ils cultivent quatre hectares de pivoines sur les hauteurs de Monteton

« Il y a de la bonne ambiance ici », sourit Ingeborg Rijstenbil. Bowie, le chien, se signale en aboyant pour le principe… avant de porter la vieille balle à sa bouche en espérant que quelqu’un jouera avec. C’est vrai qu’on se sent bien, sur cette route à flanc de colline, à deux pas de la ville de Monteton. C’est ici, à flanc de colline, qu’Ingeborg et Marco, un couple hollandais, cultivent quatre hectares…

« Il y a de la bonne ambiance ici », sourit Ingeborg Rijstenbil. Bowie, le chien, se signale en aboyant pour le principe… avant de porter la vieille balle à sa bouche en espérant que quelqu’un jouera avec. C’est vrai qu’on se sent bien, sur cette route à flanc de colline, à deux pas de la ville de Monteton. C’est ici, à flanc de colline, qu’Ingeborg et Marco, un couple hollandais, cultivent depuis 2016 des centaines de milliers de pivoines sur quatre hectares. « C’est une fleur qu’on ne trouve qu’au printemps. Un produit de saison comme l’asperge», sourit Marco, 65 ans. Les premiers, corail coucher de soleil (du rouge au saumon) et flamme (orange), ont en effet été cueillis vers le 15 avril.


Une dizaine de saisonniers travaillent dans la ferme de Marco et Ingeborg Rijstenbil. Très fidèles, ils reviennent chaque année.

Loïc Déquier/« Sud Ouest »

Les fleurs et les Hollandais, on ne vous fera pas un dessin. Marco n’y a pas échappé : ses oncles le cultivaient aux Pays-Bas. Mais c’est plutôt dans l’agronomie que le sexagénaire a fait carrière, chez des géants des semences. Un parcours qui l’a amenée à parcourir toute la agricole, mais aussi l’Ukraine et la Chine. Formation sur le terrain : « Mon école, c’est le plein air. » Il a commencé les pivoines en 2010. Avec un compatriote et associé près de Taillecavat, à quelques kilomètres de Monteton, dans un premier temps. Puis en solo, avec Ingeborg, dans cette ferme dont les origines remontent à plus de trois siècles. « Nous avons acheté ici en 2015. J’ai vu le terrain, l’étang là-bas… Je me suis dit que c’était un bon endroit. »

Climat difficile

Il s’agissait ici presque d’un « parc naturel », où rien n’avait poussé depuis trente-cinq ans : des arbres au bord d’un étang et des prairies pour chevaux, des terrains limoneux en pente, baignés de soleil. Les premières pivoines ont été plantées en 2016, et les premières récoltes ont eu lieu trois ans plus tard pour laisser le temps aux racines de se frayer un chemin dans le sol compacté. « La plante vit entre quinze et vingt-cinq ans, les pivoines repoussent chaque année », explique Marco. Pour l’aider à la culture, il dispose d’une station météo qui lui indique le taux d’humidité du sol ou encore le nombre de degrés reçus par les plantes.

Les pivoines ne sont pas une culture avec un programme standard : il faut savoir être flexible

Ce n’est pas du luxe, car le climat n’a pas aidé ces dernières années dans le Lot-et-Garonne. « Ils ont connu une sécheresse extrême et des canicules l’été dernier, puis un hiver doux et très humide. Cela a favorisé le développement de champignons qui s’attaquent aux racines. Les pivoines ne sont pas une culture avec un programme standard : il faut savoir être flexible. »


Marco et Ingeborg Rijstenbil produisent cinq variétés de pivoines : les premières Coral Sunset et Flame, la Duchesse de Nemours (blanche et parfaite pour les bouquets de mariage) et les regrettés Alexander Fleming et Sarah Bernhardt.

Loïc Déquier/« Sud Ouest »

80% d’exportation

Dans les champs, une dizaine de saisonniers ramassent, déboutonnent (coupent les petits boutons floraux secondaires) et binent la terre. Les pivoines sont cueillies « ni trop ouvertes, ni trop fermées », puis expédiées aux Pays-Bas pour 80 % de la production d’environ 400 000 fleurs. Le reste est vendu sur les marchés alentours jusqu’à Bordeaux, chez les fleuristes d’Agen, ou directement à la ferme. « Les premiers arrivent pour la fête des mères aux Pays-Bas, qui a lieu plus tôt, et les derniers pour la fête des mères en France. »

Marco et Ingeborg Rijstenbil, lieu-dit La Forêt, 99 route des Coteaux à Monteton. Vente directe du lundi au samedi, de 13h30 à 18h (fermé le dimanche).


La ferme de Marco et Ingeborg Rijstenbil est située à l’extérieur de la ville de Monteton, à flanc de colline.

Loïc Déquier/« Sud Ouest »

Les pivoines ne sont cueillies ni trop ouvertes, ni trop fermées. 400 000 fleurs sont produites dans la ferme de Marco et Ingeborg Rijstenbil.


Les pivoines ne sont cueillies ni trop ouvertes, ni trop fermées. 400 000 fleurs sont produites dans la ferme de Marco et Ingeborg Rijstenbil.

Loïc Déquier/« Sud Ouest »

 
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