le Centre de Santé de la Vallée du Lot prend soin de ses nouveaux médecins

le Centre de Santé de la Vallée du Lot prend soin de ses nouveaux médecins
le Centre de Santé de la Vallée du Lot prend soin de ses nouveaux médecins

Le Centre de Santé de la Vallée du Lot (PSV) possède des milliers de mètres carrés de bâtiments vacants. L’ancien hôpital de Saint-Cyr en est la plus triste illustration. L’Ehpad voisin de Gajac en possède également un depuis sa restructuration en 2016. Dans la partie libérée, un internat de 17 chambres a été construit en 2017.

Dans un couloir voisin, quatre nouvelles salles viennent d’être inaugurées lors d’une cérémonie en petits groupes, mais riche en symboles. “On applaudit souvent les médecins et le personnel soignant, à juste titre, mais jamais les équipes techniques qui assurent pourtant un travail indispensable au bon fonctionnement du PSV”, a introduit le directeur, Bruno Chauvin.

Le projet, réalisé presque entièrement en interne, consistait en une rénovation complète de quatre chambres de l’ancienne maison de retraite, qui seront mises à disposition, moyennant un loyer modique, des médecins temporaires ou internes fréquentant le centre de santé de la Vallée du Santé. Lot.

100 000 euros par an

Leur logement coûte à ce jour 100 000 euros par an au PSV, qui dispose déjà de quatre logements dans une maison de ville toujours pleine. « La loi Rist réglemente le niveau de salaire des médecins suppléants, le temps de travail est également réglementé. Notre seule solution est de travailler sur notre qualité d’accueil », poursuit Bruno Chauvin.

« Il faut accueillir des médecins qui convergent vers le PSV et qui arrivent souvent de loin… »

Le bâtiment compte encore 13 chambres vacantes qui pourraient bientôt connaître le même sort, une fois terminés les travaux nécessaires au PSV. « Il faut accueillir des médecins qui convergent vers le PSV et qui arrivent souvent de loin… » Diplômés dans leur pays d’origine, ils arrivent d’Afrique subsaharienne et d’Europe de l’Est (hors UE). Accueillis en stage pendant deux ans, ils sont formés avant de passer leur Test de Vérification des Connaissances (EVC) et d’éventuellement embaucher en tant que contractuels.

Année record pour la chirurgie

Ces nouvelles salles, dont le principal avantage est d’être fonctionnelles et climatisées, visent également à faciliter leur intégration et leur acclimatation : « Les stagiaires sont à côté. Nous leur fournissons des vélos pour aller au PSV car beaucoup n’ont pas de permis français… »

Les habitants des grandes villes qui ont tendance à préférer les métropoles et la proximité de la plage snobent quelque peu le PSV. « Ces médecins étrangers nous aident à nous remettre sur pied. Tout le monde n’est pas au niveau, auquel cas on ne les garde pas. Mais certaines sont des pépites», assure le directeur du PSV. Actuel président de la Commission médicale d’établissement (CME), l’urgentiste Arnaud Elvis Mongo, originaire de Brazzaville au Congo, en est le meilleur exemple à ce jour.

Grâce à l’apport de nouveaux praticiens, la chirurgie a enregistré « une année record. Il y a beaucoup plus d’actions et moins de plaintes», se réjouit le directeur. Depuis janvier, la courbe d’activité du centre hospitalier a bondi de 10 %. Le GCS (la partie privée, NDLR) n’est pas en reste…

 
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