plus sa chute sera dure

plus sa chute sera dure
plus sa chute sera dure

Et si Adam Pilote se jeter dans le vide, du haut du Chrysler Building, était une métaphore de la carrière cinématographique de Mégalopolel’épopée de science-fiction de Francis Ford Coppola ? Du Festival de Cannes et l’assassinat complet de la plupart des critiques et du public qui ont eu la chance de voir le film en avant-première, jusqu’au retrait de la bande-annonce pour utilisation de fausses déclarations générées par l’Intelligence Artificielle, la descente aux enfers non s’arrête plus pour l’une des œuvres les plus ambitieuses du grand Coppola.

Restait la sortie dans les salles américaines d’abord, puis européennes, pour tenter de sauver ce qui pouvait encore l’être. Pour les cinémas américains, c’est mort. Après une première semaine d’exploitation dans 7 854 cinémas nord-américains, la fresque romano-architecturale du réalisateur de Parrain etApocalypse maintenant a été un échec retentissant, ne récoltant que 4 millions de dollars selon le site Variété. Pour donner une idée, Le robot sauvageun film d’animation de Dreamworks, a rapporté plus de 35 millions de dollars dans deux fois moins de cinémas. C’est moins que les prévisions initiales les plus pessimistes, entre 5 et 7 millions de dollars, ce qui aurait déjà été désastreux financièrement pour un film coûtant 120 millions de dollars. Autant dire que la carrière nord-américaine de Mégalopole s’écrase avant même de décoller.

Mais c’est pire : le bouche à oreille positif est très faible, voire quasi inexistant (le film a reçu la note « D+ » sur CinemaScore, sur une échelle qui monte jusqu’à « E »). Outre-Atlantique, les critiques sont partagées, et même assez embarrassées sur les bords, face à une œuvre dont la sincérité de son réalisateur ne fait absolument aucun doute, le New York Times qualifiant le film de « merveilleusement excentrique » et Presse associée déclarant qu’il est « presque impossible à digérer en un seul visionnage troublant ». » « Ce film est une vision ambitieuse et personnelle », décrypte l’analyste David A. Gross, de la société de conseil en cinéma Franchise Entertainment Research. Il arrive qu’un travail comme celui-ci défie tous les pronostics et rapporte beaucoup d’argent. Mais il faut se rendre à l’évidence, ça ne marche pas ici.»

Et en France ?

Et la France dans tout ça ? Sorti mercredi dernier, il faudra encore attendre pour tirer des conclusions définitives, c’est encore un peu tôt. Mais il est clair que nous ne commençons pas par les normes de Ch’tisni même sur ceux deUn petit quelque chose en plus (comme s’il fallait glisser une apostrophe dans un titre pour que ça cartonne…). Avec un tirage élevé (479, tout de même), Mégalopole arrive à la 2ème place mercredi, derrière L’heureux élu (encore une apostrophe), la comédie survoltée de Frank Bellocq avec Camille Lellouche, Michèle Laroque et Gérard Darmon : 20 000 entrées pour l’un contre 38 000 pour l’autre. Devant Sombre (2009) ou L’homme sans âge (2007), c’est le meilleur début pour un film de Francis Ford Coppola… au XXIe siècle. On se console comme on peut.

Situé dans une Amérique futuriste, Mégalopole suit un architecte, joué par Adam Driver, qui se heurte au maire corrompu (Giancarlo Esposito) pour déterminer comment reconstruire la métropole de la Nouvelle Rome après une catastrophe urbaine. Le film met également en vedette Nathalie Emmanuel, Aubrey Plaza, Shia LaBeouf, Jon Voight et Laurence Fishburne.

 
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