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– Certains boulangers pourraient se retrouver au pied du mur.
Nos chères pâtisseries françaises, emblématiques de la culture gastronomique française, sont-elles en passe de devenir un produit de luxe ? C’est en tout cas la crainte évoquée par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Avec la hausse très importante du prix du beurre, certains boulangers pourraient se retrouver au pied du mur et être obligé augmenter le prix de leurs pâtisseries. C’est en tout cas ce que propose la fédération de la boulangerie de Haute-Loire, qui détaille ses raisons.
Jean-Louis Chapuis, président de la fédération des artisans boulangers et pâtissiers de Haute-Loire, explique que « On était à 4,50 euros le kilo, et aujourd’hui on est à 9 euros. Sans parler de l’augmentation à venir.. A ses yeux, le choix de revoir les politiques de prix et ajuster les prix, avec une augmentation de cinq à dix centimesest un impératif : « Sinon, nos boulangeries risquent de se retrouver en difficulté dans quelques temps», prédit-il, non sans crainte.
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Augmenter les prix des produits manufacturés ?
Cette proposition semble recueillir approbation des clients interrogés par la chaîne de télévision : «Si cela peut nous permettre de conserver nos petites boulangeries, pourquoi pas ? Mais d’autres pensent que cela augmenter les prix doivent, dans tous les cas, rester raisonnable. D’autant que certains boulangers ne se sentent pas forcément à l’aise avec cette proposition et sont pour le moment plus enclins à refuser pour augmenter leurs prix, notamment en raison de la composition de leur clientèle.
Pierre-Alain Muller, boulanger à Espaly-Saint-Marcel, est de ceux-là. Pour lui, au vu de sa clientèle, une augmentation est inconcevable : « Nous avons une clientèle âgée avec de petites retraites, et nous voulons éviter qu’elle renonce à ces plaisirs de base »il justifie. “Nous essaierons de ne pas modifier les prix autant que possible, mais nous pourrions augmenter ceux des produits transformés.”