Selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), organisme de surveillance du secteur, le « prix moyen de référence » du kWh, qui avait tendance à baisser ces derniers mois, s’établira pour juillet autour de 13 centimes, soit une hausse de 11. 7% par rapport à l’indice de juin (environ 11 CTS/kWh).
Une hausse à relativiser selon la CRE : ce prix de juillet reste inférieur (-3,5%) à celui de janvier, qui marquait la fin du bouclier tarifaire, le mécanisme de subvention lancé fin 2021 pour protéger les ménages des excès. augmente pendant la crise énergétique, alimentée par la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. De plus, ce « prix de référence » est « indicatif » et les fournisseurs restent « libres » de le répercuter ou non, souligne la CRE. Il est possible de mettre en concurrence en se référant par exemple au comparateur en ligne du Médiateur de l’Energie.
Revalorisation des frais de transport
Selon ce dernier, toutefois, « la grande majorité des consommateurs verront cette hausse se répercuter sur leurs factures », soit la plupart des 10 millions de clients résidentiels raccordés à GRDF. Pourquoi cette hausse maintenant ? En raison d’un effet rebond des prix sur les marchés du gaz où les opérateurs s’approvisionnent et, surtout, en raison de la revalorisation importante depuis 4 ans des coûts de transport de gaz supportés par le gestionnaire du réseau de distribution GRDF.
Ce « péage », facturé aux fournisseurs et représentant un tiers de la facture, doit être augmenté face à l’augmentation des dépenses d’entretien et de modernisation des infrastructures gazières, tout en permettant l’intégration du gaz vert dans les canalisations. Et ce, d’autant qu’il devient plus difficile de répartir ces coûts alors que le nombre d’abonnés au gaz baisse : -197.000 entre fin 2022 et fin 2023, selon la CRE.
