Des drones S-100 rattachés au 36F et bientôt plus nombreux ? – .

Des drones S-100 rattachés au 36F et bientôt plus nombreux ? – .
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Après avoir été rattachés au Centre d’expérimentation pratique et d’accueil de l’aéronautique navale (CEPA/10S) depuis 2012, les Camcopter S-100 de la flotte française ont, depuis février, été transférés à la flottille 36F, basée à Hyères, près de Toulon, où ces machines étaient déjà stationnés. Développés par la société autrichienne Schiebel, ces drones tactiques à voilure tournante viennent s’ajouter aux 16 hélicoptères Panther affectés au 36F. Pourquoi ce choix ? « Le concept d’utilisation d’un drone tactique embarqué repose sur la complémentarité avec la flotte habitée. L’insertion du système drone au sein de la 36F apporte également une organisation éprouvée pour permettre la phase de montée en puissance opérationnelle (RH, compétences opérationnelles, missions conjointes, etc.) », explique à Mer et Marine l’état-major de la Force Aéronautique Navale.

Long de 3,1 mètres et diamètre de rotor de 3,4 mètres, le Camcopter S-100 a une masse maximale de 200 kilos. Equipé d’un moteur Astro de 50 ch, sa vitesse de croisière est de 100 km/h et il peut voler 6 heures avec 34 kilos de charge utile. Les drones de la Marine nationale sont équipés d’une caméra MX-10 et d’un récepteur AIS (système d’identification automatique des navires).

La transition des Camcopter S-100 du CEPA/10S au 36F montre également que le système, après plus d’une décennie d’expérimentation et de tests, est désormais considéré comme opérationnel par la Marine nationale. Celui-ci avait qualifié la version 2 du S-100 en 2022 pour ses trois porte-hélicoptères amphibies (PHA) de type Mistral, sur lesquels les drones embarquent par paires.

Dans cette perspective, six drones ont été acquis, un en 2012 pour débuter les expérimentations sur l’ex-patrouilleur L’Adroit (vendu depuis à l’Argentine), un en 2018 et quatre en 2020. L’un d’eux, embarqué à bord du PHA Tonnerre , a été perdu en mer, au large des côtes africaines, en novembre 2022 (la marine avait déjà perdu son tout premier Camcopter dans cette zone en 2012, l’engin étant remplacé la même année). Un nouveau vecteur a donc été commandé chez Schiebel. “Il sera bientôt livré”, précise-t-on chez ALAVIA, où l’on attend ce nouveau drone au printemps, qui portera la flotte à six S-100.

Parallèlement, des discussions sont en cours quant à l’opportunité pour la Marine nationale d’élargir sa flotte de Camcopter : « Une extension de cette capacité intérimaire est envisagée par la Marine nationale pour renforcer entre-temps les capacités de nos frégates. du SDAM ».

Le SDAM (système de drones aériens de la marine) est le programme qui doit doter la flotte française d’un système de drones aériens tactiques embarqués à voilure tournante de longue durée, notamment pour les frégates de premier rang. C’est dans ce contexte qu’a été développé le VSR700 d’Airbus Helicopters, via une étude de réduction des risques notifiée en 2017 par la Direction générale de l’armement (DGA), un engin nettement plus gros que le S-100 (700 kg au lieu de 200, ce qui augmente la charge utile et l’autonomie). Mais le lancement de ce programme continue d’être reporté, principalement pour des raisons budgétaires. Et, alors qu’Airbus a proposé fin 2023 au ministère des Armées une première commande en vue d’avoir une première capacité opérationnelle fin 2026, les économies réclamées cette année par Bercy sur l’augmentation du budget de l’Etat craint que l’enveloppe nécessaire à ce contrat ne passe. Il existe également deux écoles au sein de la Marine nationale et de la DGA, entre ceux qui poussent le VSR700, solution nationale offrant des capacités nettement supérieures au Camcopter S-100, et ceux qui défendent l’idée de continuer à moindre coût et avec des capacités éprouvées. équipements le développement d’une capacité drone embarquée. Ce qui pourrait donc être le cas, du moins dans un premier temps, sachant qu’à ce stade la loi de programmation militaire prévoit à terme 15 SDAM, dont 10 d’ici 2030. Sans qu’il soit explicitement précisé quel vecteur sera retenu pour ce système. Cela permet également à Schiebel d’espérer de nouvelles commandes auprès de la marine française, que ce soit pour son S-100 ou son nouveau S-300, plus gros et dotés d’une autonomie et d’une capacité de charge utile accrues.

© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans le consentement du ou des auteurs.

 
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