Une action urgente est nécessaire pour éviter la famine au Darfour au milieu des troubles

Une action urgente est nécessaire pour éviter la famine au Darfour au milieu des troubles
Une action urgente est nécessaire pour éviter la famine au Darfour au milieu des troubles

Le PAM et son partenaire World Relief fournissent une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence au Darfour occidental, après que 37 camions transportant 1 300 tonnes de fournitures humanitaires ont traversé la frontière d’Adre (Tchad) vers le Darfour occidental. © Secours mondial

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PORT SOUDAN – Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) prévient que le temps presse pour prévenir la famine au Darfour, alors que les affrontements qui s’intensifient à El Fasher, la capitale du Darfour Nord, entravent les efforts visant à fournir une aide alimentaire vitale à la région.

Les civils d’El Fasher et de la région élargie du Darfour sont déjà confrontés à des niveaux de faim dévastateurs, mais les livraisons d’aide alimentaire ont été intermittentes en raison des combats et des obstacles bureaucratiques interminables. La dernière escalade de violence autour d’El Fasher a interrompu les convois d’aide en provenance du poste frontière tchadien de Tine – un couloir humanitaire récemment ouvert qui traverse la capitale du Nord Darfour.

Pendant ce temps, les restrictions imposées par les autorités de Port-Soudan empêchent le PAM d’acheminer l’aide via Adré, le seul autre corridor transfrontalier viable depuis le Tchad. L’itinéraire peut desservir le Darfour occidental et d’autres endroits du Darfour central, méridional et oriental. Ces contraintes d’accès compromettent les projets du PAM visant à fournir une assistance vitale à plus de 700 000 personnes avant la saison des pluies, lorsque de nombreuses routes du Darfour deviennent impraticables.

« Nos appels en faveur d’un accès humanitaire aux points chauds du conflit au Soudan n’ont jamais été aussi critiques : le PAM a besoin de toute urgence d’un accès sans restriction et de garanties de sécurité pour fournir une assistance aux familles qui luttent pour leur survie dans un contexte de violence dévastatrice. Nous devons être en mesure d’utiliser le poste frontière d’Adre et d’acheminer l’aide à travers les lignes de front depuis Port-Soudan afin de pouvoir atteindre les populations dans toute la région du Darfour », a déclaré Michael Dunford, directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’Est.

La récente flambée de violence à El Fasher exacerbe les besoins humanitaires critiques au Darfour, où au moins 1,7 million de personnes connaissent déjà des niveaux de faim d’urgence (IPC4). El Fasher était un refuge relatif pour les familles, abritant de nombreux camps de personnes déplacées avant le conflit actuel. Pourtant, les conditions étaient déjà critiques avec des informations faisant état d’enfants mourant de malnutrition.

Aujourd’hui, beaucoup sont contraints de fuir El Fasher et ses environs – certains pour la deuxième ou la troisième fois – et deviennent de plus en plus vulnérables. En plus de l’impact de l’escalade de la violence, le PAM craint que la faim augmente considérablement à mesure que la période de soudure entre les récoltes s’installe et que les gens manquent de nourriture.

« La situation est désastreuse. Les gens ont recours à la consommation d’herbes et de coquilles d’arachides. Si l’aide ne leur parvient pas rapidement, nous risquons d’assister à une famine et à des décès généralisés au Darfour et dans d’autres zones touchées par le conflit au Soudan », a déclaré Dunford.

Au cours des six dernières semaines, le PAM a fourni une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence à plus de 300 000 personnes dans le Nord, l’Ouest et le Centre du Darfour en utilisant les postes frontières de Tine et Adre et une route transversale depuis Port-Soudan. Ces avancées font suite à de longues négociations. Mais les progrès semblent avoir été de courte durée, toutes les routes étant désormais bloquées. Le PAM et le reste de la communauté humanitaire doivent être en mesure de fournir une aide humanitaire de manière cohérente et à grande échelle pour éviter une aggravation de la crise.

Une année de conflit au Soudan a créé une catastrophe alimentaire sans précédent et menace de déclencher la plus grande crise alimentaire au monde. Alors que près de 28 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë au Soudan, au Soudan du Sud et au Tchad, le conflit déborde et exacerbe les défis déjà rencontrés par ses voisins. La fenêtre permettant d’avertir du pire se ferme rapidement. Un effort diplomatique concerté de la communauté internationale est nécessaire pour pousser les parties belligérantes à fournir des garanties d’accès et de sécurité et à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.

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