Des hirondelles en danger dans le Gers en raison de la rénovation énergétique des bâtiments

Des hirondelles en danger dans le Gers en raison de la rénovation énergétique des bâtiments
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l’essentiel
Au début du printemps dans le Gers, les hirondelles reviennent de leur migration. Mais à leur retour, ils risquent de ne plus retrouver leur nid à cause des passoires thermiques.

Ces vingt dernières années en Occitanie, la population d’hirondelles a drastiquement diminué de 30 à 40 % selon les espèces. Les causes sont multiples : changement climatique, absence d’insectes volants pour se nourrir, évolution des méthodes agricoles (pesticides, herbicides) etc. L’oiseau migrateur fait également partie de la liste rouge des espèces menacées en France.

Lutter contre les passoires thermiques (bâtiments qui gaspillent de l’énergie à cause de leur manque d’isolation) serait également un danger pour l’oiseau. Cela se traduit en effet par la multiplication des ajouts de panneaux isolants sur les façades des habitations. Cependant, les hirondelles domestiques nichent sous les pentes des toits. Lors des rénovations énergétiques, ces nids sont tout simplement détruits et cette perte de sites de nidification peut être fatale à cet oiseau très fidèle.

L’hirondelle rustique, une autre espèce de la famille, niche dans des lieux abandonnés comme des granges, des ateliers, etc. Avec la réhabilitation de ces lieux en gîtes, l’hirondelle rustique est tout aussi menacée.

Une cause de la prolifération du chikungunya

Pourtant, les hirondelles sont très appréciées des agriculteurs qui les considèrent comme des insecticides naturels. Ils peuvent en effet consommer 800 insectes volants par jour, dont un tiers sont des moustiques. La diminution de leur population joue également un rôle dans la prolifération de maladies comme le chikungunya, transmis par la piqûre de moustiques infectés.

Des solutions existent pour aider l’hirondelle : « Il existe des nids artificiels. Il faut les placer ‘plein est’ pour leur permettre de nicher », conseille Pierre Foret, ornithologue gersois membre de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Pour venir en aide à l’espèce, un recensement national est organisé d’avril à septembre auquel chaque citoyen peut contribuer.

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