Un Boeing d’Air Europa a été contraint d’atterrir en urgence, lundi 1er juillet, à Natal, au Brésil, après de violentes turbulences qui ont fait une quarantaine de blessés légers. Au lendemain de l’effroi, des passagers ont raconté ces longues minutes d’angoisse.
L’avion avait quitté Madrid dimanche à destination de Montevideo, en Uruguay. Un Boeing d’Air Europa a été contraint d’effectuer un atterrissage d’urgence, lundi 1er juillet, à Natal, au Brésil. L’appareil, un 787-9 Dreamliner transportant 325 passagers, a été touché par de fortes turbulences qui ont fait une quarantaine de blessés légers.
Le vol a décollé de la capitale espagnole peu après minuit et s’est déroulé normalement jusqu’à ce que le pilote annonce de manière inquiétante que l’avion allait « entrer dans des turbulences » au milieu de l’océan Atlantique. Il a demandé aux passagers d’attacher leurs ceintures et de rester assis, a raconté Norys, un passager vénézuélien vivant en Uruguay et venu en Europe pour faire du tourisme.
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Passagers « jeté en l’air »
« Quelque temps plus tard, il y a eu une très, très légère turbulence, à peine perceptible. Puis, à un moment donné, l’avion est tombé d’un coup et nous avons tous été projetés dans les airs, jusqu’au sommet de la cabine. Ceux qui n’avaient pas de ceinture de sécurité se sont envolés et certains se sont accrochés au plafond. Cela a duré trois ou cinq secondes », a-t-il raconté au journal uruguayen El Observador.
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Une photo des compartiments à bagages de l’avion, quelques heures après les violentes turbulences.
© REUTERS
Juan, un autre passager, affirme avoir parlé au pilote peu après l’incident. Le commandant de bord lui aurait expliqué que ces « turbulences en air clair » (turbulences provoquées par un cisaillement du vent, ndlr) sont des anomalies qui « ne peuvent pas être détectées par les radars de l’avion » et qui, dans ce cas, ont provoqué une chute de l’appareil d’environ 500 mètres.
« Sentiment de terreur »
« C’était une sensation de terreur, la sensation que vous tombez et que cela ne s’arrête pas. Et vous êtes conscient que vous tombez à une vitesse incalculable. Il semblait que cela s’arrêtait là, que vous étiez en train de mourir. Jusqu’à ce que nous commencions à voir sur l’écran que l’avion commençait à s’élever », a raconté cet Argentin et avocat, de retour lui aussi de vacances sur le vieux continent.
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Par ailleurs, des passagers ont rapporté à nos confrères que certaines personnes, dont plusieurs ne portaient pas de ceinture de sécurité, se sont retrouvées coincées dans les compartiments à bagages, et que plusieurs personnes ont dû les aider à en sortir. Et pour couronner le tout à l’arrivée, l’avion serait resté au sol pendant trois heures avec des blessés avant de pouvoir laisser descendre ses passagers.
11 personnes toujours hospitalisées
A ce stade, les 40 blessés ont été transférés vers des hôpitaux, « avec des égratignures ou des traumatismes légers » selon les autorités locales. Onze restaient hospitalisés lundi après-midi. Parmi les blessés figurent des personnes de nationalité espagnole, argentine, uruguayenne, israélienne, bolivienne et allemande.
De son côté, la compagnie espagnole a indiqué que l’avion resterait à Natal pour une “révision afin de déterminer l’étendue des dégâts”. Les autres passagers ont été transférés vers la ville de Recife, à 290 km au sud de Natal, “où ils ont été hébergés avant de repartir prochainement pour Montevideo”, a précisé Air Europa, sans donner plus de détails.
