Notre actualité marocaine – Abdelmoumen Haj Ali
Dans une décision qui a suscité de nombreuses controverses et ridicules, l’Algérie a annoncé l’imposition de visas aux citoyens marocains, une décision considérée comme une nouvelle escalade des tensions entre les deux pays. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures hostiles prises récemment par l’Algérie à l’égard du Maroc, qui aggravent l’ampleur de la crise existante entre les deux voisins.
Dr Abdel Rahim Manar Al-Salimi, expert en affaires politiques, a souligné dans un billet de blog que cette décision reflète un état de tension psychologique croissante au sein du régime militaire algérien, estimant qu’imposer un visa aux Marocains est la « dernière carte ». auquel recourt le régime algérien dans un contexte d’escalade. Et peut-être avant le déclenchement d’une éventuelle confrontation militaire avec le Maroc. Il a également expliqué que cette escalade pourrait être le signe que l’Algérie a atteint un point de non-retour et que les options dont dispose le régime sont devenues limitées.
Dans le même contexte, Al-Salimi a souligné que la décision d’imposer un visa aura un impact majeur sur les relations entre les deux pays, car elle entraînera davantage d’isolement de l’Algérie au niveau régional. Il a souligné que cette mesure renforce l’isolement de l’Algérie par rapport à elle-même et crée une barrière supplémentaire à toute tentative de réforme des relations bilatérales, affirmant que l’Algérie est devenue un pays semblable à une « grande prison », dans laquelle le peuple algérien est confronté à davantage de restrictions sous le régime actuel.
Cette décision coïncide avec le début du deuxième mandat du président Abdelmadjid Tebboune, qu’Al-Salimi considère comme une continuation de l’approche du régime consistant à diriger l’hostilité contre le Maroc et à utiliser cette hostilité comme moyen de mobilisation interne. Le politologue a également estimé que cette mesure n’est rien d’autre qu’une manœuvre politique visant à détourner l’attention des crises internes auxquelles est confrontée l’Algérie, en rejetant la faute sur le Maroc.
À la lumière de ces développements, des questions se posent quant à la réponse du Maroc, notamment si Rabat décidera d’imposer des visas aux Algériens en représailles. Al-Salimi a souligné que la situation actuelle reflète un état d’impuissance au sein du régime militaire algérien, qui joue ses dernières cartes dans une phase dangereuse pouvant conduire à une confrontation militaire directe avec le Maroc.