le grand flou des prix au premier jour de la mesure

le grand flou des prix au premier jour de la mesure
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Ce lundi marque l’arrivée du contrôle technique des deux-roues motorisés, mais la question du prix reste encore floue pour les automobilistes, tout comme pour les centres. La promesse du gouvernement d’un examen « coûtant une cinquantaine d’euros » semble compromise.

A partir de ce lundi, certains motards devront se soumettre au contrôle technique. Plus précisément, tous les propriétaires de modèles immatriculés avant le 1er janvier 2017, suivront différentes vagues selon l’âge des véhicules.

Attention, si votre véhicule a été mis en circulation avant le 1er janvier 2017 et que la date anniversaire de sa première mise en circulation est avant le 15 avril, vous avez jusqu’au 14 août pour effectuer le contrôle. Ce 15 avril, plusieurs dizaines de milliers de véhicules sont donc concernés. Mais combien les conducteurs devront-ils payer ? Si l’examen, très critiqué par les associations de motards, voit encore le jour, son prix reste une question pour les consommateurs comme pour les professionnels.

En 2023, Clément Beaune, alors ministre des Transports, annonçait un coût d’environ 50 euros. Mais les réponses des différentes franchises du contrôle technique contactées par RMC Conso contredisent les annonces ministérielles. Si certains évoquent des prix beaucoup plus élevés et différents d’un centre à l’autre, d’autres restent encore dans le flou sur la mise en place dudit contrôle. On fait le point

Et le premier jour ?

Ce lundi, RMC Conso a contacté un centre basé en Seine-Saint-Denis. Au téléphone, le gérant annonce un prix de lancement de 50 €, qui ne durera pas longtemps.

« Ce matin nous n’avions pas le matériel pour accueillir les motards mais j’ai déjà pris quelques rendez-vous pour les jours à venir », explique-t-il.

Interrogé sur le prix d’une contre-visitele gérant annonce un geste commercial pour de « petites modifications » mais une fourchette « entre 10 et 20€ » pour une main d’œuvre plus conséquente.

« Comme tout n’est pas encore clair, nous nous adapterons progressivement dans les semaines à venir », conclut-il avec lassitude.

27 députés de la majorité, dont le président de la commission des lois Sacha Houlié, ont demandé au ministère des Transports un « moratoire » sur ce contrôle technique, proposant des solutions alternatives. Pas de réponse pour l’instant, précise l’AFP. Interrogé sur la situation globale et certains tarifs bien supérieurs aux annonces ministérielles pour 2023, le ministère des Transports n’a, pour l’instant, pas répondu à nos demandes.

Les entreprises invoquent la liberté des prix

Avec plus de 1 000 centres à travers la France, Securitest assure à RMC Conso qu’aucun prix n’a été imposé par l’Etat, chaque atelier étant « juridiquement et commercialement indépendant et libre de fixer ses tarifs ». Même son de cloche pour les centres Motovision, marque lancée par Autovision à l’occasion de l’arrivée des contrôles techniques pour les véhicules de catégorie L. La chaîne a annoncé qu’elle ne prenait pas position sur la question de la fourchette de prix.

« Selon les dispositions du code de commerce (442-6), toute personne qui impose, directement ou indirectement, un minimum sur le prix de revente d’un produit ou d’un bien, au prix d’une prestation ou à une marge commerciale. Toutefois, la liberté des prix étant la règle en France, des prix différents pourraient être appliqués par catégorie de véhicule », a indiqué Motovision à notre rédaction.

Egalement contacté, le siège de Dekra a déclaré que les tarifs des contrôles techniques et contre-contrôles sont « gratuits en France et ne sont fixés ni par le ministère ni par les têtes de réseaux des enseignes. Ils sont fixés à l’initiative du directeur de chaque centre », sans que l’on sache si des plafonds tarifaires sont néanmoins instaurés.

Un discours identique à celui d’Autosur, qui explique que ses ateliers exercent leur propre politique tarifaire, également sans limites, car indépendants. « A ce jour, nous pouvons seulement affirmer que le prix du contrôle technique pour les véhicules 2 roues motrices est inférieur à celui d’un véhicule léger », précise le service communication de l’entreprise.

C’est aux motards de rivaliser

Au-delà des interrogations sur le projet de loi définitif du contrôle technique, les centres semblent encore dans le flou sur sa mise en œuvre globale. Certains parlent d’un « manque d’information » et de « main d’œuvre » pour organiser ces tests. D’autres disent : « ils ne sont pas prêts ». Ce vendredi, l’Utac, l’organisme technique central de contrôle technique des véhicules, n’a pas affiché centres agréés pour les véhicules de catégorie L.

Dekra, de son côté, affiche sur son site ses centres qui réaliseront le test. Les motards sont libres de les contacter pour prendre rendez-vous. Motovision a annoncé à RMC Conso que les contrôleurs agréés « véhicules légers » peuvent bénéficier d’une extension de leur agrément pour contrôler les véhicules de catégorie L, sous réserve d’une formation spécifique.

Mi-mars, 350 contrôleurs Motovision ont été formés, à raison de 70 personnes par semaine depuis le 30 janvier, date d’approbation du programme de formation. Là aussi, les consommateurs sont libres de contacter leur centre pour savoir s’ils mettent en œuvre le contrôle technique et à quel prix.

Les motocyclistes concernés par la première vague de contrôles techniques qui ne l’auraient pas effectué avant le 31 décembre s’exposent à une amende de 135 euros.

 
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