Immigration, avortement… Donald Trump détaille son programme pour un second mandat

Immigration, avortement… Donald Trump détaille son programme pour un second mandat
Descriptive text here

Dans une interview au Time, Donald Trump présente sans équivoque ce qu’il compte faire s’il est réélu président des Etats-Unis le 5 novembre.

À quoi ressemblerait une seconde présidence Trump aux États-Unis ? L’ancien président détaille son programme dans une longue interview accordée au Time Magazine. Le titre est : « S’il gagne ». Que fera Donald Trump lors de son second mandat s’il gagne ? La première réponse est assez effrayante. S’il gagne, il ne commettra pas l’erreur cruciale qu’il a commise lors de son premier mandat : ​​être « trop gentil ». Une gentillesse qui nous avait quelque peu échappé. Comprenez en tout cas que Trump, réélu, saura se montrer méchant…

Cette longue interview, rassemblée en deux volets, est retranscrite intégralement par Time Magazine. C’est une heure et demie de lecture et c’est passionnant. Le journal résume ainsi ce qu’annonce Trump : son deuxième mandat serait « impérial », c’est-à-dire placé sous le signe de l’autorité, voire de l’autoritarisme.

Et il s’occuperait en priorité de l’immigration. S’il est élu, il prendra une série de mesures agressives sur l’immigration le 20 janvier 2025, jour de son entrée à la Maison Blanche. Il annonce la plus grande opération d’expulsion de l’histoire américaine, car « nous n’avons pas le choix », dit-il. “Il y a entre 15 et 20 millions de sans-papiers, dont beaucoup viennent des prisons et des établissements psychiatriques.” Et Donald Trump annonce donc l’expulsion d’environ 11 millions de clandestins avec l’aide de la garde nationale et de l’armée.

En réalité, la Garde nationale ne peut être utilisée que sur ordre des gouverneurs des États, et non sur ordre du président, mais cela n’a pas d’importance. Et en réalité, la loi américaine interdit le déploiement de l’armée contre des civils. Quoi qu’il en soit, Donald Trump estime que les immigrés illégaux ne sont pas des civils. Ce sont des envahisseurs… Donald Trump n’exclut pas d’utiliser des camps pour rassembler ces immigrés. Mais il estime que cela ne sera pas nécessaire puisqu’ils seront pour la plupart expulsés.

Donald Trump tient également des propos choquants sur l’avortement. Il explique d’abord que la fameuse loi « Roe VS Wade » qui autorisait l’avortement et qui fut abolie a été unanimement considérée comme une très mauvaise loi. Alors qu’en fait, cela a été beaucoup discuté aux États-Unis mais certainement pas unanimement condamné…

En matière d’avortement, il veut laisser les États et les gouverneurs décider ce qu’ils veulent, y compris pourquoi ne pas surveiller les femmes enceintes pour s’assurer qu’elles n’avortent pas alors que cela n’est pas autorisé… Et qu’il n’aurait aucun problème si les femmes étaient poursuivies en justice lorsqu’elles ont eu un avortement. avortement après la date limite. “Je suis à l’aise avec ça”, a-t-il déclaré. “Mais de toute façon, ce sont les gouverneurs qui décideront.”

Des poursuites contre Joe Biden ?

Donald Trump annonce également de possibles poursuites contre Joe Biden. Une sorte de chantage. Il se bat actuellement pour faire valoir son immunité présidentielle afin de le protéger des poursuites dans les affaires du Capitole. Et il explique donc : « Si cela ne m’est pas accordé, alors Joe Biden ne sera pas protégé non plus et il sera poursuivi ». Il évoque la nomination d’un procureur spécial anti-Biden.

Quant à ceux qui ont pris d’assaut le Capitole, Donald Trump envisage de tous les gracier s’il est élu. Cela représente 800 personnes poursuivies.

Enfin, il annonce que s’il est élu, il remplacera un très grand nombre de fonctionnaires dans tous les postes importants, ce qui est classique aux Etats-Unis, mais il précise qu’il ne pourra nommer que des personnes qui considèrent, comme lui , que Joe Biden n’a pas gagné les élections en 2020. Il ne fera que s’entourer de ceux qui pensent que sa victoire lui a été volée…

A la fin de l’entretien, le journaliste demande à Donald Trump si tout cela n’évoque pas une dictature. Et Trump répond : « Beaucoup de gens aiment ça, la dictature. » Il a quand même un mot rassurant. Il admet que s’il est élu, il a noté qu’il ne pourra pas briguer un troisième mandat en 2028. La Constitution américaine interdit à un président d’être élu plus de deux fois.

Meilleurs articles

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV les enjeux de la 26ème et dernière journée
NEXT Qui est Keff ? A Cannes, rencontre avec le jeune auteur taïwanais d’un film aussi sombre que politique