l’essentiel
Auteur de l’unique but du match lors de la victoire du TFC face à Reims ce dimanche 3 novembre (1-0, 10e journée), Zakaria Aboukhlal a confié sa joie d’avoir marqué. Pour le plus grand plaisir du public avec qui il s’est réconcilié.
D’un sourire à l’autre. De zéro à héros. Le début de saison de Zakaria Aboukhlal s’annonce comme un véritable ascenseur émotionnel. Il y a un mois, le 29 septembre face à Lyon, le Marocain avait été interloqué par une partie du public du Stade, lui reprochant sa trop faible prestation lors de son entrée en jeu. Aux sifflets, l’ailier a répondu avec un sourire plein d’ironie, accompagné d’un pouce levé et d’applaudissements.
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Ce dimanche 3 novembre, face à Reims, les applaudissements cette fois ont été nourris de la part des spectateurs. Et le visage joyeux de l’ailier était à prendre au pied de la lettre. En délivrant toute son équipe d’un joli ballon piqué pour un but difficile à marquer (84e), Zakaria Aboukhlal a enregistré sa réconciliation avec le public Violets pour son plus grand bonheur. “Un grand ouf de soulagement”, a reconnu Carles Martinez Novell, heureux de voir son équipe parvenir enfin à remporter deux matchs de suite cette saison.
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Si l’ensemble de l’effectif a produit une copie solide, le TFC a longtemps cru reproduire un scénario déjà bien rodé ces dernières semaines : jouer de manière cohérente, se créer des occasions et ne pas en concéder trop, sans parvenir à y parvenir. Mais Toulouse a su faire preuve de persévérance, à l’image de son buteur du dimanche, qui aurait pu ouvrir le score de la tête suite à un ballon placé par Djibril Sidibé juste avant la pause (45+1). “J’ai fait mon travail, mais après c’est le travail de chacun”, a ensuite ri le défenseur, avant de mimer la tête devant Zakaria Aboukhlal, comme pour mieux lui faire plaisir, pendant que son ami arrivait pour se présenter en zone mixte.
Un sketch joyeux qui tranche avec la tension qui a accompagné les Toulousains tout au long de l’après-midi. Car n’oublions pas que quelques minutes après l’effusion de joie, le Japonais Keito Nakamura a failli provoquer un énorme coup dans la climatisation de tout le Stade en trouvant la barre transversale de la tête (81e). Cela aurait été cruel, mais Reims n’a pas démérité en se présentant dans la Ville rose avec plusieurs absents (Buta, Teuma, Munetsi), avant de faillir physiquement dans la dernière demi-heure, comme l’a reconnu Luka Elsner au moment du débrief.
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“Ma façon de jouer n’a pas changé, c’est juste qu’en ce moment je trouve le chemin des filets.”
De quoi émouvoir Zakaria Aboukhlal, qui compte désormais quatre buts lors des quatre derniers matches, dont un doublé à Montpellier la semaine dernière. Ou comment tourner la page des mois de lutte après sa grave blessure au genou et ses difficultés à revenir sur le devant de la scène depuis le printemps dernier. « J’ai toujours gardé ma confiance, raconte le n°7, car j’ai réussi à me procurer des occasions. Ma façon de jouer n’a pas changé, c’est juste qu’en ce moment, je retrouve le chemin des filets. C’est le meilleur moyen de faire taire les critiques auxquelles il n’a visiblement pas été insensible : « Quand tu ne marques pas, c’est ce que remarquent les supporters. […] Je peux comprendre la frustration des gens. Mais je pense qu’en général, il faut toujours être derrière les joueurs et les soutenir.
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“L’équipe l’aime, est heureuse de le voir marquer car nous savons qu’il s’est beaucoup battu pour revenir et c’est un garçon très important pour nous”, loue son entraîneur, conscient de l’apport de celui qui est actuellement le meilleur. directeur de l’équipe. Parce qu’en ce moment, quand Zakaria s’en va, tout va au TFC. Comme ce match lyonnais paraît loin.