Vous ne l’aurez pas manqué : d’un supermarché à l’autre, les produits ne sont pas vendus au même prix. Mais saviez-vous que vous avez quelque chose à voir avec cela ?
Quand on regarde les prix affichés dans les rayons des supermarchés, c’est une réalité que tous les Français ne sont pas logés à la même enseigne. Vous l’avez peut-être déjà remarqué vous-même, d’une marque à l’autre, un même produit a un prix différent. Ceci est particulièrement visible selon les régions. Et dans ce yo-yo des prix, aucun rayon n’est épargné. Dans le prochain numéro de Capital, «Guerre des prix : révélation sur la face cachée des étiquettes” diffusée ce dimanche 29 septembre à 21h10 sur M6, une équipe de journalistes s’est penchée sur ce sujet qui préoccupe finalement de nombreux consommateurs. Et ce qu’ils ont découvert est pour le moins déconcertant…
En effet, les différences de prix peuvent aller jusqu’à 25 % selon les régions. Selon l’enquête Capital, et les données collectées par l’institut NielsenIQ, l’un des leaders mondiaux dans l’analyse des données sur les prix des variateurs de cinq grands distributeurs, l’Ouest de la France est bien plus avantagé que le Sud-Est. Sur le podium des départements les plus chers, hors région parisienne, on retrouve Paris en première position, suivi des Alpes-Maritimes, puis de la Corse. A l’inverse, la Vendée, la Mayenne et la Haute-Marne sont les zones les moins chères. Comment expliquer cela ?
On aurait tendance à rejeter la faute sur les constructeurs, mais force est de constater qu’ils ne peuvent pas imposer un prix de vente dans les rayons. En revanche, les distributeurs ont leurs propres méthodes pour fixer les prix et les gonfler en fonction du pouvoir d’achat des zones les plus riches. Et dans ce cas, les clients y sont pour quelque chose… Très peu de gens le savent, voire le soupçonnent, mais ils sont scrutés dans les moindres détails. Les commerçants font appel aux services d’entreprises, comme Smappen, spécialiste du géomarketing, qui établit des profils types de clients.
Ils analysent leurs revenus, leur situation familiale, s’ils sont locataires ou propriétaires, s’ils habitent dans une maison ou un appartement, s’ils se déplacent à vélo ou en transports en commun, etc. Au total, ce sont environ 320 critères qui sont étudiés par distributeurs, y compris le revenu médian. Sur ce point, si l’on prend en compte les revenus par département et les tarifs pratiqués par toutes les courses, certains habitants dépensent bien plus qu’ils ne le devraient.
