Pourquoi prendre soin de vos muscles peut vous aider à vivre mieux et plus longtemps – .

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l’essentiel
Véritable indicateur de notre état de santé, le muscle contribue à lutter contre les maladies chroniques, le vieillissement, et à prévenir les maladies cardiovasculaires. C’est le message du monde médical à l’occasion des premières rencontres musculaires et semaine du muscle.

On ne se demande jamais assez comment vont nos muscles. À tort. Ces tissus représentent 40% de notre masse corporelle, et ils sont, en effet, un véritable indicateur de notre état de santé.

« Le muscle est bien plus qu’un tissu de mobilité, il a un rôle transversal et représente une énorme réserve d’énergie pour notre corps, précise le Pr Fabrice Chrétien, chef du service de neuropathologie à l’hôpital Psychiatrie Sainte Anne-GHU Paris. Neurosciences Nos muscles sécrètent des molécules anti-inflammatoires qui, par exemple, se connectent à notre cerveau pour lutter contre les syndromes dépressifs. Elles jouent également un rôle métabolique majeur dans le contrôle glycémique et la régulation des acides gras… Bref, il est temps que l’on s’en occupe de nos muscles », martèle le neurologue qui porte avec l’Association française des muscles (AFM), les premières rencontres des muscles organisées ce 1euh juin à Paris et suivi de la semaine du muscle dans toute la France (1).

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Comme de nombreux médecins, il milite pour que la myologie, cette partie de l’anatomie qui traite des muscles, soit considérée comme une discipline de santé à part entière.

L’exemple du long Covid

Derrière ce message, les soignants pointent un véritable enjeu de santé publique pour les patients souffrant de douleurs musculaires chroniques par exemple. « On l’a vu suite au Covid-19, illustre le spécialiste. De nombreux patients diagnostiqués Covid depuis longtemps, et souffrant de douleurs musculaires, se sont retrouvés en errance médicale. Au-delà du Covid-19 c’est aussi le cas des patients souffrant de myalgies chroniques. On ne peut pas les soulager indéfiniment avec des antidépresseurs. Autre exemple, on sait que la pratique d’une activité physique chez les patients atteints de cancer est un gage de réduction des récidives. Il faut lancer des programmes de prévention, structurer des études et publier des recommandations.

A Toulouse, Cédric Moro, chercheur à l’I2MC (2), consacre ses recherches au lien entre la pratique d’une activité physique sportive et la prévention des maladies métaboliques et cardiovasculaires. “Selon la dose à laquelle elle est pratiquée, l’activité physique réduit le risque de mortalité lié aux maladies métaboliques et aux cancers les plus fréquents”, pointe le spécialiste qui rappelle les recommandations de l’OMS. “Pour réduire le risque de ces maladies de 30 à 40%, il faut pratiquer au moins 150 minutes d’activité physique intense ou modérée ou 75 minutes d’activité intense par semaine”.

Prévenir la perte de masse musculaire

Parmi les vertus de cette activité physique modérée, il cite la prévention de la perte de masse musculaire – qui diminue de 3 % à 10 % par décennie à l’âge adulte – et les risques associés vis-à-vis de l’ostéoporose et des maladies chroniques liées à l’âge. “De même, la perte de masse musculaire – la sarcopénie au-delà d’un certain seuil chez les personnes âgées – est un facteur de mortalité en cas de cancer ou de bronchopneumopathie chronique obstructive”, explique Cédric Moro.

Dans ses travaux les plus récents, l’équipe toulousaine a montré que nos muscles sont capables de produire des molécules (GDF 15) ayant des effets bénéfiques sur la santé. « Cela représente des défis considérables pour les patients de demain, en particulier les personnes à mobilité réduite ou confinées qui répondent mal aux programmes d’activité physique. On imagine utiliser ces molécules comme biomarqueurs, afin de prédire les réponses de chaque patient aux programmes d’activité physique, sur la santé osseuse ou le système immunitaire », explique le chercheur.

(1) Informations sur les séances musculaires et la semaine musculaire sur https://lemuscle.fr
(2) Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires (I2MC/Inserm)
 
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