le pilote du Stade Brestois raconte le retour fou de Rennes

le pilote du Stade Brestois raconte le retour fou de Rennes
le pilote du Stade Brestois raconte le retour fou de Rennes

Depuis plus de trois saisons maintenant, il est au volant du bus transportant les joueurs du Stade Brestois. « Chez les pros, je ne fais réellement que trois déplacements par an : Lorient, Nantes et Rennes. Mais je m’occupe aussi parfois d’eux lors des matchs à domicile, le soir, pour faire la navette entre le stade et l’hôtel, explique-t-il. Sinon, je m’occupe des U17 et U19. A 67 ans, Louis Boulic reconnaît faire « un super travail ». « J’aime ce que je fais, mais j’ai un peu de chance », sourit-il.

Cet ancien pompier professionnel, aujourd’hui à la retraite, est aussi un visage bien connu des amateurs de football de la région puisqu’il est sur les terrains, que ce soit en tant que joueur ou entraîneur. « J’ai débuté au Stade Brestois, de 6 à 13 ans », se souvient celui qui est né à 50 mètres à peine de Pen Helen, où se trouve aujourd’hui le centre de formation du club. Il joue ensuite à Coataudon, Saint-Laurent et aux Dernières Cartouches de Carhaix avec lesquelles il monte même au niveau fédéral, en D4. Une fois ses diplômes d’entraîneur terminés, il prend place sur le banc : à Coataudon, encore, au Stade Morlaisien et à Milizac, club désormais entraîné par un certain Yohann… Boulic. Le fils de, a également passé du temps au Stade Brestois où il a même occupé la place de troisième gardien derrière Steeve Elana et Julien Lachuer.

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Louis Boulic, affectueusement surnommé « Loul » par les joueurs, est chauffeur de bus au Stade Brestois depuis plusieurs saisons. (Photo Le Télégramme/Paul Bohec)

“J’ai chanté “Red Tide” pendant le camp de pré-saison”

Si l’histoire de la famille Boulic est indélébile liée au football, son père est presque devenu chauffeur de bus au Stade Brestois par hasard. « Une fois à la retraite, un ancien collègue pompier volontaire m’a proposé de rejoindre son entreprise de transport, Océlorn, car je conduisais déjà pas mal de véhicules et j’étais chargé de former des jeunes aux pompiers. Je me suis d’abord occupé d’une ligne entre Le Conquet et Brest, puis des écoles… Mais ça ne m’a pas trop plu. Et puis un jour, il m’a demandé de m’occuper du Stade. J’ai tout de suite accepté et je n’ai plus arrêté depuis.

Celui qui est affectueusement surnommé « Loul » par les joueurs de l’équipe s’est fait sa petite place, dans l’ombre, d’un club familial. C’est lors d’un stage de pré-saison à Dinard à l’été 2022 qu’il commence à être adopté. « J’avais réussi à l’esquiver auparavant, mais cette année-là, je n’avais pas le choix. Je devais chanter une chanson. J’ai donc imprimé les paroles sur des papiers que j’ai distribués et j’ai chanté « Red Tide ». Les joueurs m’ont suivi”, raconte le sexagénaire.

« Le retour de Rennes a été extraordinaire »

Il vit la saison en cours avec passion. Et l’occasion de côtoyer le groupe actuel avec une proximité rare. Ils sont vraiment… Pffff! Quels gars formidables! Il y a une véritable osmose entre tout le monde: un staff qui travaille main dans la main, des joueurs vraiment accessibles, et Éric Roy qui est vraiment un bon gars», assure Louis Boulic. Dimanche, c’est lui qui a amené une équipe euphorique après sa victoire spectaculaire à Rennes à Francis-Le Blé. « Le retour a été extraordinaire. On ne sent pas les kilomètres défiler quand c’est comme ça, dit le chauffeur. Nous avons été dépassés par de nombreux supporters sur la route. Certains ont sorti leur foulard, klaxonné… J’ai dû le faire… Je ne sais pas, seules les ampoules s’en souviennent… Mais au moins 200 ou 300 éclairs de phares. Vers Landivisiau, nous avons vu aussi une dame dans un champ avec une lampe et le drapeau de son club.

Tout cela, avant d’être accueilli à Brest, par un comité composé de centaines de supporters. « Au fur et à mesure que nous nous rapprochions, le chef de la sécurité avait des informations sur le nombre de personnes qui ne cessait d’augmenter… C’était fou. On voyait la foule de loin avec tous les fumigènes qui partaient à notre arrivée… Et ça s’est vraiment parfaitement déroulé, avec beaucoup de vigilance », témoigne le chauffeur. Des étoiles encore dans les yeux.

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