Le club est-il aujourd’hui là où vous espériez qu’il serait lorsque vous avez pris la présidence ?
On espère toujours mieux, on veut toujours plus. Je suis très exigeant avec moi-même mais aussi avec mes dirigeants. Il faut réussir à faire bouger les choses pour que tout le monde aille dans la même direction pour reconstruire quelque chose qui existait avant. Le CR4C était encore au top du palmarès national. Il faut trouver des coureurs, des dirigeants et des sponsors.
