Ce n’était pas sûr, mais nous avons retrouvé l’inoubliable interprète de Jerk ! Qu’est-il devenu ? – .

Ce n’était pas sûr, mais nous avons retrouvé l’inoubliable interprète de Jerk ! Qu’est-il devenu ? – .
Ce n’était pas sûr, mais nous avons retrouvé l’inoubliable interprète de Jerk ! Qu’est-il devenu ? – .

Il y a trente-quatre ans, il faisait danser la France en sortant « Jerk ». Alors que Thierry Hazard fête ses 62 ans et qu’il a disparu de la circulation depuis des décennies, Purepeople a décidé de partir à sa recherche. Récit d’une quête longue et fastidieuse, mais à l’issue (presque) heureuse. Alors que lui est-il arrivé ? On vous dit tout !

EXCLU Thierry Hazard : Ce n’était pas sûr, mais on a retrouvé l’inoubliable interprète de Jerk ! Qu’est-il devenu ?

Comment retrouver un chanteur disparu de la circulation ? C’est la mission que nous nous sommes fixée lorsque nous avons réalisé que Thierry Hazardl’inoubliable et pourtant si oublié interprète de Abruti, le tube qui a fait danser les foules durant l’été 90, allait fêter son 62ème anniversaire…

Au moment de la sortie de la chanson, nous aurions appelé aux renseignements, consulté un bon vieux annuaire, des pages blanches ou jaunes ou tapé « 3615 aide » sur notre minitel. Heureusement qu’il existe aujourd’hui internet et même ChatGPT, ce qui fait que la quête avait l’air facile…

C’est du moins ce que nous pensions avant de tomber sur des articles de confrères qui s’étaient visiblement cassé les dents avant nous sur le sujet. “Un épais mystère“, “Depuis 25 ans, personne ne sait ce qui lui est arrivé“, “Impossible d’avoir des nouvelles du chanteur…“, “Il aurait déménagé aux États-Unis“, “Il serait désormais animateur radio à Tahiti« . Aie, la tâche allait peut-être devenir plus ardue.

Thierry Hazard, de son vrai nom Thierry Gesteau, est un chanteur français né le 7 juin 1962 à Compiègne.” dites-nous Wikipédia. Alors commençons par le début. Google : « Thierry Hazard ». Super, un premier lien apparaît, thierryhazard.fr. C’est le site d’un acteur qui doit avoir la cinquantaine. Notre chanteur se serait-il reconverti ? Un numéro de téléphone, un agent. Le journaliste jubile… avant de déchanter. “Ah non désolé, le Thierry Hazard dont je m’occupe est un acteur. Il n’a jamais été chanteur“.”Es-tu sûr?” “Bien sûr, vous n’êtes pas le premier à demander.” Manqué.

Retour à Wikipédia. A côté du nom de Hazard, celui d’un producteur, Daniel Glikmans. Nouvelle joie. Ce monsieur a un site : glmusic.com. “Espace dédié aux projets musicaux présents et passés de Daniel Glikmans. Guitariste, chanteur, auteur et compositeur.« Sur les premières photos, l’homme a le crâne chauve. C’est bon signe. Sous un onglet intitulé 1980’s, il a rassemblé quelques compositions. Aucun doute, nous y sommes. Cela ressemble à Goldman ou Berger. Les synthés s’amusent, pas de sax ni de guitares funky comme au Abrutimais Thierry Hazard n’est pas loin. L’e-mail de Daniel non plus. Houblon: “Urgent, contactez-vous.« Aucune mention de notre chanteur recherché à ce stade, s’il a voulu délibérément disparaître de la circulation, ses proches ont sans doute des instructions. Essayons de préserver nos chances.

Lorsqu’un journaliste souhaite parler à un chanteur, il appelle généralement sa maison de disques. Mais cela fait bien longtemps que CBS, celui qui a sorti le Abruti, n’existe plus. C’est devenu Columbia, l’un des nombreux labels de Sony Music. Cela s’annonce compliqué, les attachés de presse de ces maisons sont souvent pressés. Leur objectif est avant tout de vendre des disques récents, pas d’aider les journalistes… Nous devrons les appeler huit fois et leur envoyer deux emails depuis deux adresses différentes pour obtenir cette réponse laconique au bout de quatre jours. “Désolé, je ne traite pas avec cet artiste à Columbia. Je ne pourrai malheureusement pas vous aider.« D’accord, on l’a compris mais ça devient mieux de le lire. On ose encore cette réponse : «Et tu saurais qui pourrait nous aider.« Grand silence. Les gens de Sony ont dû avoir une panne de réseau…

Au fait, Thierry Hazard est-il toujours en vie ?

Le crétin, c’était 520 000 disques vendus en 1990, et un clip inoubliable avec un acteur mort trop jeune. Mais trente-quatre ans plus tard, on l’entend toujours. Son auteur doit donc percevoir des redevances. Direction là-bas Sacem. Un jeune opérateur nous répond. Décidément, c’est un millénaire. LE “Gogo-club», il ne sait pas. Ni Thierry Hazard. Mais il nous conseille d’aller feuilleter dans le répertoire des ouvrages. Là, apparaît le nom de l’ayant droit, il s’appelle bien Thierry Gesteau. Miracle, sous le sien, plein de noms d’interprètes. L’un d’eux, Jean-Michel Cursan, nous dit très gentiment qu’il a déjà chanté le Jerk, mais queil est désolé, il ne connaît pas son auteur. Dommage.

Un autre interprète, Gilles Pellegrini, trompettiste connu pour les reprises qu’il fait avec son orchestre, répond également à notre appel. Il connaît Thierry et a déjà travaillé avec lui. Très gentil, il promet d’activer son immense réseau de musiciens et de nous rappeler. Il semble confiant. Nous aussi.

Jusqu’à ce qu’un doute nous envahisse : mais au fait, est-il toujours en vie ?Pour savoir si une personne disparue est encore en vie, vous pouvez contacter la mairie de sa commune de naissance ou de résidence.», apprend-on du site de la Fonction publique. Bonne nouvelle, il n’est pas nécessaire d’avoir un lien de parenté avec la personne recherchée pour faire une demande d’acte de naissance sur lequel un décès, s’il était survenu, serait mentionné. Mauvaise nouvelle, qui risque d’être longue. Une copie Cerfa plus tard, nous recevons un email qui nous indique que notre demande sera traitée et que nous recevrons ledit acte de naissance Par courrier ? Heureusement, les responsables de la mairie ? de Compiègne sont effectifs Deux heures plus tard, un mail nous informe que nos informations, – enfin celles de Wikipédia– sont incorrects. Nous avons immédiatement appelé l’état civil de la ville qui nous a confirmé queAucun Thierry Gesteau n’est jamais né à Compiègne. Ce qui ne nous dit pas non plus s’il est toujours en vie…

Un autre artiste nous assure que s’il est mort, la Sacem nous informera. Retour à la société des auteurs. Et du soulagement. “Oui, il est bel et bien vivant. Oui, nous avons ses coordonnées mais non, nous ne pouvons pas vous les communiquer. Vous pouvez nous envoyer un courrier sous enveloppe timbrée que nous vous ferons suivre…” Pourquoi pas.

Et le morceau de Thierry Gesteau ne pourrait-il pas nous aider ? Le vice-président d’une association appelée Violon d’Ingres, en banlieue parisienne, porte justement ce nom. La musique, une association, ça pourrait être lui ?Je ne savais pas qu’il était un chanteur célèbre. Mais il a en réalité environ 60 ans. Voici son email, écrivez-lui !», nous raconte un député. On y va.

“Essayez peut-être un gars comme Jean-Pierre Mader !”

La fermeture approche et toujours rien à manger. Devons-nous prendre le bus de 18h17quitter le bureau et s’éclipser sous les flashs stroboscopiques, oublier cette affaire ?

Non, revenons à Wikipédia qui dit non seulement la vérité, mais aussi le point où nous en sommes. “L’illustration de couverture est de Serge Clerc», précise l’encyclopédie en ligne. Ce designer semble toujours produire. Il est publié par Graphique Denoël. Deux mails plus tard, il nous appelle. Très sympathique, mais… »Wow, mais ça fait des années. Ah oui, Thierry Hazard. Oh non, désolé, mais pas du tout. Je ne l’avais même pas rencontré pour faire sa couverture. A l’époque, je travaillais pour Rock et Folk et sa maison de disques a dû m’appeler. Mais essayez peut-être avec quelqu’un comme Jean-Pierre Mader (qui n’aurait jamais dû chanter Macumba)

Des stars des années 80, mais c’est sûr. La troupe est toujours en tournée. Ils ont dû au moins l’avoir contacté. Decibels prod, qui les produit, semble malheureusement aussi désireux que Sony de nous aider. Nous avons sans doute frôlé le harcèlement téléphonique, mais nos efforts ont finalement été récompensés par une réponse, un mail aussi abrupt que décevant : «Je n’ai pas son contact, désolé. Dur.

Mathieu Johann, l’ancien candidat du Académie des étoiles, qui a vécu une épreuve compliquée, est un garçon charmant. Il devient attaché de presse et connaît de nombreux artistes. Il nous donne ce conseil : «Appelez moi Olivier Kaefer, voici son numéro, il connaît tout le monde.

Olivier Kaefer est le producteur qui, en 2006, a eu l’idée de réunir sur scène d’anciennes gloires et qui est l’origine de la célèbre tournée RFM Party 80. Le concept, près de 20 ans plus tard, fonctionne toujours. Un film est même sorti. Et il a même écrit un livre à ce sujet : Mes étoiles 1980 : Dans les coulisses de la tournée phénomène.

Miracle, il décroche. “-Thierry Hazard ?, il ne te parlera pas. « Comment ça, tu le connais, tu sais où il est ? « Je le connais, on se parle régulièrement, mais il s’est déconnecté. C’est fini pour lui. » « D’accord, mais peux-tu nous donner des nouvelles ?

Bingooooo ! On est bien conscient de ne pas avoir déniché Xavier Dupont de Ligonnès, dont la maison a été rénovée, et qu’il nous en faudra un peu plus pour remporter le prix Albert Londres, mais quand même…

La nouvelle, livrée par Olivier Kaefer, est donc la suivante : «Thierry Hazard ne veut plus être Thierry Hazard, il a retrouvé son vrai nom et veut absolument rester dans l’ombre. Non, il n’est pas du tout à Tahiti, il est à Paris et travaille comme musicien de studio. Ne comptez pas sur moi pour vous donner ses coordonnées, ce serait le trahir. Il ne voulait même rien faire pour le gars de l’émission Les 12 coups de midi de TF1 qui était fan de lui. Par contre, il vient parfois nous voir, en tournée, mais il reste en tribunes. Et entre nous, il n’a pas de très bons souvenirs de cette période.

Nous n’en saurons pas plus. Mais conseil aux amateurs, s’ils veulent tenter leur chance, le 30 juin 2024, la tournée Étoiles 80 escale à Saint-Maurice de Rémens, dans l’Ain. Ce soir-là, Gilbert Montagné sera même présent sur scène, invité exceptionnel. Qui sait si dans le public, on ne retrouvera pas, assis dans un coin, l’ancien chanteur qui nous faisait frétiller sur sa chanson, sans qu’on sache jamais vraiment quels étaient les prénoms des quadruplés qu’ont confectionnés ses héros, Joséphine et Roger. On ne sait jamais, le hasard fait parfois bien les choses.

Contenu exclusif qui ne peut être reproduit sans la mention de Purepeople

 
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