Le ministre Pierre Fitzgibbon bouscule le monopole d’Hydro-Québec et permettra aux producteurs privés d’énergies renouvelables de vendre leurs surplus d’électricité à un voisin afin de rentabiliser leurs investissements.
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Le super-ministre Pierre Fitzgibbon a finalement déposé son projet de loi « assurant une gouvernance responsable des ressources énergétiques ».
Si la loi est adoptée, les producteurs d’énergies renouvelables auront la « possibilité » de vendre leur électricité « à un seul consommateur, situé sur un terrain adjacent à leur site de production ».
Ce producteur devra obtenir l’approbation du gouvernement pour agir. Québec souhaite ainsi permettre le développement de projets qui ne peuvent être raccordés au réseau d’Hydro-Québec et permettre la rentabilité des infrastructures de ces producteurs.
Ce changement législatif permettra à des entreprises comme TES Canada d’échanger leur électricité.
Un plan sur 25 ans
Dans une publicité pour promouvoir sa proposition de loi, dans laquelle il remplit son lave-vaisselle la nuit, Pierre Fitzgibbon déclare qu’il « veut plus d’éoliennes, plus d’énergie solaire et de nouveaux barrages ».
Rappelons que pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2025, Hydro-Québec prévoit investir 185 milliards de dollars pour augmenter sa capacité de production et de transport.
Elle souhaite ajouter entre 8 000 et 9 000 mégawatts au réseau d’ici 2035.
« Le projet de loi propose un objectif transitoire de 255 TWh d’électricité d’ici le 1er janvier 2035, soit environ 60 TWh de plus que les approvisionnements actuels », indique le ministère de l’Énergie.
Un plan intégré des ressources énergétiques sera élaboré. Il devra détailler les sources d’énergie dont le Québec aura réellement besoin pour les 25 prochaines années.
Il s’agit de « l’élément central du projet de loi » et de la « vision » du gouvernement pour parvenir à la décarbonation.
«Nous voulons que les Québécois consomment plus d’énergie propre, moins d’énergie sale», a déclaré le ministre Pierre Fitzgibbon.
Ce plan sera revu tous les six ans et permettra de planifier la construction des ouvrages en fonction des besoins qui auront été identifiés en matière de barrages, d’éoliennes, de solaires et autres.
«Il comprendrait notamment un objectif d’approvisionnement en électricité et autres sources d’énergie propre pour répondre aux besoins des marchés québécois», note-t-on.
Petit à petit
Pour accélérer ces grands projets, le processus d’appel d’offres sera également simplifié, ce qui permettra à Hydro-Québec de les réaliser plus rapidement.
« Nous allons permettre à Hydro-Québec de développer des projets plus rapidement, sans appel d’offres. Le coût des projets sera contrôlé par la direction et ce qui doit également être inclus dans les tarifs. Fini les nombreuses étapes de décrets gouvernementaux qui précèdent les grilles de critères », a-t-il expliqué.
Le ministre relance les projets privés de mini-électricité. «On permet à Hydro-Québec de se départir des centrales de 100 mégawatts et moins», a confirmé le ministre, afin de permettre à Hydro-Québec de se concentrer sur ses grands projets.
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