Comment savoir si vous êtes accro au sucre ? – .

Comment savoir si vous êtes accro au sucre ? – .
Comment savoir si vous êtes accro au sucre ? – .

Le sucre ajouté est souvent Source de plaisir gustatif. Mais saviez-vous que cela peut aussi devenir une véritable addiction ? Comment savoir si vous êtes accro au sucre ? Anaïs Lecocq, diététicienne et Delphine Blondel, diplômée en santé publique et psychonutritionniste, nous éclairent sur les signes d’une consommation excessive de sucre ajouté.

Quand devient-on accro au sucre ?

Anaïs Lecocq: « Si on en consomme vraiment tous les jours, et même parfois sans s’en rendre compte, on a une forme d’addiction. Vous savez, le moment où on termine un paquet de bonbons ou une barre de chocolat sans même savoir comment on en est arrivé là. Il s’agit souvent d’une compensation émotionnelle (tristesse, colère, surmenage, etc.). Généralement, nous ne sommes pas tant « accros au sucre » en tant que tel, nous sommes accros à ce que le sucre et les produits gras et sucrés libèrent en nous comme neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine, etc.). Ce genre de produits active le « circuit de la récompense » et apaise également nos émotions. Gérer la dépendance au sucre revient finalement aussi à gérer les émotions qui y sont associées. Sans cela, l’effet ne sera toujours que temporaire, même si l’alimentation électrique a été rééquilibrée. On sous-estime encore l’importance des émotions dans ce type de troubles. Il faut vraiment que nos patients en soient conscients pour avoir toutes les cartes en main pour apprendre à gérer leur consommation. »

Delphine Blondel: « Quand les envies deviennent irrépressibles, c’est par exemple ne pas savoir comment finir un repas sans prendre de sucre. Il active le circuit de récompense dans le cerveau, impliquant une augmentation de la libération de dopamine, un neurotransmetteur clé. Ce phénomène crée une sensation de plaisir et encourage la répétition du comportement pour maintenir ce niveau de satisfaction, conduisant à une dépendance. Il y a des gens qui sortent de la maison en pyjama et vont acheter des choses ou qui sont prêts à simplement se mettre un morceau de sucre dans la bouche, donc il n’y a pas de plaisir, juste pour se procurer leur dose. »

Anaïs Lecocq: « Pour moi, la base est de prendre un déjeuner avec des connotations plus salées et protéinées. Je pense qu’il est essentiel d’éviter le sucre ajouté le matin (confiture, chocolat, céréales, pain de mie, viennoiseries, etc.). Je ne suis pas contre l’ajout d’un fruit entier, mais pour le reste, je recommande à mes patients de se tourner vers les œufs, le fromage ou encore le poisson afin d’éviter les fringales du matin et les variations de glycémie. durant la journée. Je pense aussi que comprendre et gérer les émotions liées aux envies de sucre est essentiel et qu’il est parfois indispensable de se faire accompagner par un thérapeute qualifié à ce niveau également. Sinon, on risque de retourner continuellement au même cercle vicieux en cas d’émotions difficiles, même lorsque l’alimentation a été rééquilibrée et le déjeuner adapté. Il existe également des plantes capables de gérer ces envies de sucre : la berbérine (qui aide aux envies de sucre et à la résistance à l’insuline), l’inositol, le figuier (tempère les émotions liées aux envies de sucre), le Gymnema Sylvestre, la cannelle, le chrome, etc. trouver ce qui correspond le mieux à la situation globale de notre patient.

Delphine Blondel:Pour gérer les envies de sucre, j’aime proposer une approche progressive. Dans un premier temps, face à une dépendance, il est préférable d’effectuer un remplacement plutôt qu’une suppression. Si une personne a l’habitude de consommer des sucreries devant la télévision, je peux lui conseiller de les remplacer d’abord par des fruits oléagineux. Cette stratégie permet d’éviter un choc cérébral et de compenser d’éventuelles sensations de manque, tout en apportant des vitamines. Même si cette alternative peut être plus calorique, cela ne représente pas un obstacle majeur. Petit à petit, on peut alors réduire sa consommation ou changer ses habitudes de consommation. La transition se fait en douceur, car pour quelqu’un qui souffre d’une addiction de longue date, quelques semaines de plus ou de moins n’ont pas d’importance significative et je vise des changements durables. Durant cette période, on en profite pour sensibiliser aux comportements alimentaires et aux sensations corporelles.

Faut-il arrêter progressivement ?

Anaïs Lecocq: Cela dépend de l’approche. Personnellement, je l’arrête assez vite. Mettre en place un déjeuner salé et riche en protéines permet grandement de limiter les fringales et les fringales, donc globalement, même si certains patients éprouvent des difficultés durant les 3-4 premiers jours, par la suite, ils se sentent beaucoup mieux ! Attention, dans les forfaits que je propose, il y a encore des plaisirs 2 à 3 fois/semaine. Les plaisirs sucrés n’ont pas complètement disparu. Autrement, c’est clairement intenable et ouvre la porte aux contraintes. Cela n’aurait donc aucun sens ! Si pour une personne cet arrêt est vraiment trop dur, par exemple je mets des plaisirs un jour sur deux pour commencer. Comme ça, elle se dit « OK, aujourd’hui non », mais c’est pas grave, je tiens parce que demain, il y a quelque chose. De cette façon, on s’en débarrasse petit à petit, et c’est beaucoup plus doux pour la personne.

Delphine Blondel: C’est ma façon de voir les choses, mais je sais qu’il y en a qui le font de manière radicale, mais je ne suis pas pour. Il y a toujours des gens qui veulent aller trop vite et qui à ce moment-là sont très frustrés et tellement en manque, ils ont un effet rebond et ils craquent, ils mangent à outrance. C’est un cercle de restrictions-frustration-compensation.

Quelle est la meilleure alternative au sucre ?

Anaïs Lecocq: Tellement tenté qu’il en a un. Ce dont vous avez besoin, c’est de prendre des sucres de qualité. Je ne suis pas particulièrement favorable aux édulcorants, mais je sais que désormais de plus en plus d’études tendent à dire qu’apparemment, ils ne posent pas de problème particulier. Je ne suis pas encore très vocal sur le sujet, mais je pense que de toute façon, quand on se fait plaisir, il faut s’offrir des plaisirs de qualité avec des sucres non transformés, des préparations maison, etc. Dans ces cas-là, ce n’est pas le cas. pose problème, si elle est raisonnable en termes de fréquence de consommation. Je ne pense pas qu’il soit indispensable d’opter pour des édulcorants et ce genre de choses. Il m’arrive aussi de proposer du miel, ça arrive. Le miel peut être une excellente alternative. C’est ce que j’utilise en tout cas avec mes patients, je leur mets une petite cuillère à café de miel d’acacia dans un yaourt ou un produit végétal à 16h. Cela leur donne leur petite dose de sucre et ils en sont contents. Le sucre, ce n’est pas dramatique, mais il faut rester tempéré.

Delphine Blondel: Il n’y en a pas. La réduction est la solution car nous pouvons retirer du marché tous les édulcorants : stevia, sirop de yacon, etc. Je pense qu’il faut garder le sucre que nous aimons goûter, qu’on peut trouver des alternatives, mais ce ne sont que des béquilles. La meilleure façon de le remplacer n’est pas de le remplacer, c’est de le réduire.

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