Un jeune cycliste a été renversé par un automobiliste après une dispute à Paris. Un drame violent qui devrait alerter sur la sécurité des usagers de la route en ville.
Lorsque l’on fait le point sur la sécurité routière en analysant les chiffres du cyclisme, il est extrêmement rare que les accidents dont nous parlons puissent être comparés à des meurtres. L’alcool, la vitesse ou encore la drogue sont malheureusement au cœur de la plupart des drames routiers. Mais ce mardi 15 octobre 2024, à Paris, un cycliste aurait été délibérément renversé par un automobiliste.
Aux heures de pointe en rentrant du travail, dans une zone très fréquentée et très difficile d’accès pour les cyclistes généralement non protégés, un jeune cycliste de 27 ans a été percuté par un automobiliste d’une cinquantaine d’années. La police et les secours ont été appelés, mais le jeune homme est décédé.
Une dispute à l’origine du drame
Ce qui change par rapport aux autres drames, c’est le contexte : selon des passants, la victime et son agresseur se sont disputés. Le cycliste aurait heurté le capot de la voiture et le conducteur, exaspéré, serait reparti pour l’écraser. Le conducteur, qui transportait une petite fille dans son véhicule selon France Bleu, a été interpellé.
David Belliard, adjoint au maire de la ville de Paris pour la mobilité, a commenté l’événement sur X : « Ce jeune homme est une nouvelle victime de ces violences routières. La voiture peut rendre fou. Elle tue. Les cyclistes et les piétons sont ses premières victimes », dit-il. En réalité, ce sont les automobilistes qui sont les principales victimes de l’automobile, selon les chiffres de la sécurité routière, mais le taux d’accidents des cyclistes et des piétons est clairement problématique. Dans le graphique ci-dessous, on peut par exemple compter 92 hommes tués à vélo par des véhicules particuliers (voitures, camionnettes, camions) et 136 femmes piétonnes dans les mêmes conditions en 2023.
Alors que la ville de Paris est fière d’accueillir le Mondial de l’Automobile de Paris 2024, elle se serait bien passée de ce fait divers sordide. Elle montre, d’autre part, la nécessaire adaptation de l’espace urbain pour séparer les flux et protéger les usagers les plus vulnérables.
