La compagnie pétrolière nationale nigériane NNPC Ltd s’est engagée à inverser le déclin de la production de brut et à remplacer les partenaires qui ne respectent pas leurs engagements de production, a déclaré mardi le directeur général du groupe, Mele Kyari.
La production pétrolière du premier exportateur africain a chuté ces dernières années, entravée par des vols et des sabotages généralisés, ainsi que par le retrait des grandes compagnies pétrolières telles qu’Exxon Mobil et Shell Plc des champs onshore pour se concentrer sur l’exploration offshore.
M. Kyari a déclaré que la production pétrolière avait atteint 2 millions de barils par jour (bpd) au cours des derniers mois, mais a ajouté qu’il n’avait pas été possible de la maintenir, invoquant un accès limité au capital et des retards bureaucratiques qu’il s’est engagé à résoudre.
« Nous voulons augmenter la production… nous avons les réserves mais nous voulons produire », a déclaré M. Kyari lors d’une conférence sur l’énergie à Abuja, ajoutant que « tout partenaire qui ne fait pas ce qu’il est censé faire » pour aider à augmenter la production serait exclu des contrats conjoints.
La NNPC a des coentreprises et des contrats de partage de production avec de grandes compagnies pétrolières qui pompent environ 70 % du pétrole nigérian.
M. Kyari a également annoncé son intention de remplacer les pipelines vieillissants et de créer un « club de partage de plates-formes » avec des partenaires pour garantir l’accès aux équipements de forage, une stratégie couramment utilisée par les compagnies pétrolières publiques du monde entier.
« Nous ne cessons de parler d’augmentation de la production, mais nous ne pouvons pas garantir la disponibilité des plates-formes de forage dans ce pays. Nous ne pouvons pas continuer comme ça », a-t-il déclaré. (Reportage d’Elisha Bala-Gbogbo, rédaction de Helen Popper)
