Les violences lors des manifestations antigouvernementales au Kenya ont coûté la vie à 22 personnes. C’est ce qu’a annoncé le président de la Commission kényane des droits de l’homme (KNHRC). Une association de médecins avait déjà fait état de treize décès. En réponse aux troubles, le président William Ruto a abandonné le projet de loi controversé.
Des manifestations ont eu lieu mardi dans plusieurs villes kenyanes contre les augmentations d’impôts que le gouvernement veut mettre en œuvre. A Nairobi, des centaines de manifestants ont également pris d’assaut le Parlement. Des incendies ont été déclenchés à plusieurs endroits du bâtiment. La police a ensuite réussi à évacuer les manifestants du bâtiment. Et il y a eu plusieurs victimes.
“Nous avons suivi les manifestations” et avons “enregistré 22 décès”, a déclaré Roseline Odede, présidente du KNHRC. Dix-neuf personnes ont été tuées rien que dans la capitale Nairobi. La Commission des droits de l’homme fait également état de « plus de 300 blessés et plus de 50 arrestations ». (Lire la suite sous la photo)
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Réponse à la hausse des impôts
Dans le budget 2024-2025, le gouvernement souhaitait imposer des hausses d’impôts. Le pays est aux prises avec un important déficit budgétaire et espère combler cet écart. Le mouvement « Occupy Parliament » est né après la présentation du budget au Parlement. Cela prévoyait, entre autres, une taxe de 16 pour cent sur le pain et une taxe routière sur les voitures.
En réponse aux troubles qui en ont résulté, le président William Ruto a abandonné le projet de loi controversé. “Après avoir écouté attentivement le peuple kenyan qui a dit haut et fort qu’il ne voulait rien avoir à faire avec ce projet de loi, je me résigne à ne pas promulguer le projet de loi de finances”, a déclaré le président. “Le projet sera retiré.”
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