Le PSG a battu Toulouse (3-0) ce vendredi, au Parc des Princes, lors de la 12e journée de Ligue 1.
HAUTS
Neves, un joyau mais pas que
Après une demi-heure éventuellement soporifique, lors de ce PSG-Toulouse (3-0) de la 12e journée de Ligue 1, Joao Neves a réveillé le Parc des Princes d’une merveilleuse volée du droit, à l’entrée de la surface de réparation. Brillant. Le Portugais est impliqué sur huit buts depuis le début de la saison, aucun autre milieu de terrain n’a fait aussi bien en Ligue 1. Rappelons qu’il est le meilleur passeur du championnat avec six buts. Au-delà de l’aspect comptable, Neves a également brillé dans son domaine de prédilection, la récupération et les duels. Et le PSG, en manque de densité physique, en a évidemment besoin. Luis Enrique lui a offert une position d’arrière gauche inhabituelle en seconde période. Sachant que Paris avait le ballon la plupart du temps, l’ancien joueur de Benfica officiait principalement dans le trio défensif aux côtés de Milan Skriniar et Lucas Beraldo. Il a bien fait. Tout va bien.
Hakimi en bon capitaine
Si elle n’est pas encore officielle, la prolongation d’Achraf Hakimi est confirmée. C’est évidemment une excellente nouvelle et un gros coup dur pour le PSG. Le Marocain a honoré son statut ce vendredi. Huit duels gagnés, neuf ballons récupérés, des records du match, une interception. De plus, il est impliqué sur les deux premiers buts parisiens, passeur décisif pour Neves et c’est lui qui centre sur celui de Beraldo. 107 ballons touchés. Taulier.
La surprise Skriniar/Berlado
Confronté à plusieurs absences en défense (Hernandez, Mendes, Marquinhos…), Luis Enrique a été contraint de bricoler en défense pour affronter Toulouse. La connexion Beraldo/Skriniar était déjà assez effrayante. Elle a brillé vendredi. Le Slovaque a fait du bien par sa connaissance du positionnement et sa rudesse, même si l’arbitre l’a souvent pénalisé lors du premier acte. Un match solide pour celui que beaucoup imaginent partir l’hiver prochain… Lucas Beraldo a également fait le boulot, lui qui doit souvent évoluer à un poste d’arrière gauche qui ne convient que moyennement à ses qualités. Quelques bonnes interceptions. Et un but, celui du 2-0, qui valorise encore davantage la performance de l’international brésilien. Très occupés balle au pied dans cette attaque-défense, ils ont touché respectivement 121 et 114 ballons. 10 duels gagnés sur 13 à eux deux, et 12 ballons récupérés au total. Bonne surprise.
flops
Surdoué passe à travers
“Il est possible que sa position idéale soit plus au milieu qu’à l’avant, mais j’essaie d’éveiller en lui l’envie de comprendre comment on joue à différents postes”a indiqué Luis Enrique jeudi, en conférence de presse la veille du match, à propos de Désiré Doué. Régulièrement aligné devant depuis le début de la saison, l’ancien Rennais a eu l’occasion d’évoluer dans son registre de prédilection. Cependant, il n’était pas plus à son avantage que d’habitude. Lent, timide, emprunté, Doué a été le premier joueur remplacé en seconde période. Logique. Occasion manquée.
Babicka, Magri et les attaquants toulousains ratent le coche
Qu’ils soient titulaires ou titulaires, les attaquants toulousains étaient à la peine vendredi soir. Le trio Ghobo/King/Aboukhlal n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent lors d’un premier acte où les Toulousains ont surtout tenté de se défendre. Shavy Babicka, de son côté, a raté l’inévitable (71e), lui qui s’est présenté devant Matfey Safonov après une relance risquée de Warren Zaire-Emery. Quand on a aussi peu de munitions que le TFC en avait vendredi, avec un plan de jeu que l’on qualifierait gentiment de prudent, il faut un maximum d’efficacité. Les Toulousains ont payé pour voir… Entré également en jeu, Franck Magri s’est offert une double occasion face à Safonov (80e), mauvais choix.
Barcola et les offensives parisiennes discrètes
Deux milieux de terrain et un défenseur pour les buts parisiens. Et les assaillants ? Ils n’ont guère brillé vendredi soir, dans un Parc des Princes gelé et avec des tribunes clairsemées. Bradley Barcola s’est montré très discret, à l’image du faux neuf Marco Asensio. Ousmane Dembélé, de retour aux affaires après avoir manqué le rassemblement des Bleus sur blessure, a beaucoup tenté, sans succès. Pas très rassurant avant d’affronter le Bayern qui a dominé Augsbourg (3-0) avec un triplé d’Harry Kane dans le même temps. Un attaquant parisien s’est encore montré décisif vendredi soir, Randal Kolo Muani, passeur décisif sur le but de Vitinha, entré à la pause à la place de Yoram Zague.
Sierra et McKenzie gâchent tout
Toulouse était dans un moment fort, avec plusieurs situations très houleuses et un PSG fébrile en seconde période. Puis ce corner, le centre de Hakimi et l’incompréhension du tandem Sierro/McKenzie, les deux hommes qui gênent. Il a offert un but et un break à Lucas Beraldo, qui n’en demandait pas tant que ça. Le genre d’erreur qui coûte cher… Dommage, car Vincent Sierro était l’un des meilleurs toulousains de cette rencontre. Si proche, si loin…