un jeune de 13 ans atteint de diabète de type 2 prend Ozempic depuis 1 an

un jeune de 13 ans atteint de diabète de type 2 prend Ozempic depuis 1 an
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Diabète, bouches cariées, stéatose hépatique, problèmes de concentration ou de mémoire : une consommation excessive de sucre ravage chaque année la santé de milliers d’enfants québécois. Omniprésent dans l’alimentation alimentaire, le sucre sous toutes ses formes est trop souvent banalisé, déplorent les experts qui réclament une meilleure éducation et un meilleur contrôle pour en limiter les effets nocifs.

Un garçon de 13 ans est devenu diabétique en raison de son addiction aux boissons gazeuses et sucrées, au point qu’il doit désormais se soigner avec des injections d’Ozempic depuis un an.

” S’il y en avait dans le frigo [du Coca-Cola], je l’ai bu. Je n’ai pas pu résister, c’était juste plus fort que moi de le prendre», confie Alexandre Lazur-Lagacé, 13 ans.

Résidant de Saint-Lin–Laurentides, l’adolescent a reçu un diagnostic de diabète de type 2 il y a un an. Même si c’est très grand [6 pieds 2 pouces], il était nettement en surpoids : il pesait environ 375 livres. À cette taille, un homme devrait peser environ 200 livres.

« Son pédiatre était inquiet et l’a envoyé faire des analyses », résume son père, François Lagacé.

Causé par une mauvaise alimentation (sucre et gras) et un mode de vie sédentaire, le diabète de type 2 touche majoritairement les adultes. Cependant, au cours des 20 dernières années, les médecins ont observé une augmentation des diagnostics chez les adolescents et les enfants obèses à travers le monde.

Deux ou trois canettes par jour

Dans son cas, Alexandre ne cache pas qu’il était complètement accro au Coca-Cola et qu’il en buvait deux ou trois canettes par jour (parfois « régime ») depuis l’âge de 10 ans.

Chaque canette ordinaire contient 39 grammes de sucre (10 cuillères à café de sucre). Il a également bu du thé glacé, très sucré. Notez que les édulcorants (faux sucres) ne sont pas une bonne solution santé puisqu’ils envoient un faux message de consommation de sucre, provoquent la sécrétion d’insuline et augmentent la faim, souligne la pédiatre Julie St-Pierre.

«Je l’ai pris pendant les repas puis le soir. Je buvais plus d’alcool que d’eau», avoue celui qui avait aussi un faible pour les glaces et les gâteaux.

Son excès de poids était devenu un véritable problème, puisqu’il n’était plus capable de courir.

« On a vu son poids augmenter de mois en mois », ajoute son père, qui s’inquiétait du chiffre sur la balance. D’autant plus que nous savions qu’il cesserait de grandir à un moment donné.

Alexandre Lazure-Lagacé et son père François Lagacé. 3 avril 2024 BEN PELOSSE / LE JOURNAL DE MONTRÉAL

Ben Pelosse / JdeM

En février 2023, le diagnostic de diabète de type 2 a été posé. Depuis, Alexandre doit prendre une injection d’Ozempic chaque semaine pour contrôler sa glycémie. Ces dernières années, ce médicament a été très populaire pour perdre du poids chez les personnes incapables de perdre du poids.

« Au début, c’était quand même un choc », admet le garçon qui a perdu environ 25 kilos au cours de la dernière année. Je savais qu’il fallait couper, mais avec modération car si on se prive trop, ça ne marchera pas.

Photo d’Alexandre Lazure-Lagacé prise en février 2023. COURTOISIE Famille Lagacé

AVEC LA COURTOISIE de la famille Lagacéurce

Une réduction drastique

L’adolescent a réduit sa consommation de boissons gazeuses à une ou deux canettes par semaine et boit davantage d’eau. Il aime aussi beaucoup cuisiner et a modifié son alimentation, mais garde quelques gourmandises sucrées dans la semaine. Son objectif est d’atteindre un poids compris entre 200 et 250 livres.

«C’était dur au début, mais je sais que c’est pour ma santé que je le fais», souligne le jeune homme qui a retrouvé de l’énergie. »

« Je ne sais pas si mon état s’améliorera à un moment donné, mais le diabète est sous contrôle, donc ce n’est pas pire. Je devrai toujours faire attention.

Autre conséquence de son obésité, Alexandre a été victime de fatphobie et de harcèlement scolaire. Il est scolarisé à la maison depuis quelques mois.

Pour l’élève de 1re secondaire, ce changement de mode de vie ne représente que des choses positives. Il souligne également que la plupart des étudiants rencontrés ont une boisson sucrée préférée et que certains en boivent tous les jours.

« Peu importe ce que vous buvez, cela aura des répercussions », a-t-il déclaré. À un moment donné, cela les rattrapera.

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