Les pompiers ont raconté lors du procès pour meurtre du père des victimes l’horreur qu’ils ont vécue alors qu’ils tentaient de sauver une mère et ses deux enfants, alors qu’ils étaient coincés pendant de longues minutes dans un ascenseur avec des corps inanimés.
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« L’eau des arroseurs est déversée dans la cage d’ascenseur. Ça coule sur moi, sur ma tête, sur mon matériel, c’est tout mouillé. Ce n’est plus de l’eau, on baigne dans le sang», a décrit la pompière Julie Lapierre.
Elle a témoigné avec émotion de la nuit d’horreur du 25 septembre 2022, où elle et ses collègues ont tenté de sauver Synthia Bussières, 38 ans, Éliam, 5 ans, et Zac, 2 ans.
Porte d’entrée de l’immeuble où les meurtres ont été commis.
PHOTO AVEC L’AUTORISATION DE LA COUR
Les pompiers s’étaient déplacés au 12e étage de la copropriété pour l’alarme incendie. Mais sur place, ils trouvèrent les victimes inanimées.
La femme gisait par terre dans une mare de sang. Il portait 23 blessures sur le corps, dont une à la gorge.
«J’ai d’abord remarqué ses yeux. Nous avons eu un contact visuel», a déclaré le pompier Frédéric Brousseau.
A proximité, deux enfants gisaient inconscients sur un lit. Leur père, Mohamad Al Ballouz, était au milieu. Il s’est réveillé à la première manœuvre d’un des pompiers.
Mohamad Al Ballouz s’identifie désormais comme une femme.
Photo de courtoisie
Il est présentement jugé pour meurtre au tribunal de Longueuil.
De l’eau dans l’ascenseur
Nous vous rappelons que l’accusé, qui au moment des faits était un homme, s’identifie désormais comme une femme.
Illustration de l’accusée, qui s’identifie désormais comme une femme et porte une perruque.
PHOTO AVEC L’AUTORISATION DE ALEX S. GIRARD
Après que la mère ait été retrouvée, le pompier Brousseau et son collègue Benoît Laramée se sont précipités pour l’escorter.
Une fois dans l’ascenseur, un autre travailleur est arrivé en tenant le corps d’un des enfants.
Les pompiers ont commencé à réanimer la mère et l’enfant. Mais ils se sont vite rendu compte que l’ascenseur ne bougeait plus, à cause de l’eau des gicleurs inondant le mécanisme.
Pendant que le pompier Brousseau effectuait un massage cardiaque sur l’enfant, son petit bras flottait dans l’eau qui remplissait la cabane.
Il se souvint des lèvres bleues du garçon. Mais pas le reste de son visage, il ne voulait pas le regarder.
Même chose pour mon collègue Lapierre.
« Nous recevons une formation pour intervenir, mais nous ne sommes pas prêts à voir des enfants et une femme dans l’état dans lequel ils se trouvaient. Personne n’est préparé à cela », a-t-il déclaré au jury.
Les pompiers estiment qu’ils sont restés coincés dans l’ascenseur pendant 20 à 25 minutes, les deux corps étant inconscients.
Lacérations du visage
Finalement, ils ont été sauvés par des collègues qui ont forcé les portes.
Ils ont d’abord sorti l’enfant, puis un des pompiers est venu le chercher pour l’emmener aux secours.
Photo de famille des prévenus et des victimes, retrouvée dans la copropriété après le drame.
PHOTO AVEC L’AUTORISATION DE LA COUR
Le corps de la femme a également été déplacé et déposé au sol devant l’ascenseur.
Il avait plusieurs blessures, dont une à la gorge de la taille d’une pièce de dix cents.
La femme présentait également une grave brûlure à la cuisse, ainsi que des lacérations aux mains et au visage. Il en avait deux, à chaque coin de la bouche, remontant vers ses joues, a constaté le pompier Étienne Orphanos.
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