La Foire du Livre Africain se termine – .

La Foire du Livre Africain se termine – .
La Foire du Livre Africain se termine – .

Depuis près de vingt ans, la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC) finance presque entièrement la Foire du livre africain, initiée en 2004 par l’éditeur suisse Pierre-Marcel Favre. Ce n’est pas une surprise, on savait que si la SDC se retirait, le Salon Africain s’arrêterait. “, explique Jérémie Decroux, ancien responsable du Salon africain et du Prix Kourouma.

Et la sanction a été émise dans un communiqué de la Foire du livre de Genève : « En raison de la perte d’un soutien financier important dédié à la foire africaine, la Foire du livre de Genève se voit contrainte de mettre fin à la foire africaine telle qu’elle avait été proposée. « Tout cela sans parler de la défection de la DDC, cependant.

« La Foire africaine a constitué une exception pour la DDC, plus habituée à financer des programmes sur le continent. “, ajoute-t-il. Il regrette la fin d’un événement qui permettait de promouvoir la littérature africaine francophone et d’accueillir des éditeurs et auteurs du continent pour les mettre en relation avec des acteurs européens.

L’ancien gérant cite par exemple la présence de Mohamed Mbougar Sarr, lauréat du Prix Goncourt 2021, qui avait participé au Salon en 2018 pour son roman Hommes purscoédité par une maison française, Philippe Rey, et une autre maison sénégalaise, Jimsaan. Le romancier avait également été récompensé par le prix Kourouma en 2015, avec Terres Entourées.

Gladys Marivat, ancienne programmatrice de l’émission, revient avec émotion sur la nouvelle de son décès : « C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la fin du Salon Africain du Salon du Livre de Genève, que j’ai eu tant de plaisir et de joie à programmer en mars dernier. Je remercie les auteurs, les maisons d’édition, les modérateurs et les libraires, le public et les partenaires pour leur contribution à cette belle édition 2024. »

Et d’ajouter : « Merci également à mes prédécesseurs, Pascale Kramer et Boniface Mongo-Mboussa, pour leur confiance. Merci aux équipes du Salon du livre de Genève de m’avoir donné cette opportunité. C’était si beau, si bon. »

Au cours de ses vingt années d’existence, le salon, qui a accueilli des centaines de personnalités de l’édition africaine, a ainsi réussi à se forger une solide réputation sur la scène littéraire internationale. Il a notamment été accompagné par la Librairie Arabe L’Olivier de Genève.

« Les organisateurs de la Foire du livre de Genève sont déterminés à préserver l’esprit de la Foire africaine en promouvant la francophonie et ses diverses littératures. Ils prévoient d’inclure dans les différents programmes des auteurs présentant l’actualité littéraire liée à l’Afrique “, indique le communiqué de presse.

Une offre ” des livres liés aux cultures africaines ” sera toutefois préservé, assurent les organisateurs de Palexpo. Le prix Ahmadou Kourouma, décerné chaque année en marge du Salon africain, sera “ entretenu et […] placé sur l’une des grandes scènes du spectacle ».

Image credit: Arbre à paroles – African fair in Geneva – ActuaLitté, CC BY SA 2.0

 
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