C’est une entreprise qui n’a pas forcément l’habitude de faire grève, mais « ça suffit », selon Cédric Joré, délégué syndical CGT. La volonté de voir augmenter les salaires est à la base du mouvement initié dès lundi. « Depuis longtemps, les agents de sécurité…
C’est une entreprise qui n’a pas forcément l’habitude de faire grève, mais « ça suffit », selon Cédric Joré, délégué syndical CGT. La volonté de voir augmenter les salaires est à la base du mouvement initié dès lundi. « Pendant longtemps, les agents de sécurité nucléaire ont bénéficié de deux coefficients, sur la grille salariale, au-dessus des autres agents de sécurité en magasin ou ailleurs. Mais face à la pénurie de main d’œuvre, leurs salaires ont augmenté pour correspondre aux nôtres », indique Cédric Joré. Qui considère que les conditions de travail ne sont pas vraiment les mêmes, « notre métier ne consiste pas à ouvrir des portes, nous pouvons intervenir dans des zones à risques maîtrisés. »
Autre élément, « l’augmentation du Smic fait qu’on se retrouve juste un peu au dessus de ce niveau », indique le délégué syndical qui informe que le salaire net d’un agent de sécurité à la centrale est de l’ordre de 1 400 €. “L’année dernière, nous avons eu une augmentation de 7,5% mais ce n’est pas suffisant.” Pour l’instant, la direction de la société Seris Security, qui réalise cette mission pour EDF, semble ignorer ces demandes. « Nous nous sommes déjà mis en grève il y a un an et demi. La direction nous avait promis des réunions régulières pour réfléchir à l’avenir. Il n’y en avait que deux et pour parler de problèmes professionnels, pas de salaires.»
Grève illimitée
Cédric Joré évoque un ras-le-bol général, “il y a un an nous étions 30 grévistes, cette fois 60 agents sur 100 se déclaraient”. Et de prendre l’exemple d’autres sites sur lesquels des agents de sécurité se sont mis en grève : Chinon, Civaux, Chooz (Ardennes) ou Saint-Laurent (Loiret) ont obtenu gain de cause (avec d’autres agences). Ainsi, en Blayais, les grévistes sont déterminés à se faire entendre et sont prêts à entamer une grève illimitée.
“L’année dernière, nous avons créé jusqu’à 14 km de bouchons et EDF a perdu 1,5 million d’euros”
« Nous allons installer une barrière filtrante à l’entrée de la centrale. L’année dernière, cela avait créé jusqu’à 14 km de bouchons et EDF avait perdu 1,5 million d’euros”, indique l’opérateur CGT qui compte aussi un peu sur l’agacement de l’entreprise, alors que la centrale est en pleine crise. carénage, pour faire pression sur la société de sécurité.
